Comme chaque année, nous ne manquerions pas pour tout l’or du monde de participer à la nuit Dèmonia, la plus grande soirée Fetish de France et une des plus grande d’Europe. Cette année, elle s’est déroulée au Pavillon des Champs Elysée à Paris (les Crayères de Montquartier n’ayant malheureusement plus l’autorisation de recevoir autant de monde – et la nuit Dèmonia c’était presque 1700 personnes l’année dernière quand même). Nous nous y sommes rendu à plus de 20 cette fois ci pour y faire la fête et retrouver cette ambiance si géniale. Voici le compte rendu de la soirée qui était placée sous le thème Insanity (ou folie en Français).
Comme chaque année, j’avais donné rendez-vous à notre groupe pour entrer à la première heure à la Nuit Dèmonia. D’une part, c’est compliqué de se retrouver par la suite et d’autre part, autant profiter de la Nuit en entier tous ensemble. Nous nous sommes donc retrouvés devant l’entrée à peu près à l’heure. Je ne connaissais pas le Pavillon des Champs Elysée. C’est une espèce de grande boite de nuit, doté d’un couloir circulaire dans un premier étage, ouvert sur la piste de danse et disposant d’un bar et de quoi s’assoir.
A peine rentré, nous allons dans un coin de l’entrée pour nous changer avant de donner nos affaires au vestiaire. Oui, à quelques pas des Champs Elysée, c’est plutôt compliqué d’arriver en tenue Fetish directement :-). Et hop, tout le petit groupe se retrouve à poil avec d’autres personnes toutes en train d’enfiler leur tenue. Il y a déjà pas mal de monde, il ne faut pas être pudique (mais bon, c’est pas le style de la soirée non plus).
Une fois changé, nous passons par le (trop cher) vestiaire pour laisser nos sacs et nous entrons enfin. Notre groupe est sublime, wet look, latex, vinyle, chaque personne dispose d’une belle tenue. Les filles sont particulièrement en beauté et toutes plus belles les unes que les autres dans leur tenues moulantes et sexy. C’est un régal pour les yeux. Moi, je suis en wet look de la tête au pied (j’ai même une capuche) et je porte un masque de chirurgien sur le visage. Un mélange entre du médical et du Fetish, mes ami(e)s me disent que c’est chouette et vraiment dans le thème de la soirée ! cool !
Ayant plus qu’apprécié les éditions de la Nuit Dèmonia aux Crayères, nous nous demandions tous comment le Pavillon des Champs Elysée allait permettre de dérouler la nuit. L’organisation était finalement assez simple, sur la piste de danse était installée une scène pour le DJ et les spectacles. D’un autre côté, il y avait un espace Sibaï et un petit coin photo. A l’étage, le bar, quelques endroits pour s’assoir et regarder d’en haut ce qu’il se passe dans la salle principale. L’ambiance faisait très boite de nuit, un peu éloignée de l’ambiance que nous connaissons à la Nuit Dèmonia mais étant dans un gros groupe ce n’était pas très grave à ce stade.
Nous prenons des boissons pendant que la salle se remplissait et bientôt les spectacles commençaient (d’environ 22h30 à 00h00 si je me rappelle bien). Installé correctement à l’étage et ayant une vue imprenable sur la scène nous regardons avec intérêt les différents spectacles dans l’esprit du thème de la soirée.
La qualité des spectacles allait de mouaif à excellente. Certains étaient un peu barrés et peu intéressant, d’autres étaient à tomber : le striptease d’une sublime femme habillée en Geisha, un spectacle de pole danse extra, moins intéressants des scénettes sur le thème de la soirée ou un jongleur avec du feu.
L’ambiance commence cependant à bien monter, la musique et la foule aidant. Bientôt minuit, nous décidâmes de nous diriger vers la piste de danse. En y allant, nous remarquons les couloirs sont totalement blindés, la queue vers le vestiaire impressionnante … Ya du monde c’est sûr ! (NDR : il parait qu’il y a eu jusqu’à 45 minutes de queue pour accéder aux vestiaires).
Nous prenons possession de la piste de danse. Moi qui aime beaucoup danser, je m’amuse franchement bien. J’avais passé pas mal de temps sur les danse floors des éditions précédentes. Par contre, l’accès aux espaces Shibari est pratiquement impossible à cause de la foule, du coup j’ai tout raté de ce côté. De même circuler à l’étage devient vraiment compliqué.
Finalement, nous nous retrouvons en petit groupe, accompagné par mes charmants et charmantes ami(e)s, à danser. Les danses se font plus chaudes. Avec la foule, les corps se rapprochent et se touchent allègrement. La chaleur monte, nous transpirons beaucoup. Je plains celles qui portent du latex, mais c’est assez classique, on sait que quand on porte du latex, on dégouline.
