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Témoignage : Ma première expérience libertine

Je suis vivante depuis 32 ans, corporelle depuis 33 ans, sexuelle depuis toujours. Je suis en couple depuis 15 ans, non exclusive depuis 2 ans, libertine depuis quelques jours, depuis que j’en connais les principes. Je les respecte, je les adore, je les chéris, de par la fenêtre où je les perçois.

J’ai rencontré un homme sur internet. C’est ma première fois. C’est la première fois depuis 15 ans que j’ai rendez vous avec un inconnu. J’ai longuement parlé avec lui, sexualité, liberté, respect, sensualité. Je suis intuitive, j’ai senti qu’on se lierai. J’ai eu envie de le voir, il a dit oui. Il a dit dans un bar, j’ai proposé chez lui.

Nous nous retrouvons à l’extérieur, dans une gare. Je sais que je n’aurai besoin que de quelques instants pour savoir si je veux aller me déshabiller chez lui. Je ne connais pas son tempo, mais dans nos échanges textuels il a l’air serein et sainement curieux.

J’ai entendu mes amies se plaindre, des menteurs, des égocentrés, des consommateurs, des lapins posés… Et s’il ne venait pas… Cette appréhension recouvre les autres, celle de la nouveauté et de la non compatibilité. J’ai très envie qu’il vienne, il va venir. Je le sens.

 Il est là.

Un regard échangé et je sais que j’ai envie de lui, et que lui aussi. Comme souvent dans ma vie je prends les devants pour ne pas laisser l’inconfort ou le vide s’installer. Je lui propose d’y aller et nous traversons les rues de Paris. La promenade est belle, Paris est ville d’amour. C’est excitant, de ne pas savoir où je vais. C’est un peu dangereux aussi. Mais vivre c’est prendre des risques. Et je me sens en sécurité. J’ai confiance en mon instinct.

Sur le trajet il me demande s’il serait trop intime de me demander ma profession. Je lui réponds d’un sourire rieur. Je ne répondrai pas d’avantage. La profession c’est important, c’est signe d’un choix de vie, de valeurs parfois. Mais j’ai envie d’une autre rencontre. Les valeurs et les choix sont du domaine cérébral. J’ai envie de rencontre corporelle, émotionnelle, intuitive.

Nous entrons chez lui. Je sens son odeur. L’air est un peu saturé, il a l’odeur du sommeil. Mais c’est intime, j’apprécie. L’appartement est petit, meublé avec goût, un peu en fouillis, artistique. Je lui demande si je peux prendre une douche. Je l’invite à rester, mais à détourner son regard.

J’ai enfilé des sous-vêtements sobres, et une bande de tissus noire en bustier qui couvre mon corps de ma poitrine au haut de mes cuisses. Quelques jours plus tôt j’ai eu l’idée de danser pour lui. Je lui ai proposé de choisir de la musique, douce, sensuelle. Je l’invite à s’asseoir dans son fauteuil et je m’allonge sur son lit. J’avais imaginé danser dans son salon, mais c’est son lit qui m’appelle. J’aime la couleur de ses draps et il est très large.

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Je reste quelques instants immobile. J’accueille la musique, la texture de ses draps, la tiédeur de l’air, la saveur de l’instant présent. Je me centre sur moi-même, sur ce que je ressens, mes désirs. Je me sens bien. C’est important, cela me rend heureuse. Je suis là où je dois être.

J’ondule sur son lit, je me tourne, caresse mes jambes l’une contre l’autre, je soulève ma poitrine en cambrant mon dos au rythme de la musique. Je roule sur moi-même, laisse parfois pendre ma main ou mes cheveux du bord du lit. Je glisse au sol et y remonte, je me tourne et retourne sur le ventre, le dos, lascivement en laissant la literie me caresser.  Mon pied rencontre un mur, je fais grimper mes jambes le long du mur pendant que mon centre de gravité se déplace vers mes épaules. Je le regarde. Il est beau assis sagement, respectant ma cadence. Je lui demande d’ôter sa chemise il sourit.

Je découvre son torse, la partie du corps que j’aime le plus chez un homme. Il est étroit, plus étroit que ceux des autres hommes que je connais. La peau de ses épaules est légèrement tannée, son grain de peau à une histoire, cela m’émeut. J’aime.

Il me demande s’il doit se rasseoir, je lui fais un geste de la main, il peut me rejoindre. Il s’allonge à coté de moi et rapidement se met contre moi. Il me regarde de très près, moi je ferme les yeux, pudique. Je caresse son dos, sa peau est douce. Je sens sa barbe naissante sur mon épaule. Je sens son souffle chaud sur moi. Je sens l’odeur de son haleine. Il approche ses lèvres des miennes, mon visage s’enfuit pour se lover dans son cou. Je n’offre pas ma bouche facilement.

Il me serre contre lui, je sens tout son corps désirant. Le miens aussi, il frémit. Je me cambre un peu trop et je sens un des muscles de mon dos qui se froisse. Je lui dis, il me demande « qu’est ce que ça veut dire ». Je pense que ça veut dire doucement. Alors je m’immobilise, lui aussi. Il est à l’écoute.

