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Texte érotique: Les lumières de la ville

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Te suivre là dans cette ruelle, mille fois fantasmée, avec toi inconnu et pourtant instinctivement reconnu.
Ton odeur, chaude, puissante, m’enivre.

Tu perçois mon excitation, à mon souffle saccadé, mêlée d’une légère appréhension mais je te suis, confiante.
L’écrin de la nuit tombante.

Le décor de cette ruelle perdue, éclairée des faibles lumières complices de la ville, où nos cœurs battent à l’unisson, où nos désirs se rencontrent enfin, pour la première fois, peut-être la dernière…
Je te regarde te livrant mon envie de toi, te disant « je te vis » « je te sens » dans chacun de tes soupirs expirés, dans chacun de tes gestes accomplis.
Le noir de la nuit nous enveloppe et nous rafraîchit, tempérant la chaleur de nos corps.

Ce noir qui se confond avec celui de ton regard, celui de mes yeux,

Oui, ce soir le noir est couleur, notre couleur, profonde, sans fin ni commencement,

Tout oser, alors…

Tout assouvir, surement…
Mes mains impatientes, enhardies œuvrent alors…
Empoignent ta nuque pour me presser à tes lèvres, et ne rien perdre de leur sel, de leur miel. Tes doigts y répondent, glissent dans mes cheveux en cascade, en une prise ferme et possessive. Ta langue m’envahit déjà, ton souffle brut parcoure ma bouche et j’en éprouve un frémissement gravissant mes reins, puis mon dos qui s’arque, accentuant ma cambrure.
Glissent le long de ton torse, déboutonnent frénétiquement ta chemise pour enfin priser la chaleur de ta peau, y fondre rageusement, de ton cou à tes mamelons, en pincements, en caresses appuyées, encerclent ensuite ton dos en griffures déjà féroces.
Je veux te contenir encore quelques instants, ajoutant à mon impatience ce soupçon d’attente pour la faire atteindre son paroxysme, la rendre intolérable avant de te posséder pleinement ici et maintenant, sans limite ni tabous,
Accroupie à tes pieds, j’ai ce sentiment de domination et de soumission mêlé.

Je suis tour à tour maîtresse impudique et servante docile, mais qu’importe…
Je n’ai qu’une idée à l’esprit, te prodiguer cette caresse, dont le désir m’envahit sans cesse, chaque fois que ta virilité se fait jour à mon regard, que j’en devine l’essence et la force, et en éprouve inlassablement cette douce chaleur qui parcourt tout mon corps pour incendier mon intimité.
Je te regarde encore, abandonné à ce mur qui te supporte, abandonné à moi…

Ta verge est là devant moi, ma finalité…

La terre peu trembler, les gens ruer, rien, absolument rien ne saurait m’en priver.
Je lui souffle une douce brise, la caresse de ma joue frissonnante, l’embrasse du bout de mes lèvres humides, hume son musc entêtant, entend ses palpitations vibrantes, goûte sa saveur iodée, m’enivre de son ardeur irradiante, laissant son feu me parcourir.
Puis ma langue l’enroule en une ronde appliquée, enflammée, ne négligeant aucune parcelle de ton gland gonflé, déjà luisant de ma salive…
Je t’observe, tête légèrement penchée sur le côté, yeux toujours clos, ta poitrine se soulève au rythme de tes soupirs, tes gémissements avoués en une grisante mélopée.
Presque immobile, seule ta main au creux de ma nuque, de mes cheveux pour, peut-être, me guider…

Ma langue de son bout poursuit alors sa douce course…
Léchant ton vit de tout son long, en allées venues renouvelées, de bas en haut et de haut en bas prodiguées, ta main dans mes cheveux se crispe… La mienne effleure ton ventre, ton flanc se creuse alors en fuite.
Échouant sur ton aine, dont elle effleure le sillon, de part et d’autre, avant que mes lèvres n’aspirent chacune de tes bourses, englouties dans ma bouche avide, ta main dans mes cheveux tire…

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Puis mes lèvres gourmandées aspirent enfin ton sexe en son entier, immobile un instant dans ma bouche, butant déjà au fond de ma gorge avant que je n’entame ma folle caresse. Oui, mes lèvres en glissements, répétés et zélés, s’activent à te faire chavirer en va-et-vient profonds, ta main enroule mes cheveux en son creux…
Ta verge, plongée dans l’écume de ma bouche, y coulisse en chaleur et humidité conjuguées, léchée, agacée, avalée… Tu frissonnes, tu gémis en plaintes étouffées, mordant tes lèvres, basculant ton bassin vers ma bouche pour mieux la posséder et moi t’y accueillant pour mieux t’assouvir.
Mes mains emprisonnent tes fesses pour gagner ta capitulation, ta jouissance tant convoitée. Tel l’ouragan, je l’entends approcher, gronder au fond de ma bouche, parcourir ton corps de secousses en vagues sismiques  et soubresauts traîtres.
Tu es vacillant.

Encore un instant…

Tu es succombant…

M’appartenant, enfin…
Ta semence, jaillissante, inonde ma bouche qui s’en abreuve, reconnaissante.
Consciencieuses, mes lèvres poursuivent délicatement de te flatter.

Dévouée, ma bouche garde en son sein son précieux butin, le laissant perler en caresses le long de ma gorge…
Ta main, tendre, effleure ma joue, autre moment d’intimité…
En dépit de la nuit qui nous enveloppe,

Et à la faveur d’une lumière artificielle, mes yeux triomphants croisent alors les tiens profonds.
Ils se lisent, se répondent,
Toi: « Je sais… »,
Moi : « Je sais…, j’ai toujours su… ».

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