#33598
bzo
Participant

les gens au début, ne parviennent à ressentir que les crêtes des plus fortes sensations,
espacées dans le temps avec des périodes creuses entre,
puis au fur et à mesure qu’ils progressent,
ils vont ressentir l’entièreté des vagues les plus puissantes,
après ils vont ressentir en plus des vagues les plus puissantes,
aussi des vagues d’intensité moyenne, d’intensité de plus en plus moindre
les moments creux se raccourcissent

s’ils continuent à progresser dans la bonne direction,
ils vont commencer à ressentir en eux les petites vagues aussi
et quand ils deviennent vraiment pointus, ils vont ressentir la moindre vaguelette qui naît en eux,
plus aucun détail ne leur échappe,
dès ce moment toutes les sensations sont reliées entre elles comme les vagues d’un océan,
ils vont percevoir leur unité, leur continuité,
ils vont percevoir véritablement le flux en eux
qui se serra peu à peu tisser en eux, en étant capables de percevoir de plus en plus les détails

les minuscules vagues sont de loin les plus nombreuses en nous,
au début ils passent dans notre chair sans même qu’on s’en rende compte
pourtant ce sont elles qui assurent essentiellement la variété, la richesse, les mille et une nuances
et leur très grand nombreuse compense largement leur intensité moindre
par rapport aux vagues les plus intenses

leur flux incessant, avec des nuances sans cesse changeantes, se lève dans tout le corps ,
commencer à percevoir donc toutes ces infimes vaguelettes, toutes ces innombrables vaguelettes,
c’est commencer à percevoir le plaisir naissant de partout dans le corps, avec tout le corps
et une fois qu’on perçoit bien tout ce flot, qu’il est totalement vivant en nous
tout ce continuum de sensations qui passent en nous,
devient d’une puissance incomparable,
par accumulation à chaque instant de ces innombrables vaguelettes qui entremêlent, se chevauchent, entremêlent,
forment à chaque instant une cohue joyeuse de sensations tellement diverses, avec tellement de nuances

leur flux incessant
tantôt aux ciselures délicates, fines, raffinées, tantôt comme des chevaux sauvages déchaînées
finit par donner l’impression de jouir tout le temps,
d’avoir sa chair immergée dans une félicité aux nuances comme un kaléidoscope tournoyant