Un professeur de danse disait : quand tu penses à ce que tu fais ou quand tu ne sais plus quoi faire, ne fait rien. Ecoute. Arrête-toi. Sens. Et quand tu sens à nouveau quelque chose tu peux repartir.

Je glisse mes mains dans ses cheveux. Ils sont doux. Je le lui dis. Je roule sur lui, je me tourne pour être allongée, mon dos contre son torse. Je lui confie mon poids. Je me sens si légère. Il me caresse la poitrine. Le bandeau de tissus noir a glissé. Il passe sa main sous le tissu qui couvre mon bassin et glisse ses doigts dans ma culotte. Ses doigts rencontrent mon sexe. Il est doux, tendre. Je m’assois à coté de lui et me déshabille. Je le déshabille aussi, lentement.

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J’aime découvrir ce nouveau corps. Être surprise. Découvrir une nouvelle peau, de nouvelles formes. Ses fesses sont splendides, terriblement musclées, rondes, fermes, sculpturales. Son pénis est charmant. Le mot majestueux me vient aux lèvres. Il est long, comme profilé, aérodynamique. Une fusée.

Il me prend délicatement dans les bras pour m’allonger sur le dos. Il va prendre soin de moi. Ses doigts me caressent puis se glissent à l’intérieur de mon corps. Je réagis. Je suis tellement pleine de désir, que le plaisir est immense foudroyant. Je lui avais dit que le fond de mon vagin est particulièrement sensible, il se souvient. Il y va, il s’y presse. Je halète. Il continue, je crie. Il continue, j’oublie tout, je n’existe plus, je suis là éparpillée et étincelante.

Et il me touille encore de ses doigts, cela me semble durer des heures, une éternité à en mourir et en même temps fugace, urgent et imminent. Je crie, il sourit, il prend énormément de plaisir à me donner cela. Il avait raison il est généreux. Il m’embrasse le sexe, qui, encore palpitant d’extase, accueille avec bonheur sa douceur et sa chaleur. Il est tendre passionné, c’est délicieux. Pendant qu’il continue il glisse à nouveau ses doigts et je ne compte plus les orgasmes. Je ne sais plus compter. Je n’ai plus conscience de rien. Je ne sais même plus ce qu’il fait, et c’est bien aussi comme cela. Je finis par lui bredouiller d’arrêter, j’ai peur pour mon cœur qui pourrait défaillir de jouissance.

Il arrête, s’allonge à coté de moi et je me love dans son aisselle. Et je sens son regard sur moi qui contemple son œuvre de plaisir et d’abandon. Je savoure. Il prend plaisir lui aussi, j’espère. Il me caresse du bout des doigts. Ma peau frisonne. Je reviens à moi.

Je m’allonge sur lui, mes yeux pénètrent les siens. Nous sommes beaux. J’embrasse le coin de ses lèvres, je sais qu’il en veut plus. Il saisit mon visage et glisse sa langue dans mon oreille. Cela ne me déplait pas, mais je note son plaisir, il aime. Alors j’embrasse son oreille et je le sens frémir. Je tète son lobe d’oreille, je promène le bout de ma langue dans les circonvolutions, je remplis son oreille de ma langue. Il aime. Je donne un autre baiser à sa deuxième oreille. Je lui glisse à l’oreille : « Que veux-tu que je te fasse ? » Il me répond « lèche moi les couilles ». J’embrasse son cou, frotte mon visage sur son torse, je respire sa mâle odeur. Je descends sur son ventre, lentement, vers son pubis, ses cuisses. Je caresse mon visage contre l’intérieur de ses cuisses.

Je m’enfouis, j’apprécie ses poils sur mes lèvres. J’embrasse d’un baiser sonores ses bourses. Je mets ma langue bien à plat et en caresse une en la soulevant légèrement. J’aime la texture de la peau, la pilosité et le jeu entre la peau et le testicule. La peau qui se tend, le testicule qui frémit. Son sexe danse son érection, c’est charmant. Je place ma main sur son ventre pour l’accueillir avec le dos de ma main. Je lèche ses bourses, amoureusement, je dessine son testicule avec la pointe de ma langue. Je traite le deuxième avec équité. Son bassin est alors pris d’un sursaut. Je continue. Je m’attarde, j’improvise, je développe, je brode, je déborde, encore et encore avec passion, inspiration. J’aime ce que je fais et c’est cet amour qui lui donne du plaisir. Un nouveau spasme le saisit. L’axe de son corps se cambre, se tend avant de se reposer.

