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La science de l’orgasme féminin — Étude des orgasmes d’une femme multi-orgasmique

Voici un nouvel article de découverte de l’orgasme féminin et masculin via mon approche scientifique, unique dans le monde – hors du monde de la recherche fondamentale sur la sexualité évidemment.

Aujourd’hui, j’ai pu enregistrer les orgasmes d’une amie qui est très multi-orgasmique. Elle peut enchainer plusieurs dizaines d’orgasmes en une après-midi. Nous allons tenter de voir ensemble comment la courbe des orgasmes va transcrire cette capacité. Autre nouveauté, pour encore mieux comprendre, nous avons enregistré l’audio des sessions.

Commençons déjà par un rappel sur le système que j’ai créé pour enregistrer les orgasmes féminins (et masculins, car c’est le même principe).

Merci de votre Tipeee

Comment « enregistrer » un orgasme féminin ?

L’orgasme féminin est un processus qui se caractérise par des contractions du vagin, du muscle du périnée, appelé muscle pubococcygien. Les contractions rythmiques de l’orgasme se produisent au niveau du périnée, une partie du vagin se resserre à cause de la contraction de ce muscle, l’utérus monte, descend et se contracte durant l’orgasme.

On voit bien la structure musculaire qui se trouve autour du vagin dans ce schéma ci-dessous. Tout l’objectif sera donc de capter la pression de ces muscles qui compressent le vagin durant l’orgasme.

NXPL Anatomie feminine muscles perinee
Source : OpenStax Anatomy and Physiology.

Toute l’idée tourne autour de l’enregistrement des contractions du muscle du périnée pour enregistrer les contractions vaginales durant l’orgasme. Pour cela, il suffit d’utiliser un capteur pour mesurer le changement de pression des muscles qui entourent le vagin.

Pour cette nouvelle expérience, j’ai donc réutilisé le même système électronique doté d’un capteur de pression qui est relié à une petite carte électronique Arduino pour capter les variations de pression dans un plug anal gonflable via un tuyau reliant un capteur de pression et le plug anal gonflé et inséré dans le vagin.

Pour les curieux, comment réaliser le montage du dispositif ?

Le circuit utilisé ici est exactement le même que celui que j’avais réalisé dans l’article La science de l’orgasme masculin et celui de La science de l’orgasme féminin.

Allez voir dans ces deux articles, il y a toutes les explications détaillées, comment tout monter, le code informatique… Bref, tout ce qu’il faut pour comprendre de A à Z comment faire (il faut quand même être à l’aise avec les ordinateurs et l’électronique). Si vous désirez construire tout le système pour expérimenter cela sur vous-même et l’améliorer (partagez ça avec moi), la liste d’achat se trouve aussi là : La science de l’orgasme masculin

La réponse sexuelle féminine théorique

La réponse sexuelle a été étudiée la première fois par Masters & Johnson en 1975. Voici le graphique qui a été conçu à l’époque :

Les courbes des orgasmes féminins

Les courbes représentent l’évolution de l’état et les modifications physiologiques du corps. L’axe horizontal est le temps, et l’axe vertical représent des zones d’état physiologique (non psychique).

On trouve trois courbes sur ce schéma. La courbe A d’une femme multi-orgasmique, la courbe B d’une femme anorgasmique, et la courbe C d’une femme mono-orgasmique.

Sur la courbe A et C, après une montée d’excitation, il y a toujours une phase appelée plateau et ensuite le/les orgasmes. C’est très bien expliqué sur Wikipedia, je reprends des extraits directement pour expliquer les quatre phases.

Excitation

L’excitation sexuelle est la phase de montée du plaisir sexuel à la suite de stimulations sexuelles. Elle commence avec le début des premières stimulations sexuelles. Elle a une durée de quelques secondes à quelques minutes. Elle correspond à l’augmentation de la tension musculaire, du rythme cardiaque et de la tension artérielle.

