#31536
bzo
Participant

séance tard dans la nuit,
cette semaine a été frénétique et absorbante à l’extrême au travail,
10h en moyenne par jour, encore aujourd’hui,
notre firme va lancer un logiciel lundi, mon équipe travaille à son développement depuis des années,
lundi c’est le lancement, tout le monde est sur le pont,
des centaines de personnes vont se mettre à l’utiliser

mais le soir ou dans la nuit, je me réserve ces moments de magie toute personnelle,
en dialogue avec mon corps, avec mes abysses,
avec toute cette féminité éveillée en moi
et que je laisse prendre les commandes

encore là j’en sors, j’ai retraversé la porte dans l’autre sens,
j’étais de l’autre côté à explorer ce vaste continent,
qu’il est bon de sentir son corps ainsi exulter, ainsi emporté par le plaisir,
par des vagues de sensations tellement langoureuses, sensuelles,
tellement variées, tellement nuancées

je me fais l’effet par moments d’être un musicien penché sur son instrument,
tout absorbé par l’obtention de délicates, de fines harmonies,
un doigt un peu plus décalé, une cuisse pressant un peu plus une couille
et déjà la sensation a totalement changée,
mon dieu que c’est puissant, comme c’est bon
d’être ainsi empli de tellement de frissons, de chaleur ondulante
et puis comme je le répète sans cesse,
cette sensation de courbes sensuelles dansant partout en moi,
liane lascive jusqu’au fond de l’âme,
danse lente, danse de l’amour, je me colle à l’infini de tout mon être

moi, animal transi, frissonnant d’amour, je regarde vers le ciel, je regarde vers la terre,
j’aimerai une fois pratiquer en plein air,
entouré de plantes, d’insectes volant dans tous les sens, de soleil, de fleurs,
me fondre à leur nonchalance, me fondre à leur harmonieuse insouciance,
je sens que je le peux mais peut-être est-ce naïf ou prétentieux,
en tout cas je tenterai l’expérience un jour

en attendant mon matelas me sert d’aire de décollage,
j’aime, j’aime, j’aime,
comme l’amour est vivant en moi,
comme l’amour à travers ma chair s’exprime,
j’honore la vie, je la loue d’avoir tant de secrètes réserves,
d’avoir enfoui tant de secrètes réserves au fond de moi