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La violence de la secousse me surprend, alors je lui demande si c’est habituel. Il me dit oui, me demande si cela me dérange. Au contraire. L’expression est si belle. Mes lèvres épousent le relief de sa couille et je la prends très délicatement dans ma bouche, il gémit. Il me dit que jamais personne ne lui avait fait cela comme çà. Je suis fière et encouragée. Il est au bord de jouir. Ma langue pointue, remonte de ses bourses au sommet du son sexe majestueux. Ma main découvre délicatement son gland. J’embrasse et caresse de ma langue ses ourlets, son frein. Il gémit, et des spasmes à nouveau. Je prends le sommet de son sexe dans ma bouche, chaude, accueillante, généreuse. Mes mains le caressent. Je prends plus de son sexe dans ma bouche et encore. Je tète et saisis, remonte et descends. Je le regarde, c’est beau un homme heureux. Il a un spasme très fort, la surprise m’arrête. Il s’en saisit pour prendre un préservatif posé avec gout sur la table de nuit, près d’une bougie qui se consume autant que nous. Je réponds oui de la tête.

Il l’enfile prestement. Il m’allonge, d’une gestuelle décidée. Il saisit mes jambes, qu’il pose sur son torse, je place mes chevilles sur ses épaules, il tient fermement mon bassin. Il me pénètre. Lentement, très lentement. Comme millimètre par millimètre. Et chaque instant est un délice. Il va loin, profondément, très profondément. Puis donne un coup de rein. L’orgasme est imminent. Je sens l’onde de chaleur prendre possession de mon bassin. J’ai très chaud. Je m’exprime. Quelques coups de reins après je hurle ma satisfaction à nouveau. Le plaisir est si intense. Je sens comme une boule d’énergie brûlante et glacée à la fois qui part de mon sexe et se dirige vers mon cœur, explose dans ma poitrine, fait vibrer ma nuque, l’arrière de mes bras de mes jambes. J’entends le son de ma voix. Je suis si heureuse, lui aussi.

Nous sommes allongés l’un contre l’autre, satisfaits, dans les bras l’un de l’autre. Il y a rencontre. Nous goûtons le plaisir de la détente profonde de nos corps. Et nous nous remercions. De longues minutes de sérénité nous absorbent.

J’ai soif. Il me sert un verre de vin italien qui se boit frais, il remet la musique et je m’assois sur son sofa. Il m’apprend qu’il est thérapeute. Cela ne me surprend pas. Moi aussi. Mais nous n’avons pas la même approche. Nos esprits se rencontrent là alors, après nos corps. Et en comparant nos pratiques, nous rions de nos facéties intellectuelles. Je me plais à penser que lorsqu’il verra son prochain patient il pensera à moi nue, sur son sofa. Je ris en lui disant qu’il m’a bien soignée. Il pense que je suis assez saine, mais qu’il reste quelques aspects à réexplorer. Il parle de mon analité.

Je grignote des noix de cajou. Je lui dis qu’elles me font penser à de petits pénis alors il me dit que je ne suis pas encore guérie. Je place des noix sur mon corps qu’il vient manger. Je me relève, en prends d’autres que je place sur son corps, sa bouche et autours de son sexe. Je l’embrasse, je le laisse saisir ma lèvre inférieure, j’entrouvre ma bouche, nos langues se trouvent, se caressent et nos lèvres se cajolent en rythme. Je joue à être tendre avec mes lèvres qui l’embrassent en prenant les noix dispersées sur sa peau et mutine en croquant les noix près de son oreille que je lèche aussi.

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Ma bouche à nouveau excitée goûte à ses bourses et son sexe, tendrement, longuement. J’essaie de caresser son anus, je sais qu’il aime. Je veux qu’il me montre ce qu’il adore. Alors il se touche et c’est très excitant. A nouveau il a très envie de me prendre. Il me lève, m’enserre la taille avec son bras, pendant que son autre main me pénètre ardûment. Mes jambes ne me tiennent plus, il me couche et m’offre une nouvelle série de jouissance. Sur son sofa. Jouissance profonde et rencontre profonde. Mon corps se vrille, irrésistiblement, mes talons me repoussent, mais le plaisir me rattrape et lui me tient fermement. Ne me laisse pas me dérober. Mon visage s’enfouit sous les coussins, je hurle mon bonheur, j’ai envie de mordre, Jusqu’à ce qu’a nouveau je n’en puisse plus. Je m’abandonne au relâchement. Quelques délicieux instants de bonheur magiques, les derniers avant que je doive repartir.

J’ai beaucoup plus joui que lui, mais il a pris un immense plaisir. Nous sommes heureux tous les deux de cette audacieuse rencontre. L’expérience est unique, parce qu’il l’est que je le suis et que cet instant est précieux. Nous nous souhaitons de la vivre à nouveau. Nos corps ont encore tant à se dire.

Il me raccompagne à la gare, le Paris d’à présent est incongru, irréel, ou alors c’est moi. J’ai presque envie de pleurer quand il me quitte. Je me connais, quand je suis très heureuse avec un amant, je suis brutalement amoureuse. L’énergie, l’ocytocine. Je me connais. Je m’accepte.

J’accepte la vie, je l’accueille, je lui exprime ma gratitude. Parce qu’aujourd’hui est aujourd’hui et que demain sera un nouveau jour. Je veux vivre maintenant. Merci à moi-même d’être vivante.

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