Ma découverte du polyamour

J’etais libertin, avec ma définition du libertinage. Elle est belle cette définition et je le suis toujours quelque part, notamment sur l’esprit, mais tout a été changé grâce deux personnes, A. ma Maîtresse et E. que j’appelle ma Muse. Je vous raconte comment j’ai découvert le polyamour…

Mon socle, mon amour, ma femme

Tout d’abord, il faut commencer par le point le plus important, le point de départ, mon socle

J’ai rencontré ma femme, il y a longtemps. Je suis tombé amoureux d’elle dès que je l’ai vue. Je me rappellerai aussi toujours ce premier baiser, moi assis sur une barrière, elle en face de moi, debout. Elle s’est approchée, on s’est rapproché et m’a tendrement embrassé. J’avais rencontré ma première âme sœur.

Ce jour-là a transformé ma vie, je ne le savais pas à l’époque, je ne pouvais imaginer qu’elle serait l’amour de ma vie, la mère de nos enfants et, tout au long de ma vie, mon socle d’amour.

Ma femme est merveilleuse, nous nous aimons simplement et purement depuis notre rencontre.

Nous avons vécu des choses très difficiles dans nos vies, le genre de choses qui brisent neuf couples sur dix, mais grâce à notre amour, nous avons surmonté ces épreuves du mieux possible et notre amour n’a jamais été aussi fort qu’aujourd’hui.

Ma première révélation, ma Maîtresse A.

J’ai rencontré ma Maîtresse A. sur Twitter. Il s’est développé une relation très forte entre nous dans le temps.

Ma Maîtresse A. habite à Toulouse, alors ce n’est pas facile de se voir, moi étant sur Paris. Nous nous sommes vus de nombreuses fois sur Paris, nous avons profité de toutes les occasions possibles. Au début de notre relation, j’étais libertin dans ma tête.

Nous étions Switch, mais petit à petit mon côté soumis et son côté dominant sont sortis naturellement et nous nous sommes développés sur une relation Maîtresse/soumis quand nous avions envie d’être dans une dynamique D/s, mais aussi dans une relation profonde et intense quand nous n’avions pas envie de ce cadre D/s. Oui… je/nous ne faisons jamais comme tout le monde…

A l’époque, je parlais de bulle quand je voyais mes amiesX. Mon concept, c’était que ce qu’il se passait dans la bulle disparaissait à l’éclatement de la bulle. On pouvait faire les 400 coups dans la bulle, voire ressentir des sentiments, mais une fois que la bulle éclatait, il ne restait plus rien.

C’était une manière simple de protéger mon amour pour ma compagne, de continuer à vivre dans une exclusivité amoureuse tout en libertinant.

Néanmoins, nous avons vite constaté que notre lien était plus fort que du simple libertinage, et notre lien continuait à exister en dehors des bulles. Comment gérer ça ? J’étais perdu, mon concept de bulle me protégeait de tomber amoureux, mais il ne fonctionnait plus dans ce cas.

Était-ce grave d’avoir des sentiments pour une personne de plus dans ma vie alors que j’étais sûr de la puissance de mes sentiments pour ma femme ?

J’ai donc longuement réfléchi et imaginé, à ce moment de ma vie, mon concept des lignes de vie. Une ligne continue pour ma merveilleuse compagne et amour de ma vie et des lignes en pointillées pour ma Maîtresse que je pouvais alors assumer d’aimer (tout en étant clair avec elle que je ne quitterai jamais mon socle).

Des lignes qui symbolisent la continuité des sentiments, mais aussi le temps et les espaces entre les rencontres. Ce concept provient donc de ma première Maîtresse et Amante A. C’est la première qui ait planté la graine du polyamour dans ma vie. 

Ce modèle des lignes de vie me convient beaucoup mieux que le libertinage. En effet, je ne peux avoir de relations sexuelles sans sentiments, je gérais les sentiments grâce à la bulle (et je le fais encore quand je libertine) mais c’est très limité et finalement, dans certains cas, cela ne peut fonctionner correctement.

Avec les lignes de vie, j’ai trouvé un modèle dans lequel je peux assumer des sentiments d’amour réels sans mettre en risque l’amour que je portais et porte toujours à ma femme.

Maîtresse A. était en relation avec un ami commun, j’ai aussi découvert la compersion avec elle. Ce si beau modèle où le bonheur de l’autre fait votre propre bonheur.

Ma Maîtresse A. a donc été mon premier amour de type poly amoureux (en dehors de l’amour que j’ai pour ma femme et en transparence). Un lien puissant, qui s’est épanoui avec le temps et nos rencontres. Une connexion à la fois physique, mentale et énergétique. Une personne rare, une âme sœur rencontrée, peut-être pas au hasard, car l’univers est bienveillant.

La rencontre de ma Muse E.

Puis, est arrivé dans ma vie ma Muse. E.

