Aujourd’hui, ils m’emmènent dans un club libertin très select, où ils ont leurs entrées après y avoir conduit quelques frasques. Ce soir, ce sera peut être un mariage burlesque des plus décalés.
L’endroit est spacieux, richement et kitchement décoré. Des couleurs sombres et brillantes, des strass, des plumes, des moulages de corps féminins, des lits partout. Dehors une grande piscine avec un plongeoir de 4 mètres de hauteur, que je sauterai plusieurs fois plutôt que de me faire sauter.
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Trigger WARNING (TW): Inceste
Une soirée burlesque dans un club libertin
Des transats à louer autours de l’eau et des tables, un bar. Les consommations sont plutôt chères, le luxe se paie.
Notre amour pour le contraste nous conduit à nous habiller quand tout le monde est nu. L’idée farfelue vient d’une discussion sur le fait que l’âge play me perturbe en ce qu’il m’évoque la pédophilie. Or avec eux, tout est tellement objet de dérision que le ridicule relativiserait n’importe quelle ignominie humaine.
Mon amie commence à m’appeler ma fille et nomme son aimé papa. Devant son jeu d’actrice tordant, je ne peux m’empêcher de jouer le jeu. Je deviens leur fille. Le jeu est gras, libidineux, les allusions incestueuses sont tellement odieuses qu’elles nous arrachent des rires tordants et tordus. Nous jouons à: “attention si tu fais pipi dans la piscine, maman te mettra la fessée.” ou “Si tu es bien sage, tu auras le droit de sucer papa comme maman.”…
Je suis costumée d’une robe de toile fleurie, courte, que je porte sans culotte, avec des gestuelles de petite fille qui joue avec la jupe et la remonte innocemment. Elle porte une robe de grande dame avec des décolletés et des bijoux criards d’un absolu mauvais goût. Et lui un pantalon de clown à la taille maintenue large par un cerceau, avec des bretelles. Nous rions du fait que ce costume lui permet de se masturber dedans.
Nous faisons le spectacle en étant les premiers conquis par la farce. Les regards sont amusés. Nous déduisons à leurs mines que certains imaginent que nous sommes employés du club pour faire l’animation. Mais non, nous sommes des clients aussi! Juste chacun a ses modes de plaisirs!
Le mariage burlesque
Maman me dit que je suis une grande fille, qu’il serait bon de me marier. Elle me demande qui me plaît. Je lui indique un homme au physique qui me semble caricatural de l’italien friqué et séducteur. Alors, nous partons minauder auprès de lui. Maman me fait marcher de telle sorte que mes seins soient en valeurs, ou mes fesses, ou ma bouche, ou mes pieds (car il y en a qui aiment).
C’est une parade amoureuse ridicule basée sur l’effet indirect de l’approche. Des gens rient. Je finis par m’adresser à lui. Dans un anglais à l’accent pitoyable: “I don’t know if you see that I try to seduce you… Yeah ? Ok. And… It works ? Yeah ? Oh great, mum and dad I find an husband ! What ? You’re already married ? It’s ok for me ! I’ll love have au wife too!” Il me dit que sa femme doit être ok aussi. Alors, nous convenons qu’à son retour, elle m’observerait et donnerait son approbation! Ce qu’elle fera en venant me chercher…
Alors une autre idée de jeu germe en nous, nous retournons au camion et nous préparons à la noce. Papa aura un gilet de costume rouge à paillettes et sera nu sous une ceinture à strass brillante. Maman porte toutes ses perles, un petit chapeau de dame, des gants blancs comme seuls vêtements. Et moi, un collier de perles blanches, une petite jupe en strass bricolée à partir d’un top et un ridicule petit voile rose. Maman me couvre de son ombrelle blanche et nous y retournons.
Est-ce notre mise ? L’instant qui a passé ? Mais la femme qui nous retrouve avant son homme nous présente des raisons alambiquées de chambre qui n’est pas disponible, de réservation de massage pour m’éconduire. Alors, je mine la déception, le caprice de gamine, poussé à l’excès. Maman va me trouver un autre mari !
