Je ne m’investis pas dans une pratique sexuelle avec quelqu’un sans connaître son niveau d’éducation au consentement. Cela me rassure de savoir que l’autre connait et est en phase avec les principes que j’ai détaillés dans le texte sur les bases du consentement en sexualité.
Aussi, parfois, je dois leur transmettre ce texte ou bien leur en faire la transmission orale. Et parfois pour rire, je dis: écoute bien, je ferais un QCM après… Alors, je me suis dit: faisons ce QCM sur le consentement sexuel ! Enfin plus Q que CM d’ailleurs…
C’est parti…
Le QCM sur le consentement sexuel
Si tu les connais déjà par cœur, c’est vraiment top, bravo ! Sinon… je te conseille de lire cet article qui les rappelle.
À moins d’avoir parlé avant et recueilli au préalable son accord de voir son désir réveillé au petit matin par des caresses sexuelles, taon partenaire pourrait ne pas apprécier, voire s’en sentir mal. Sans consentement préalable, je reste prudent.e, c’est non.
Le consentement est révocable et doit être enthousiaste aussi.
Même si je vais être déçu.e de ne pas aller au bout et si je sens que l’autre pourrait être très déçu.e. Je ne peux prendre le risque de me sentir mal en faisant quelque chose qui ne me convient finalement plus. Le consentement sexuel, c’est avec l’autre, mais aussi avec soi-même. Il est important de savoir s’écouter.
En revanche, je peux prendre le temps de parler avec l’autre et peut-être qu’avec un peu de discussion ou d’ajustement, je serai à nouveau motivé.e. et enthousiaste.
Avec une bonne connexion du regard, des gestes explicites, un rythme adapté, une bonne connaissance de votre partenaire qui comprend l’implicite des gestes, le consentement peut être recueilli de manière non verbale.
Mais au moindre doute, on verbalise bien-sûr !
Si une seule personne n’est pas d’accord pour une pratique, c’est non ! Après tout le monde n’est pas obligé de participer !
Je suis sur une plage, je ne suis peut-être pas seul.e ! Il y a probablement des enfants ! Ou des adultes non consentants à être témoin d’une caresse sexuelle. C’est donc non !
Non, on ne se force jamais ! Il y a pleins de choses à faire un samedi soir ! Et la tendresse peut se partager autrement que par de la sexualité.
Ne nous forçons pas, mais parlons, de nos besoins respectifs, de la pression qu’on ressent. Parfois parler sincèrement, c’est faire l’amour.
Si iel est d’accord pour ce petit jeu, iel est d’accord ! Mais sois juste prudent qu’iel ne change pas d’avis ! Tu peux continuer en redemandant régulièrement si iel est toujours ok !
Une belle manière de lui permettre de retirer son consentement si au bout d’un moment, iel souhaite arrêter ou changer de jeux, c’est de mettre en place des safe words. Je te laisse lire la partie jeux C-NC de l’article suivant qui traite des safe words.
Si la personne ne peut ni parler ni faire de geste, elle ne pourra pas exprimer de réserves, de désagrément où exercer la révocabilité du consentement ! Alors, on ne pratique pas ce genre de jeux à la légère.
Cela nécessite deux choses, d’une part de discuter avant le jeu des limites et de ce que veut lea partenaire durant le jeu. D’autre part, cela nécessite aussi que l’on pose très clairement par quel moyen l’autre peut exprimer ses limites et son consentement révocable pendant le jeu !
Cela peut être par un geste de la main, un safe word que l’on peut comprendre même bâillonné (oui ça fonctionne avec pas mal de façon de bâillonner), ou un objet que l’on tient dans sa main et lâche si on est plus ok, ou par un clicker que l’on peut tenir dans la main et cliquer si cela ne va plus par exemple. Il y a pas mal de solutions que l’on peut trouver pour s’assurer d’un consentement continu même dans des cadres plus engagés dans lesquels la parole est impossible.
Une sexualité positive n’est pas censée faire mal. Si vous sentez que l’autre a mal ou simplement se referme et ne dit plus rien, alors il y a quelque chose à ajuster !
Établissez le dialogue et demander si c’est toujours ok de continuer, s’il faut plus de lubrifiant, ou s’il est temps de s’arrêter et de passer à autre chose (ou pas) tout simplement !
Le préservatif protège de la plupart des affections, mais pas de toutes, notamment celles qui s’attrapent par contact autour du pénis ou par simple contact peau à peau (par exemple les HPV). Il n’y a jamais de risque zéro avec les IST. Par ailleurs, une fellation sans préservatif ou le cunnilingus sans digue dentaire n’est pas sans risques.
Penser au préservatif, c’est très bien, penser à se dire combien on a eu de partenaires récents et à quand remontent les derniers tests IST permet de bien informer l’autre. Le consentement doit être informé.
Lae partenaire est iel vraiment libre de dire non ? Est-iel enthousiaste ? Ici, c’est un timide oui et pas un Fuck Yes ! Il n’y a donc pas vraiment consentement, on est un peu dans la zone grise du consentement. Dans cette situation, Il vaut mieux mettre de côté l’idée et en reparler plus tard.
Quand on n’est pas sûr, c’est non !
Si l’ami.e est chez vous, ce n’est pas pour de la sexualité, mais parce qu’elle a raté son métro. C’est important d’avoir en tête que l’ami.e pourrait ne pas se sentir libre de refuser, par désir de ne pas se montrer ingrat face à l’hospitalité proposée, ou encore par crainte d’avoir à quitter les lieux en disant non… Il y a donc un gros risque de biais dans son consentement.
En conséquence, les approches sont possibles, mais avec grande prudence, l‘enthousiasme doit être clair ! J’aime bien dire aussi à mon partenaire que “c’est ok de ne pas être ok” pour ouvrir la porte à un non-consentement facile.
La …?????… bien sûr !
Des cris, des claques sur le cul, des cordes, des rires, de la folie, de la douceur, du lent, du subtil, du trash, du transgressif, du fort, du violent, de l’intense, du sale, du drôle, du ridicule… Tout est possible en sexualité, mais à un moment donné, pour que tout se sublime, il faut de la …?????… !
(Il faut lire cet article pour trouver le mot).
Pour aller plus loin
Le consentement et la prévention des violences sexuelles sont au cœur des valeurs de NouveauxPlaisirs.fr, nous avons déjà écrit de nombreux articles sur le sujet.
Pour celles et ceux qui veulent aller plus loin, je vous invite à lire les articles suivants sur le consentement Sexuel. Ces articles couvrent plus en détail certains aspects du consentement sexuel et vous permettront d’acquérir de bons réflexes quelque que soit la situation dans laquelle vous vous retrouverez :
- Consentement et Sexualité
- Fuck Yes, l’avenir du consentement sexuel
- La Culture du consentement pour lutter contre la culture du viol
- Roue du consentement
- Le consentement en milieu libertin
- Le “Free Use” quelle est cette pratique ?
- Fiche pratique : Les types d’accord dans le consentement
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