#31314
Ch313
Participant

Nous regardons la télé, plutôt je regarde la télé car ma compagne somnole à côté de moi.
Je suis bien détendu. Une inspiration profonde et un spasme lui répond. C’est mon périnée qui se contracte doucement qui m’invite à un laisser allez plus profond. C’est mon diaphragme qui lui répond par plusieurs spasmes. Mais la ‘tension’ monte jusqu’à mes seins, la vague reflue dans ma gorge, ce sont mes joues qui s’enflamment, ma langue qui s’étale, remplit ma bouche.
Mes yeux sont à la limite de pleurer. Je salive beaucoup alors que mon antre pulse doucement, l’un stimulant ou répondant à l’autre. Cette ‘connexion’ se ‘réalise’ de plus en plus souvent, il y a quelques temps cela n’existait pas ou je ne le ressentais pas. Je pense que c’est plutôt ça car quand j’évoque les désirs et plaisirs buccaux dans des des CR précédents je pense maintenant que c’était déjà présent.
Maintenant c’est très fréquent. J’avais aussi évoqué ce canal en parlant de vocalisation je pense que cela va ensemble. Cette ‘libération’ doit sûrement permettre un flux, une circulation d’énergie intense.

Pour répondre à Bzo, je m’interroge sur le concept fantasme. Pour moi c’est tellement réel que je pense que ce ne sont pas des fantasmes. D’ailleurs aucun de mes fantasmes ne s’est jamais réalisé dans mes ‘voyages’. Au contraire tout semble ‘s’appuyer’ sur du vécu. Je retrouve avec un plaisir indescriptible mon amante, c’est bien elle, réelle, ce n’est pas une ‘construction’ mentale.
Comme je l’avais déjà exprimé, c’est les associations de mes composants connus et inconnus (inconscients) de façon totalement incontrôlée qui ‘crée’ l’événement que je vis. Comme c’est moi tout ‘entier’ ce n’est pas fantasmatique. Comme c’est MOI, j’ai tous les droits. Impressionnant cette sensation d’appartenir à cet ‘autre’ qui est moi. C’est impossible à décrire, impossible à ‘organiser’, à comprendre dans mon esprit très cartésien.

Je reviens sur mon récit précédent.
Cela fait quelques temps que j’ai repris une pratique presque quotidienne après une longue période de ‘repli’. Je ne reviens pas sur les causes.
Au bout de quelques ‘trips’ le niveau de ‘laisser aller’ et de ‘lâcher prise’ est redevenu suffisant pour que je puisse m’abandonner librement, retrouver les plaisirs intenses, le bonheur.
Je me suis dit qu’il fallait retranscrire ce retour.
Mais voilà, j’ai toujours autant de mal à décrire une séance. J’écris trois phrases et je suis en panne de mémoire. La séance ne semble pas s’être imprimée dans ma mémoire.
Alors j’essaye de transcrire pendant que je le vis. C’est compliqué.
Je ‘décolle’ très rapidement et si à ce moment je sens qu’il faut prendre ma tablette la gestion devient délicate.
Il faut que je reprenne le contrôle conscient de mes mains. Mais elle sont lourdes, très lourdes. La décision est difficile. Si je prends ce contrôle, je risque de me déconnecter, de perdre le charme qui agit et j’ai peur que cela me stoppe dans mon envie. En général je cède à cette inquiétude et je poursuis. Mais comme dans mon dernier récit j’ose.
Avec angoisse je prends la tablette, je suis dans une posture délicate. Je dois gérer Pierre qui va faire le scribe sans gêner l’acteur Pierrot ou l’actrice Pierrette. Je suis matériellement seul mais déjà plusieurs à la fois.
Si je me relis, j’ai l’impression de ne pas retranscrire beaucoup de choses. Tout juste quelque phases de mon parcours. Je ne dis rien de la richesse des sensations de chaque seconde.
Comment cela se passe ? Cela revient à la notion de fractionation ou fractionnement mentionnée dans l’article d’Adam. Les phases sont entrecoupées d’instants où j’écris. J’essaye de décrire les sensations, ce qui se passe dans mon corps. Puis je retourne au voyage.
Difficile quand tout à coup je me rends compte que mes doigts sont trempés de rester en voyage et d’autre part chercher la serviette. Mais apparemment j’arrive à ‘ménager la chèvre et le choux’ .
Mais ce récit est très brut il ne transcrit pas toutes les finesses délicieuses qui me parcourent.
Je me relis : Mon vagin s’auto-masturbe ! Je dirais maintenant : une méduse flotte en moi, c’est à cela que ça me fait penser. Mais sur le coup je suis incapable de le traduire poétiquement ou même techniquement comme un ballon qui gonfle et se dégonfle comme une respiration.
J’étais bien trempée, putain que c’est bon, et je ne sais pas le dire !
Les sensations prennent le pouvoir, possession de nouveaux ‘endroits’ de mon corps. La ‘sphère’ génitale a pris du ‘volume’, sûr qu’il y a bien plus.
Je sens que les contractions peuvent venir d’autres muscles, d’un espace plus large, je situerai à la base des reins à une main de la colonne vertébrale, et ça ‘chauffe bien’ là. Je pense à Naomi, j’essaye d’être aussi précis.
Mais si mon anus m’envoie plus de plaisir, ce n’est toujours pas le cas de mon rectum et je ne parle même pas de ma prostate toujours absente de mon univers. Je ne m’en préoccupe pas plus. Ce petit point pour dire où j’en suis et peut-être rassurer eux qui ne la ressentent pas non plus. Le plaisir si intime si fabuleux est quand même au rendez-vous.

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