Nous faisons le tour de la piscine et demandons aux hommes seuls et aux couples s’ils veulent m’épouser. J’aperçois des bribes en italien des improvisations de mes parents prêts à tout pour me présenter sous un jour digne ! “Oui, elle est vierge, il n’y a que nous qui la baisons! Elle sait tout faire, on lui a tout appris! ” C’est monstrueux et excentrique.
Les hommes sont au final impressionné. S’ils bandent quand je m’approche et me pose sur leur flanc, leurs regards affolés vers mes parents d’un jour les perturbent. Ma mère est excitée par ces malaises. L’échec et le désappointement de ces hommes deviennent le but. Après quatre non, et quatre scènes dignes d’un tartuffe de mauvais goût, un couple accepte de jouer le jeu et de m’offrir un voyage de noce dans la piscine.
La jeune femme est délicieuse, pulpeuse, douce et joyeuse. L’homme est simple, grand et d’un sexe très majestueux. Ils sont probablement les plus cools du lieu. Nous nous caressons et nous embrassons dans la piscine. Le jeu vire au libertinage classique et je goûte à la rencontre de la chaire pour la chaire.
Ils m’invitent sur leur transat pour consommer le mariage. Je leur montre alors ma dote. Un godemiché pour moi, un vibro que je propose pour son pénis, ce qui lui semble incongru, et un womanizer qui illuminera les yeux de ma femme! Nous nous masturbons gaiement, gémissements et exclamations jouissives, sous le regard attendri de mes parents dont je suis la digne héritière en saloperies, et sous la barbe consternée de regrets des hommes qui n’avaient pas osé jouer le jeu et qui mesurent maintenant quelle était la proposition!
Dans un ébat enthousiaste, je réunis mon mari et ma femme et me réjouis de les voir consommer leur ardeur qui les consumera tout le reste de leur après midi. Je ne les quitte pas, peu fière d’avoir été leur aphrodisiaque pour ce jour.
Après avoir profité de la piscine pour rire, jouer et nous exhiber. Maman accepte un massage d’un homme que nous appellerons le tonton pervers. Nous agrandissons la famille d’un cousin pour un moment déjanté de branlettes multiples à l’huile.
Nous retournons au camion. Nous dînons en riant de la comédie. Préparant la soirée. Nous nous faisons “beaux”, habillés de noir, de diamant, arborons cravache du soir et maquillage outrancier. Je fais la poupée déglinguée, le père lui le pervers classe et maman la vieille pute arborant bijoux, fourrures et coiffure extravagante.
À la soirée, les lumières sont tamisées. Je saute gaminement sur les lits, papa me pousse sur une balançoire un peu salope. Maman me claque les fesses quand j’exagère.
Changement d’ambiance…
L’ambiance n’est plus la même, les gens sont habillés, classe. De blanc ou de noir. Ceux qui riaient avec nous plus tôt restent concentrés sur leur tablée. Et je comprends que le moment est à l’appareillement. Même notre tonton, si cool plus tôt, est distant, semblant manifester qu’à cette heure grave chacun doit rester dans sa strate. Nous sommes les saltimbanques qui mangeons dans notre camion, ils sont les bourgeois qui paient cher leur dîner et leur espoir de faire partie de l’orgie suivante.
À minuit, une cloche sonne, tout le monde se déshabille et dans la salle au grand lit et aux miroirs, les corps se pénètrent les uns les autres. Les chairs se martèlent, les femmes sont les seules à exprimer des cris plus ou moins authentiques, les corps tournent dans une mécanique d’alternance des pines mâles et des orifices femelles.
Nous et nos costumes ne sont pas dans l’ambiance. Nous repartons comme des clowns incompris, nous consolant de tendresse. Nous ne cherchons pas la gloire d’être compris du plus grand nombre, si notre jeu est burlesque et sinistre, ce libertinage friqué et patriarcal l’est peut-être tout autant, le miroir grince et les reflets sont doublement dérangeants.
Toute cette sexualité sans âme finit par m’écœurer un peu et après avoir massé une demi-douzaine de sexes dans la journée, j’observe en moi que là aussi, j’ai mes limites. Je m’endors assurée de mes contours, rassurée d’avoir tout de même une contenance. Nul ne sert de plaire à tout le monde quand on a une famille aimante avec qui jouer.
Crédit photos : Depositphotos
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