La Science de l’Orgasme : les zones du plaisir féminin

Un nouvel article de la série La Science de l’Orgasme qui va vous emmener cette fois-ci dans une exploration intime de l’anatomie génitale féminine et des différents types de plaisirs du plaisir féminin.

Je ne traiterai donc pas, dans cet article, des autres plaisirs tels qu’anaux ou des tétons et de tous les nombreux autres plaisirs possibles. Tout cela sera traité dans un futur article.

Le corps de la femme est un univers riche de plaisirs, explorons tout cela ensemble en commençant par comprendre l’anatomie féminine et où se trouvent les zones du plaisir féminin.

Anatomie génitale féminine

L’anatomie génitale féminine comprend des parties internes et externes qui jouent toutes un rôle essentiel dans la sexualité et le plaisir.

Voici un bref aperçu des principales structures et organes de l’appareil sexuel de la femme (en coupe de coté) :

On y retrouve donc :

• Le Clitoris : Sa partie visible, le gland du clitoris, est très fortement innervée. Le gland apparait en haut des lèvres internes sous un capuchon. Outre le gland et le corps du clitoris, il comporte deux piliers et deux bulbes dits vestibulaires ou clitoridiens. Leurs tailles peuvent varier d’une femme à l’autre, mais sa forme caractéristique reste toujours la même.

• Les Lèvres : Les lèvres labiales, internes et externes, encadrent l’entrée du vagin et de l’urètre et les protège.
• Le Vagin : Le vagin est le canal musculaire élastique qui relie l’utérus à l’orifice vaginal. C’est dans le vagin que le pénis se loge lors de la pénétration pendant les rapports sexuels. Le vagin a une longueur de 8 cm en moyenne, avec des variations suivant les femmes allant de 4 à 14 cm. Il est très extensible et lors de l’excitation sexuelle, la longueur vaginale passe, en moyenne, de 8 cm à 12 cm.
• L’Utérus : L’utérus est un organe situé au-dessus du vagin. Sa fonction principale est de loger le fœtus lors de la grossesse. À noter qu’il est strictement impossible de pénétrer l’utérus lors du coït (contrairement à une certaine croyance populaire ou à des animations de mangas porno qui le montrent).
• Le Col de l’Utérus : Le col de l’utérus est l’extrémité inférieure de l’utérus qui est connectée au fond du vagin. C’est par là que rentrent les spermatozoïdes pour féconder l’ovule dans les trompes utérines.
• Les Glandes Vestibulaires Majeures (ou Glandes de Bartholin) : Situées de chaque côté de l’ouverture du vagin, les glandes vestibulaires majeures produisent un fluide lubrifiant qui facilite les rapports sexuels et protège les tissus génitaux des irritations.
• Les Glandes Vestibulaires Mineures (ou Glandes de Skene) : Ces glandes, également connues sous le nom de glandes para-urétrales, se trouvent près de l’urètre et sont responsables de la sécrétion de liquide lubrifiant supplémentaire lors de l’excitation sexuelle.

Identification anatomique des zones du plaisir féminin

Si l’on se place dans l’optique du plaisir, les zones procurant spécifiquement des sensations de plaisir dans le système reproducteur féminin sont les suivantes :