Chez la femme, la phase de l’excitation provoque la lubrification vaginale, l’accroissement et l’allongement de la tige et l’augmentation du volume du clitoris, l’aplatissement des grandes lèvres ainsi que l’ouverture et le gonflement des petites lèvres.

Plateau

Le plateau est la seconde phase du cycle et la plus longue. Il dure de quelques secondes à plusieurs minutes. Le début du plateau est caractérisé par l’intensification des réactions de la phase d’excitation.

Chez la femme, on observe donc l’engorgement sanguin des grandes lèvres, le gonflement d’une partie du vagin et des contractions du vagin. La lubrification se poursuit et l’utérus finit par de se redresser, modifiant ainsi son angle par rapport au vagin. Cette phase prépare le corps à l’orgasme.

Orgasme

L’orgasme est une montée très rapide du plaisir sexuel à la fin du plateau. Il est caractérisé par une série de contractions qui déclenchent le relâchement des tensions accumulées.

Chez la femme, elles surviennent au niveau du vagin et des autres muscles génitaux, comme l’utérus et l’anus. Un stimulus extérieur peut interrompre l’orgasme féminin.

Résolution

La résolution est la phase au cours de laquelle l’excitation sexuelle redescend. Elle est associée à une détente généralisée du corps et de l’esprit.

Elle débute avec la fin de l’orgasme, donc après les dernières contractions orgasmiques et avec le relâchement des organes. On observe, chez les deux sexes, la diminution de la pression sanguine, du rythme cardiaque, de la respiration.

Les résultats de l’expérience, les graphiques des orgasmes

Tout d’abord, je tiens à remercier de tout mon cœur ma cobaye et amie qui a gentiment accepté de participer à l’expérience.

Il s’agit d’une femme qui a une capacité orgasmique extraordinaire. Pour être honnête, et sans vouloir entrer dans un esprit de compétition dénué de sens sur ce site, je n’ai jamais rencontré de femmes, en plus de 15 ans de sexploration, qui aient eu même la moitié de sa capacité orgasmique.

Elle est capable d’enchainer les orgasmes les uns après les autres, sans aucune phase de résolution. Elle est capable d’avoir tellement d’orgasmes, que le lui ait acheté un clicker de comptage en clin d’œil. Il lui arrive souvent d’avoir entre 20 à 30 orgasmes en une après-midi de débauche. De plus, après avoir enchainé de multiples orgasmes, elle n’est satisfaite sexuellement que durant une période très courte. En conséquence, elle adore demander à son partenaire de se remettre au travail quelques minutes après. (Autant vous dire que sans sextoys costauds pour vous aider, c’est mission impossible… mais je suis équipé ahah).

Bref, ma cobaye du jour, à un profil orgasmique très exceptionnel. Je voulais donc faire quelques expériences avec elle pour voir en quoi ses courbes sont différentes d’autres de mes autres gentilles cobayes et vérifier le graphique de Masters et Johnson.

Il y aura d’ailleurs un second article de comparaison des courbes, sinon cet article serait beaucoup trop long.

Le protocole utilisé pendant les séances

Revenons à nos expériences, nous avons fait plusieurs sessions durant lesquelles le protocole était toujours le même :

Première séance : deux orgasmes

La première séance a enregistré deux orgasmes à environ 1 minute et demie d’intervalle. Voici la courbe que nous avons obtenu :

NXPL Session4Rec 2 1

Après une première phase de mise en place du dispositif, ma partenaire a commencé à se masturber avec un vibromasseur. Comme on peut le constater, il y a bien une phase appelée de plateau qui dure approximativement deux minutes, puis une montée brusque du plaisir accompagnée de contractions qui augmentent petit à petit en intensité.

On arrive alors au premier orgasme d’une durée d’approximativement 30 secondes. On remarquera que cet orgasme continue, d’ailleurs, de monter en intensité jusqu’à un grand pic de contraction musculaire qui correspond à un cri de plaisir clair dans la vidéo.

