Il y a sur le blog “Paye Ta Police” plus de 500 témoignages accablants pour la police qui illustrent la mauvaise prise en charge des violences sexistes et sexuelles par les forces de l’ordre.
Je suis profondément horrifié de lire ces nombreux témoignages de femmes sexuellement agressées, voire violées auxquelles les forces de polices refusent le droit de déposer plainte par sexisme, incompétence, volonté de diminuer la charge de travail ou encore je ne sais pas quoi ; mais les faits sont là.
Ces témoignages viennent de toute la France via le hashtag #payetaplainte. Voici quelques exemples édifiants qui proviennent de twitter :
Les témoignages ont été analysés par le groupe F lancé par Caroline De Haas (dont je n’approuve pas toutes les prises de position mais passons…) et il en sort que 91% des cas font état d’une mauvaise prise en charge par les forces de l’ordre (police ou gendarmerie).
Voici l’analyse de la répartition des types de problèmes lors des dépôts de plaintes :
Une grande partie du système policier dérape totalement. Bien évidemment, une majorité de policiers fait bien le travail, mais à la lecture de ces témoignages et vu le nombre recueilli en quelques semaines, le dérapage est massif et je le qualifierais pratiquement de culturel alors que c’est illégal !
Les problèmes apparaissent partout. La carte de France des problèmes recensés est la suivante :
La région Parisienne est particulièrement “gâtée” mais c’est peut être un biais introduit par la population ayant témoignée et utilisant twitter qui est peut être plus majoritairement parisienne.
Je rappelle que dans un rapport daté d’octobre 2016, le Haut conseil à l’égalité entre les femmes et les hommes (HCE) estimait que chaque année, environ 84 000 femmes de 18 à 75 ans et 14 000 hommes sont victimes de viol ou de tentative de viol. Dans neuf cas sur dix, la victime connaît son agresseur. «Seule une victime sur dix porte plainte, et un violeur sur cent est condamné», ajoutait alors la présidente du HCE, Danielle Bousquet.
Bref, il y a encore beaucoup de travail à faire sur le sujet. Pour aller plus loin, vous pouvez visiter le Tumblr PayeTaPolice et le site du Groupe F.
N’hésitez pas à participer en publiant sur twitter avec le hashtag #PayeTaPlainte, il faut que les choses changent.
Bonjour. Merci infiniment d’avoir publié cet article. Voici quelques conseils lorsqu’une victime souhaite porter plainte ou faire un signalement (déposer une main courante) :
1. La première chose à savoir c’est que la victime peut exiger de parler à une femme dès son arrivée au commissariat de police ou à la gendarmerie.
2. La plainte peut-être déposée dans n’importe quel commissariat ou gendarmerie, peu importe le lieu de résidence ou d’agression.
3. Dans certains commissariats et dans certaines gendarmeries (les plus grosses unités en général), il existe des services spécialisés, composés de personnes formées et sensibilisées à recevoir les victimes de viol et d’agression sexuelle. Lorsque les unités sont trop petites pour disposer d’un tel service, elles disposent parfois d’un.e référent.e violence. N’hésitez pas à appeler l’Hôtel de Police ou la gendarmerie pour savoir quels sont les commissariats/gendarmeries qui disposent d’un service spécialisé ou d’un.e référent.e violence.
4. Ensuite vous pouvez appeler le commissariat ou la gendarmerie en question afin de prendre rendez-vous avec une personne du service spécialisé ou le/la référent.e violence. Cela vous évitera d’attendre avant d’être entendu.e, et de tomber sur une personne qui n’est pas formé ou qui tient le genre de propos rapporté dans les témoignages qu’on peut lire ci-dessus.
5. Quoiqu’il en soit, si vous êtes pris.e en charge par une personne qui vous mets mal à l’aise ou qui tient des propos inacceptables, n’hésitez pas à demander à parler à quelqu’un d’autre, ou simplement à revenir à un autre moment, ou à aller dans un autre commissariat/gendarmerie.
N’hésitez pas à vous rapprocher des associations qui pourront vous aider et vous soutenir.
Cette lutte nous devons la mener tous ensemble.
De rien, c’est important pour nous de lutter contre toutes les violences sexuelles pour une société plus sécurisée, équilibrée et respectueuse envers les femmes et les hommes et où enfin, la sexualité serait totalement décomplexée et vue de façon plus ludique. Adam