Mademoiselle, personne ne m’avait dit que tu serais si belle.
Déesse aux seins tendus prêts à accueillir ma bouche et mes mains, tu es en tout point perfection.
Fuyons cette nuit, oublions la mort et ce cerisier en fleurs. Ta tante est pendue, ne cède pas à l’envie de l’imiter.
Tu es mienne. Je suis tienne. Je t’aime.
Ma bouche a le goût de ton sexe, de tes sucs et de cette sucette que tu grignotes comme l’enfant que tu étais autrefois. Laisse ta poupée dans ce lit effrayant, dans cette maison plongée dans le noir.
L’enfant que ton oncle a rendu froide à force de sévices, de cruauté, n’est plus. Fini les lectures érotiques lues à haute voix, pour rendre fous de désir ces hommes qui te voient.
Fini ces danses macabres avec un pantin de bois, suspendue à demie nue.
Monsieur, vos livres seront jetés dans cette eau couverte d’encre, et votre souvenir disparaitra avec votre cadavre et celui de ce complice qui m’a, un instant, volé la femme que j’aime.
Ma belle aux seins délicats pars avec moi. Prenons ces trains et rions enfin.
Je t’apprendrai le plaisir que t’apporteront mes doigts, mes mains, mes dents, ma langue. Je te ferai jouir lorsque, couchées l’une en face de l’autre, je lècherai ta porte de Jade et ton bouton de rose.
Mes doigts s’auront t’élargir en douceur et rompre ce voile qui fait de toi encore une jeune fille.
Je boirai le sang de ta création en femme accomplie. Tu hurleras de plaisir lorsque je te laisserai accueillir ces œufs sonores au creux de toi. Tu aimeras m’en introduire de semblables.
Les dieux entreront en transe au son de nos grelots, lorsque nos corps à l’unisson trembleront.
Ce soir Mademoiselle, acceptez de fuir avec moi. Tu es mienne. Je suis tienne. Je t’aime. Tu m’aimes: on ne vit qu’une fois.
Maganninnie
– Texte librement inspiré du superbe film Mademoiselle de Park Chan-Wook que je vous recommande chaleureusement
J’adore la photo du haut. Je suis curieux. D’où vient-elle?
Elle vient de mon blog photo Tumblr. Malheureusement je n’ai pas l’info du photographe ou modèle.