1. Les Lèvres : Elles sont riches en terminaisons nerveuses et contribuent, elles aussi, à la stimulation sexuelle. Les lèvres gonflent lorsque l’excitation sexuelle monte et participent à décalotter le clitoris et ouvrir la vulve.
2. Le clitoris : c’est l’organe roi ayant une très forte influence sur le plaisir sexuel de la femme. Le clitoris devient tumescent sous l’effet de l’excitation sexuelle et on peut dire qu’il entre en érection (en moyenne, environ 8 mm pour le gland du clitoris). Lors de cette érection, l’afflux de sang va irriguer les bulbes qui entourent le vagin et l’ensemble du clitoris devient plus sensible. Ce gonflement permet aussi une ouverture de la vulve plus ou moins prononcée. Le clitoris peut être stimulé extérieurement en touchant le gland du clitoris, mais il est aussi stimulé de l’intérieur du vagin lors d’une pénétration (par un pénis, un doigt ou des sextoys).
3. Le vagin : Le vagin lui-même est une zone peu innervée. Seul le cinquième du vagin possède une innervation qui le rend sensible à la température et au toucher. La sensibilité du vagin est, de plus, très variable selon les femmes.
4. Le Point G : Le Point G est une zone hautement sensible située sur la paroi antérieure du vagin, à environ 3 cm de l’ouverture (d’une à deux phalanges d’un doigt, pas plus). La zone est facile à identifier, car sa surface, quand la femme est excitée, est un peu “rugueuse” grâce à la muqueuse qui se gonfle et qui est plus épaisse sur sa surface. Sur sa surface, la sensation au touché fait un peu penser à la peau fripée des doigts quand on sort du bain. Une stimulation par pression peut conduire à un orgasme intense. Nous verrons cela plus en détail plus loin dans l’article.
   Pourquoi le « G » ? Cela vient du médecin qui l’a identifié, un certain Gräfenberg.
5. Le Deep Spot ou Point A : Le deep spot se compose de deux points en fait, positionnés de part et d’autre du col de l’utérus. Il y a le point A antérieur ou « front deep spot » (à l’avant) et le Point A postérieur ou « back deep spot » (à l’arrière). En effet, le col de l’utérus s’enfonce légèrement dans le vagin, en créant deux renfoncements qui peuvent procurer du plaisir quand on les stimule. Le col de l’utérus lui-même est souvent peu, voire pas sensible. Il peut cependant provoquer des sensations très agréables, voire provoquer des orgasmes forts chez certaines femmes lorsqu’il est stimulé.
   Pourquoi le « A » ? cela vient de l’anglais, c’est le A de « Anterior Fornix Eregonous Zone ».

Les zones du plaisir féminin

Clitoridien ou vaginal ?

J’insiste sur le fait qu’il ne faut surtout pas s’obséder avec les différents « types d’orgasmes ». Il est plus que bénéfique de ne pas se soucier de cette pression générale que l’on peut lire dans certaines revues sur l’origine de votre orgasme.

En bref, toutes les femmes sont clitoridiennes, car tous les orgasmes proviennent du clitoris (excepté pour le Deep Spot, mais on verra cela plus loin dans l’article).

La pénétration est (plus ou moins) agréable, car elle stimule le clitoris de manière interne. De même, la plupart des femmes atteignent l’orgasme beaucoup plus facilement grâce à la stimulation du gland du clitoris.

Alors pourquoi cette obsession autour de ces différentes catégorisations de l’orgasme ? C’est compliqué… mais sur NouveauxPlaisirs.fr, on s’en fout royalement. Explorez ce qui vous procure du plaisir sans vous sentir jugée ou obligée par une quelconque performance.

Je décris les différentes zones de plaisir, juste pour que vous puissiez expérimenter et, potentiellement, rajouter des cordes de plaisir à votre arc, et uniquement pour ça, pas pour vous permettre de vous catégoriser. C’est mieux quand c’est dit. Passons à la partie pratique…

Les différentes zones de stimulation

Les femmes sont capables de vivre une variété de plaisirs intenses, chacun avec ses propres sensations et caractéristiques uniques. Voici les principales zones de plaisir que les femmes peuvent expérimenter avec des points d’interrogation sur le schéma :

Le plaisir Clitoridien

C’est le plaisir le plus facile à générer. Il résulte généralement de la stimulation directe ou indirecte du clitoris et provoque une sensation intense dans toute la région génitale.

Le clitoris peut être stimulé de l’extérieur via son gland ou de l’intérieur avec la pénétration d’un sexe, doigts ou sextoys.

Le plaisir clitoridien par stimulation extérieure amène à l’orgasme appelé orgasme clitoridien qui est très fort.

Le plaisir Vaginal

Le plaisir intra-vaginal se produit par la stimulation du vagin avec la pénétration d’un sexe, doigts ou sextoys. Les sensations sont souvent décrites comme profondes et puissantes.

Lorsque le plaisir se développe, les femmes ressentent de petites contractions musculaires qui deviennent de plus en plus fortes à mesure que l’on se rapproche de l’orgasme. Au moment de l’orgasme, se produit alors des contractions vaginales (environ toutes les secondes) et des contractions dans tous les muscles du périnée.

