Nous avons été photographiés pour des clichés de nu et souhaitions faire partager cette expérience assez particulière…
Sur notre chemin de couple, les projets nouveaux et stimulants parsemaient depuis quelques temps notre avancée. Une idée après l’autre, passant par l’excitation de sa préparation, jusqu’à la réalisation puis ce qu’elle sème comme élément constructeur, venait nourrir notre complicité et faire grandir notre couple.
Depuis quelques mois, des photographies érotiques prises l’un par l’autre (et inversement) nous avaient permis de jouer avec nos images, nous révéler comme êtres de désir, nous mettre en scène et transposer en cliché notre imaginaire, tentant de traduire ainsi notre vision de la sensualité. Mais on ne s’invente pas photographe, même si l’on possède quelques talents…
Aussi l’idée de se faire photographier nous attirait …tout en nous semblant inabordable : faire d’abord le tri entre quelques photographes amateurs doués, entre des professionnels dont les images nous semblaient parfois plus techniques qu’artistiques. Puis trouver des images qui parlent à nos âmes, soient suffisamment éloignés des « clichés » et dénotent une démarche artistique qui nous plaise. Enfin venait la barrière du prix de la séance, comme celle de la distance.
Nous avons consulté un jour le blog d’un professionnel appelé « vivien-400iso ». Les galeries présentées nous ont séduites : le lieu, les matières qui habitaient son studio, l’image et la présence qu’il donnait de ses modèles, les couleurs, la lumière … Un parcours de ses rubriques nous appris que les séances étaient à un prix dérisoire et que son studio se situait à Saint-Étienne, soit 50 minutes de chez nous. Tout cela était vraiment tentant, et nous décidâmes de le contacter par mail.
Sa réponse, tout comme nos contacts avant séance, furent très agréables et invitants : un mail assorti de photographies du studio, une description de ses modalités de travail, un questionnaire pour connaitre nos souhaits en matière d’ambiance recherchée, un contrat « photographe-modèles » -simple et respectueux des droits de chacun – un téléphone pour le contacter…ce que je fis, afin d’échanger quelques mots. La discussion était très ouverte, et Vivien me fit comprendre l’importance qu’il donnait à la liberté laissée à ses modèles pendant ses séances.
Entre notre premier contact et la rencontre s’écoulèrent quelques temps qui firent grandir notre impatience. La séance était fixée mi-novembre, une date « limite » au regard de la lumière baissante en cette période.
Lors des quelques jours qui précédèrent le shooting, nos vies respectives furent bien remplies mais ce rendez-vous restait bien présent dans nos esprits. Nous avions préparé plusieurs ensemble de vêtements, lingerie et accessoires que nous avions envie de mettre en scène ce jour-là : on aurait dit que nous partions pour une semaine de vacances… 😉 La séance avait lieu toute l’après-midi et nous avions posé une demi-journée de congé rien que pour cela. Ma compagne Celeste m’avait rejoint au travail, le coffre chargé de tout notre attirail…
Le trajet fût empreint d’excitation, d’une certaine appréhension de cette inconnue de « la première fois », et d’échanges sur notre vie de couple. L’émotion était palpable, un cran élevée. Le ciel était gris, il avait plu le matin. La route était fluide, nous « montions » sur Saint-Étienne, une ville différente de la nôtre…
À l’arrivée Vivien nous attendait à la fenêtre. Le temps de monter à l’étage dire un premier « bonjour », puis de retourner chercher nos affaires, et nous nous retrouvions enfin posés dans son atelier. Notre arrivée en était presque comique, chargés comme des mulets… Son studio était constitué d’une très grande et haute pièce, aménagée dans un ancien atelier de passementerie. Le plafond devait faire au minimum 7 mètres de haut, la surface peut-être une cinquantaine de mètres carrés. Au sol, nous retrouvions ce si beau parquet entrevu sur les galeries. Deux grandes fenêtres lumineuses, ornées de rideaux légers, éclairaient la pièce d’une lumière diffuse. La situation au premier étage permettait de capter le ciel pour illuminer la pièce. Un grand poêle à gaz à roulettes chauffait le lieu, plutôt frais et légèrement humide…il allait falloir se réchauffer !
Vivien nous mis à l’aise dans une petite pièce attenante, qui nous permis de déposer nos affaires et nous changer à notre aise, tout en nous retrouvant à deux. Il nous offrit un café, agrémenté de chocolat noir au beurre salé…délicate attention. Nous prîmes place au milieu de cette grande pièce, autour d’une table en bois, dans un trio photographique qui commençait à faire connaissance… Vivien nous expliqua sa façon de procéder, son parcours pour photographier des couples, une part de son métier, et nous notre démarche, notre recherche, un peu de nos vies… Le studio était calme, la lumière encore forte (il était environ 13h), quelques portraits en noir et blanc ornaient un côté de l’appartement.