Après avoir bien dansé, nous tentons de voir ce qu’il se passe à l’étage. Là, une amie qui nous avait quitté auparavant se fait fouetter (et aime ça) par un autre de nos ami. Ailleurs, une partie de notre groupe est installé et certains jouent ensemble avec une cravache. Encore ailleurs, des soumis se font marcher dessus (volontairement bien évidemment), un coin sombre permet à deux couples de l’enlacer et plus si affinité, certains se font fesser ou prenne du martinet. Bref, on retrouve un peu l’esprit des autres Nuit Dèmonia mais il y a vraiment peu de place.
Finalement, une petite pose, je propose à une amie (qui a un tatouage dans le dos absolument magnifique) de s’assoir sur mes genoux car il n’y a pas de place. Un soumis demande à ma voisine de bien vouloir s’allonger sous elle et de lui poser ses talons aiguilles sur le torse. Elle s’exécute, après tout, il n’y a pas de mal à faire du bien ! Cette petite pose fait un bien fou et me plait beaucoup.
3h30 du mat, je retourne danser avec quelques ami(e)s. C’est toujours aussi chaud sur la piste de danse, j’adore ! Finalement, 4h du mat arrive, petit coup de barre, nous décidons presque tous de partir alors que le groupe est maintenant éclaté.
Une longue attente aux vestiaires, des bisous pour se dire au revoir devant l’entrée et nous voici à nouveau dans la vie normale sur les Champs Elysée … Que j’aime cette ambiance décadente de la Nuit Dèmonia, j’y passerais bien plus de mes nuits si je pouvais.
Alors que valait la Nuit Dèmonia cette année ? Et bien, honnêtement, elle était en dessous de celles que je connaissais aux Crayères. Pas de parade (alors que pour moi c’était LE moment le plus dingue), une ambiance trop boite de nuit, pas assez de place, vestiaire lourdingue qui coûte cher, une sécurité trop complexe (j’ai lu que certains ont fait plus de 2h de queue pour entrer après minuit). Autant dire, que certains commentaires ont été sévères sur Facebook le lendemain.
Cette édition est-elle à oublier ? Pas pour moi car je me suis vraiment bien amusé, et j’ai dansé entouré de sublime créatures (à tous les points de vue). Voir ces tenues de dingues, ultra Fetish, toujours être émerveillé par la conception de certains costumes, être baigné dans cette ambiance totalement décadente, j’adore ça.
L’équipe de Dèmonia est super, c’était simplement un peu en dessous du niveau exceptionnel qu’ils avaient réussi à atteindre aux Crayères. Je leur tire franchement mon chapeau pour avoir réussi à organiser quelque chose de bien (et oui il y a eu quelques problèmes mais c’est la vie des soirées,organisez en une de cette ampleur et vous verrez …)
Et la bonne nouvelle, c’est qu’il va y avoir une nouvelle Nuit Dèmonia sur la fin de l’année et que cela se passera au Faust à Paris. L’endroit est sublime, un peu dans le thème des Crayères, du coup, l’équipe de Dèmonia va avoir à coeur de satisfaire les milliers de Fetish qui adorent leurs soirées.
Comptez sur moi pour être présent, je ne la manquerais sous aucun prétexte et nous viendrons bien évidemment avec notre groupe si délicieusement décadent !
Et pour terminer voici un bon aperçu de la Nuit Dèmonia 2016 Insanity dans ce diaporama (les photos sont la propriété des photographes, respectez leur travail n’enlevez pas les références) :
Haaaaa même quand c’est moins bien ca donne quand même grave envie d’en être. Oui dés le départ de ton article on voit l’ambiance boite de nuit qui a du vous faire bizarre. Pour ce qui est de la parade c’est clair que chaque année j attends de voir les photos avec impatience mais bon j’attendrai décembre 🙂
En lisant ton post j’avais en tête la devise du Moulin rouge (je crois) Ca c’est Paris ! le contraste entre le chic tres fois des rues des champs élysées et la chaleur torride bien déjantée des nuits.
Ce paradoxe c’est notre French way of life et… pourvu qu’ca dure 🙂
Merci pour ton reportage et pour les photos (superbes)
Avec plaisir Charlie et j’espère que tu pourras te joindre à nous pour la prochaine édition 🙂
J’avais surtout en tête de petits salons discrets composés de quelques dizaines de personnes au maximum… fiou ! Je ne pensais vraiment pas que des évènements d’une telle taille pouvaient exister. Impressionnant, vraiment. Oui cela fait envie, ne serait-ce que pour le côté totalement hors-norme et déjanté. J’aime beaucoup les photos de bondage, un peu moins celles de tatouages et body-paints, je préfère le corps de la femme au naturel… ou quand il y a des motifs peints je suis exigeant 🙂 Il faudra vraiment que je songe à venir la prochaine fois, en tout cas ton article donne le sentiment d’être imprégné de cette étrange atmosphère…
Yep ! Lol y en a plein d autres 🙂 yesssssss