Le plaisir du point G

Le plaisir du point G se produit en stimulant le point G. La stimulation du point G est encore une stimulation du clitoris en fait. Ce point est un point de contact entre le vagin et la partie interne du clitoris.

Pour le stimuler, il faut appuyer vers le haut dans le vagin si la femme se trouve sur le dos (ou vers le bas dans le cas contraire évidemment).

Si la stimulation se fait avec un sexe d’homme, il faut trouver une position qui permet de bien appuyer sur la zone. La levrette, par exemple, est une position bien efficace si l’homme se met un peu plus haut que la femme pour venir appuyer avec son sexe sur le point G quand il fait des aller-retours.

Si c’est avec un sextoy, il y en a des merveilleux pour stimuler le point G. Je pense plus particulièrement à la Pure Wand ou à Adam (pas moi, le sextoy que j’ai créé 😇).

Enfin, si c’est avec les doigts, il y a plusieurs techniques.

La plus efficace est d’insérer deux doigts dans le vagin, paume vers le ciel si madame est sur le dos, sur une profondeur de deux phalanges environ, et de secouer fort de haut en bas. 

Les doigts ne font rien de spécial à l’intérieur du vagin, mais l’exercice consiste à agiter la main ainsi placée de haut en bas pour faire une forte pression sur le point G. Une telle technique est très efficace et peut même amener à l’éjaculation féminine (qui n’est en aucun cas obligatoire, ne vous mettez pas la pression sur ça).

Le plaisir Cervical (Deep Spots)

Ce plaisir est provoqué par une stimulation des deux points situés de part et d’autre du col de l’utérus. Certaines femmes décrivent des sensations de pression et de libération intenses.

On peut les stimuler soit avec un godemichet, soit avec les doigts. Le Deep Spot est beaucoup plus accessible avec les doigts, particulièrement le majeur pour plus de précision.

Pour une stimulation du point A antérieur (front deep spot), il faut insérer son majeur le long de la partie supérieure de votre vagin (donc paume tournée vers le ventre). Il faut l’insérer jusqu’à atteindre une zone très douce en cul-de-sac (c’est le fond du vagin avant le col de l’utérus). Il faut alors appuyer un peu en rond et vous devrez commencer à ressentir du plaisir.

Pour stimuler le point A postérieur (back deep spot), il faut insérer le majeur le long de la partie inférieure de votre vagin (donc paume tournée vers le dos). Là encore, il faut l’insérer jusqu’à atteindre une zone très douce en cul-de-sac (c’est le fond du vagin après le col de l’utérus). Il faut alors appuyer un peu en rond et vous devrez commencer à ressentir du plaisir. Les sensations sont encore différentes, et assez proche des sensations anales, car c’est très proche du rectum.

Au début, le corps ne sait pas trop que penser des informations qui arrivent de la zone. N’hésitez pas à prendre votre temps et persévérer, car cela peut ressembler à des sensations désagréables lors des premières sessions. Votre corps doit s’habituer et comprendre comment interpréter ces nouvelles sensations. Allez-y tout doux, et persévérez un peu. Vous pouvez aussi associer du plaisir à la stimulation, par exemple, touchez votre clitoris pendant que votre compagnon stimule un de vos deep spot.

Comment avoir encore plus de plaisir ?

Le plaisir s’apprend, il faut explorer son corps, associer les plaisirs entre eux et les développer. Dans un futur article, j’expliquerai la beauté de la plasticité neurale pour développer les plaisirs, mais, sachez simplement, que le plaisir s’apprend déjà en expérimentant. Alors, expérimentez 😇

De plus, un périnée musclé et la capacité à bien se servir des muscles périnéaux sont deux fondamentaux dans le ressenti du plaisir vaginal.

En effet, le vagin ne dispose pas vraiment de récepteurs sensibles aux frottements (ce que génère la pénétration), il faut donc savoir jouer avec son périnée pour augmenter le plaisir sexuel durant la pénétration.

Pour ressentir plus de choses lors de la pénétration, il faut utiliser les muscles autour du vagin pour « masser » le pénis à l’intérieur, en bougeant le bassin et en contractant le périnée. Cela a l’avantage de stimuler nettement plus le pénis, mais aussi de créer des pressions vaginales qui stimulent mieux la partie interne du clitoris. C’est bénéfique pour les deux personnes.