Vivien nous fit alors entrer dans son univers en douceur. La première prise de vue se déroulait habillés, avec des vêtements « normaux » (mais néanmoins séduisants) choisis pour nous mettre à l’aise. Ses indications étaient suffisamment dosées pour n’être ni envahissantes, ni insuffisantes…heureusement, car c’est bien là qu’on réalise notre innocence quand on n’a jamais été en studio. Vivien photographiait ses modèles « en mouvement », à savoir qu’il n’y a pas dans son travail de pose académique, d’instants arrêtés. Il nous invita donc à être le plus naturels possible, un peu comme si nous nous retrouvions tous les deux. Bien sûr, il fallut quelques minutes au démarrage pour nous mettre à l’aise, mais la confiance s’installa entre lui et nous. Nous réussîmes progressivement à nous imprégner du lieu, et à faire de cette séance un jeu amoureux.
Vivien jouait avec le fond visuel sur lequel il nous plaçait, utilisant l’espace en trois dimensions autour de nous pour capter ses images. Le déclenchement de l’appareil restait discret, notre témoin se faisant oublier longuement, nous laissant évoluer dans un effeuillage mutuel parsemé de baisers tendres et de caresses enveloppantes.
La sensation était nouvelle et étonnante, celle de se rapprocher tous les deux pour les images d’un autre, pour une mise en scène souhaitée par nous mais confiée entièrement aux yeux d’un tiers. Celle d’être sensuellement proches tous les deux, tout en sentant une autre présence, mais différente d’une personne désirante comme nous avions pu la connaitre en club libertin par exemple. Je me prêtais à une forme de jeu théâtral mais naturel, donnant de moi, ayant envie de montrer une image de nous qui nous corresponde, souhaitant mettre en valeur ce que nous aimions en nous.
Pour cette première série, j’avais vêtu un de mes costumes noir, et de belles chaussures italiennes achetées près de la fontaine de Trévise lors de notre séjour à Rome. On ne peut rêver plus romantique… ! Celeste portait une robe d’une belle élégance, souvenir également de notre périple italien. Sous ce vêtement aux épaules dénudées, je savais qu’elle avait glissé une belle guêpière noire…qui fût découverte progressivement lors de notre évolution photographique, tout comme mes dessous.
Les minutes passaient, Vivien capturait ces instants puis nous proposa de changer de tenues. Je choisi un pantalon en cuir surmonté d’un haut noir, pendant que Celeste s’habillait d’un ensemble de lingerie assorti, chaussant des talons qui mettaient sa cambrure en valeur. Nous fûmes invités à évoluer entre les deux fenêtres, dans un jeu érotique réciproque. Je pris ainsi plaisir à descendre ma bouche entre les cuisses de ma compagne, et effleurer sa peau de mes mains. Quelques instants plus tard, c’est mon pantalon qui se trouvait déboutonné, pour tomber à mes genoux…
Nous avions amené notre « couverture à câlins », d’un rouge assez profond, dans l’idée de l’utiliser sur le parquet. Vivien eu étrangement la même pensée pour la séquence suivante, et il disposa la couverture par terre. Nous étions tous les deux en lingerie, de noir et bleu vêtus. L’atmosphère était devenue chaude, voire très chaude, Celeste ayant très envie de moi. Là encore, Vivien nous laissa libre d’évoluer, sa seule consigne étant de rester sur la couverture. Nos gestes étaient un peu tremblants, troublés pas le froid de la pièce.
Nos caresses plus proches des peaux, notre position semblable à nos ébats traditionnels. Celeste vint parcourir mon torse de ses mains, m’effeuilla doucement, pour découvrir mon sexe à nu. Elle se pencha pour le prendre dans sa bouche, avec lenteur et délicatesse. Vivien évoluait autour de nous, l’instant était vraiment particulier mais presque naturel. Aucune gêne, aucune réserve, si ce n’est celle de rester dans l’érotisme et de ne pas basculer dans un côté trop pulsionnel ou pornographique qui ne correspondait pas à notre envie du moment.
Après un certain temps, je pris le relais, invitant Celeste à s’allonger. Son soutien-gorge et sa culotte enlevés, je me penchais sur elle pour poser mes lèvres sur son corps, parcourir son entre-jambes… Nous étions désormais nus, et occupés à nous mouvoir l’un contre l’autre, tantôt moi l’enveloppant, tantôt elle me chevauchant. Pas de pénétration, c’est curieux nous n’en avions pas parlé auparavant, mais c’était assez implicite entre nous.