Elle était en recherche de sa sexualité et de vivre pleinement sa vie, elle ne se masturbait pas, elle avait un peu honte de son corps, des pratiques sexuelles normée qu’elle souhaitait faire évoluer…

Nous avons beaucoup parlé avant que nous ne décidions de nous rencontrer. Je ne fais pas rentrer facilement des personnes dans mon cercle d’amieX, je suis très sapio sexuel, il faut me séduire et pas juste me promettre du sexe. Et on peut dire qu’elle a vraiment attiré ma curiosité grâce à son esprit vif, pétillant, son aspect candide, son naturel, sa pulsion de vie…

À cette époque, nous nous sommes revus souvent avec ma muse. Elle était sous mon charme et j’étais sous le sien, dans des bulles tout d’abord. Mais notre relation se renforçait petit à petit à chaque fois que nous nous voyions. Nous étions de manière évidente dans bien plus que du libertinage de base.

J’étais sur le même chemin qu’avec A. J’étais son professeur, son maître, je lui apprennais le bonheur de la liberté et de la Sexploration. Elle m’alimentait en fantasmes, en envies, en sujets sur lesquels réfléchir, en articles et créations pour nouveaux plaisirs… d’où son qualificatif de “Muse”.

Et un jour, elle m’a dit “je vous aime” (on se vouvoie, oui… on ne fait rien comme les autres… encore …).

Et ce jour, cette phrase a tout transformé. Car si j’avais déjà fait une partie du chemin avec A., c’est avec ma muse que nous avons exploré la puissance de la compersion. Elle avait plusieurs amoureux et amoureuses, je lui ouvrais aussi mon réseau, elle cheminait dans le sien. Ce “je vous aime” était d’une évidence absolue, mais il m’a permis de terminer ma réflexion sur le polyamour.

En effet, c’est tellement clair pour moi et mes amantes que mon socle d’amour est ma femme, que, pourquoi ne pas embrasser un modèle de polyamour jusqu’au bout ?

Aimer est quelque chose de si puissant, de si beau, pourquoi se limiter à aimer une seule personne d’un amour exclusif ? Tout cela n’avait aucun sens, j’aimais déjà mes parents, mes enfants, ma femme, Maîtresse A., maintenant ma Muse…

J’ai alors terminé ma transformation grâce à ma muse. Elle, que j’ai guidé sur tant de petites choses, m’a appris la chose la plus révolutionnaire de ma vie, l’amour ne se divise pas, il ne fait que se multiplier, au plus on aime, au plus on s’épanouie. Et j’ai pu aussi lui dire “je vous aime”.

L. Mon autre maîtresse

C’est Al., qui connaissait E. et maintenant un véritable ami, qui m’a présenté un jour à L. et, passant sur les détails, L. est devenue une amante et aussi une Maîtresse.

L. n’est pas polyamoureuse, alors nous avons développé un vrai lien, de sexploration et d’amitié. Je sais qu’elle est sur la retenue côté sentiments, elle en a bavé sentimentalement dans sa vie alors, elle se protège. J’accueille évidemment sa manière de voir les choses avec le plus grand respect et bienveillance.

Moi, de mon côté, je lui ai dit que j’ai des sentiments pour elle, dans le cadre de mon modèle polyamoureux. L. est importante pour moi, c’est une véritable amie en tout premier lieu, une amante sulfureuse, une maîtresse délicieusement perverse.

Mon polyamour, ma source de bonheur

Alors voilà, maintenant, je m’autorise à multiplier l’amour, à être dans la compersion la plus forte possible pour mes amantes.

Je dis à ma femme que je l’aime et qu’elle est mon socle, mais aussi que j’aime A., E. et L., certes différemment chacune, mais d’un vrai amour.

Et même si cela n’est pas sans challenges tout le temps, je trouve que cela renforce à la fois notre socle et notre amour tout en m’apportant le bonheur infini d’être dans la compersion et le polyamour avec ces trois amantes.

Après A., ma muse E. est une autre âme sœur que je devais rencontrer dans ma vie pour terminer ce cheminement vers l’amour. Peut-être que l’univers m’a fait m’unir à mes âmes sœurs du passé, peut-être, ai-je encore d’autres âmes sœur à rencontrer pour être à nouveau un. Nous verrons bien…

Merci a vous ma muse, je ne pourrai jamais assez vous remercier de m’avoir montré ce chemin de bonheur et de vie.

À ma femme, je lui dis qu’elle est extraordinaire et que je l’aime pour la vie ❤️, je lui dis merci de m’accompagner dans ce cheminement que la plupart des femmes refuseraient par jalousie et volonté de possession, merci d’évoluer dans mon modèle, de faire l’effort le comprendre et de rester amoureuse de moi, de rester mon socle et de déployer de la compersion. Sans ton amour qui m’illumine, je ne serai pas grand-chose.

À mes amantes, je vous dis simplement que je vous aime. Merci d’être à nouveau à mes côtés dans cette vie.