Ma partenaire continuant de se masturber par la suite, on voit bien l’orgasme ensuite s’arrêter puis, quelques contractions qui ondulent de manière plus intense dans une seconde phase plateau, un peu plus courte que la première. Cette phase plateau est néanmoins plus intense en termes de niveau de contractions.

Arrive alors le second orgasme qui dure, d’une part, sensiblement plus longtemps que le premier (45 secondes contre 30 secondes pour le premier) et qui est bien plus intense coté contractions. Cela s’entend d’ailleurs très bien dans la vidéo, les cris de jouissance de ma partenaire sont plus forts.

Enfin, le plaisir redescend et nous avons arrêté la séance d’enregistrement.

Déroulé vidéo de la première séance

Pour bien comprendre comment cela se passe, j’ai créé une vidéo qui permet de suivre en temps réel le déroulé du temps sur la courbe (barre de progression en bas de la vidéo en gris) et la voix de ma partenaire qui est parfaitement synchronisée.

https://www.nouveauxplaisirs.fr/wp-content/uploads/videos/session4-multi-orgasmes.mp4

Évidemment, la vidéo n’est pas un film porno. Ainsi, ma partenaire ne gémit pas pendant les phases plateaux, par contre, ses cris de jouissance sont très intéressants à corréler au graphique lors des orgasmes. On constate bien que les cris sont assez corrélés à des contractions fortes, sauf vers la fin de l’orgasme.

Seconde séance : trois orgasmes

La seconde séance avait pour objectif d’enregistrer non plus deux, mais trois orgasmes. Voici la courbe résultant de l’expérimentation.

NXPL Session2Rec 2 2

On constate bien, après une première vague de plaisir, la phase plateau puis une montée rapide et un premier orgasme, assez petit. Comme ma partenaire continue à se stimuler, elle arrive directement à un second orgasme beaucoup plus puissant avec trois fortes, voire très fortes contractions. Il est aussi beaucoup plus long.

Suite à ce second orgasme, une nouvelle phase plateau dure environ une minute trois secondes et un troisième orgasme se déclenche. Lui aussi puissant, mais moins long que le second. Arrive ensuite la phase de résolution.

Ce graphique permet de bien valider la courbe de Masters & Johnson, avec une phase plateau, plus ou moins courte entre chaque orgasme.

Déroulé vidéo de la seconde séance

Il est très intéressant de corréler le son et les contractions. Voici donc la seconde vidéo que j’ai mise au point pour vous.

https://www.nouveauxplaisirs.fr/wp-content/uploads/videos/session2-multi-orgasmes.mp4

Je vous laisse écouter la vidéo pour observer la corrélation entre les gémissements de plaisir et les contractions. On entend bien que le premier orgasme est un peu moins fort (mais je confirme, c’était bien un orgasme).

Observations et conclusion

Encore un article qui m’a passionné à écrire et bien évidemment à mettre en place. Mon objectif était de vérifier les courbes Masters & Johnson. On constate tout ce qu’ils ont trouvé à l’époque dans les courbes ici, l’objectif premier de cette expérience est atteint.

La forme des courbes est aussi très intéressante. En effet, cette amie, très multi-orgasmique, a une montée vers l’orgasme bien plus constante et progressive que d’autres amies non multi-orgasmique. Je ferais un article spécifiquement pour comparer sur un seul orgasme, le comportement entre une femme multi orgasmique et une femme mono orgasmique.

Ce qui me surprend le plus est le niveau de contraction qu’il a encore entre deux orgasmes. On voit clairement dans les courbes que le corps n’entre pas dans une phase de résolution, mais retourne bien en phase plateau active juste après l’orgasme. Cependant, chaque phase plateau semble de plus haute intensité que la précédente, ce qui explique pourquoi aussi, l’orgasme est atteint plus facilement et rapidement quand elle enchaine les orgasmes.

Voici, une piste intéressante à explorer pour la suite…


La science des orgasmes : tous les articles de cette série

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