Nous avions émis l’idée d’une série avec l’un nu et l’autre habillé. Ce fût l’occasion de nous placer devant une grande toile disposée dans le studio, et d’engager un jeu de domination très soft (même ultra soft), où celui habillé dirige l’autre et l’amène où il le désire. Un jeu finalement pas évident, et peut-être pas naturel pour nous, mais agréable par sa nouveauté.
Vivien invita ensuite Celeste à longer nue un de ses grands murs blancs, dans des mouvements circulaires désordonnés et improvisés. De la magie des rafales photographiques sortirait peut-être un instant improbable, pris sur le vif.
Notre séance se poursuivit avec un masque en dentelles de métal que nous avions apporté. Les yeux de Celeste, sa nudité, notre complicité et notre intention étaient mis en valeur dans cette mise en scène. La lumière commençait à beaucoup baisser, et quelques indications de placement par Vivien nous rappelaient que sa captation est un art qui s’apprend.
Enfin, Celeste enfila une de ses robes Catanzaro…en prévision d’un article que je souhaitais rédiger pour nouveauxplaisirs.fr 😉 Vivien la fît poser comme j’imagine les mannequins le font, l’amenant à se mettre en valeur, la flattant sur ses atouts et m’amenant à faire de même. Je la rejoins avec un violon, dans l’espoir d’apporter une touche originale à cette dernière série.
Vivien se rapprocha alors de nous pour nous demander si nous avions encore envie d’autres clichés. L’après-midi avait été très riche, dépassant nos espérances, et nous étions à la fois comblés et très détendus, épanouis. Ce long moment avait été un réel instant de pause, comme des vacances par un après-midi pourtant gris, un de ces instants qui ressource et rapproche, et nous met en contact avec nos ressentis profonds, nous calme et nous apaise.
Nous finîmes par reprendre nos vêtements avec lesquels nous étions venus, en rangeant tant bien que mal notre fourbi. Vivien nous prépara un café et un thé, autour de la table de départ. Les émotions avaient été fortes pendant ces heures, la discussion nous ramenait sur terre. Nous nous sentions joyeux et enchantés. Vivien avait su nous accompagner admirablement dans cette première expérience qui nécessitait du tact, du professionnalisme, et une approche humaine très chaleureuse. Tant le tarif de la séance, l’accueil, le cadre, les diverses attentions que le déroulement de la séance montrait que son travail était plus guidé par l’envie que par la nécessité.
Le retour se fit « la tête dans les étoiles », clairement portés dans un ailleurs qui ne se conjugue qu’à deux. Vivien nous avait promis l’envoi de photos la semaine suivante…ce qui arriva comme un cadeau assez indescriptible …
Les photos étaient magnifiques, la poésie et l’inspiration qui s’en dégageaient nous touchèrent fortement. L’émotion ressentie ensemble à ce moment-là se passait presque de mots : se voir ainsi tous les deux sous le regard d’un autre, observer et effleurer ce que l’on dégage est effectivement une expérience subtile et irremplaçable. Elle donne à observer un regard intemporel sur notre duo, laisse transpirer ce que nous ne pouvons pas cacher. Nul besoin d’être beaux selon les canons actuels, le regard bienveillant et artistique d’un professionnel vous rendra beaux et lumineux dans ce que vous formez.
Nous ne pouvons que conseiller cette belle et enrichissante expérience aux couples qui recherche un de ces petits cailloux qui permette d’avancer, encore et encore…et remercier chaleureusement Vivien pour ce très beau cadeau.
Si vous souhaitez entrer en contact avec Vivien voici l’adresse de son blog : http://vivien400iso.canalblog.com
Ce recit est magnifique et donne vraiment envie de faire la même experiencea
Article très intéressant et expérience enrichissante sur un thème peut abordé les couples et ses fantasmes sur la thématique de la photo. Une belle tenue, de la lingerie coquine, des jouets coquins, des talons. Les accessoires incontournables pour provoquer le désir et les fantasmes chez l’homme et la femme.
très beau témoignage
Wow ! Que de belles photos… et quel superbe témoignage ! Il semble vraiment savoir y faire.
J’avais consulté son blog à la parution de votre article… Sauf que j’y reviens aujourd’hui et quel malheur : Vivien semble avoir mis la clé sous la porte ; je n’arrive pas à trouver de nouveau site ou même une adresse mail me permettant d’envisager une séance photo avec lui.
Auriez vous des nouvelles, ou son contact, éventuellement ?
Bonjour,
idem nous recherchons son contact…
Très beau texte et très belle expérience. J’avais vécu la même chose en couple avec Sandrine Sauveur, photographe douée. Son site existe toujours..