Bonjour,
C’est avec beaucoup d’intérêt que je suis ce sujet depuis le début car je je me dis que porter autant de présence au plaisir pénien que l’on en porte au plaisir prostatique devrait permettre de belles avancées.
Le sujet de l’éjaculation m’a toujours mis mal à l’aise, car entre les recommandations des Taoistes (à mon age je devrais n’éjaculer que tous les… 45, 75, 100 jours ?)
et celles de la science occidentale (ejac 21 fois par mois serait bon pour réduire le cancer de la Prostate) il y a vraiment un gouffre.
D’autre part je suis toujours assez rétifs aux dogmes quels qu’ils soient car ils empêchent souvent l’écoute intérieure et peuvent rapidement devenir un frein au lâcher prise.
Quoi qu’il en soit quand ce sujet est apparu, je venais de décider de réduire la fréquence de mes éjaculations qui étaient d’à peu près de 4 par semaine, (ce qui devait d’après les recommandations Taoïstes faire de moi un quasi-zombie 😉 )
En pratiquant la masturbation non éjaculatoire, je constate que l’éjaculation est en grande partie un réflexe conditionné et que l’on peut s’en passer assez facilement.
Mais la difficulté que j’ai eu (surtout au début) de cet “exercice” fut d’y trouver suffisamment d’intérêt et de plaisir, car si je tiens vraiment à éviter le porno, j’avais l’habitude d’éjaculer avec une stimulation anale qui me décuplait le plaisir, mais “me vidait” en revanche d’une bien plus grande quantité de sperme…
Du coup coup, au début il m’était difficile de trouver suffisamment d’intérêt dans une stimulation pénienne seule afin de me sentir suffisamment excité et me rapprocher de l’éjaculation. Depuis je triche un peu et alterne l’utilisation d’un cockring ou bien d’un épais cordon de cuir faisant usage de cockring (que je peux serrer et dé-serrer) , ainsi que d’une sorte de Magic-Wand vibrant avec lequel je masse mon gland et le frein pour pimenter mes masturbations, l’intérêt du Magic-Wand c’est que posé sur mon frein il agit très rapidement sur ma prostate et pimente considérablement mon plaisir. Bref, en alternant serrage de mes bourses, masturbation et Magic-Wand, je trouve du plaisir et me rapproche beaucoup plus rapidement d’une tension éjaculatoire. Quand je sens que cela risque d’atteindre le point de non-retour et que des gouttes de pré-sperme pointent sur mon gland, j’appuie sur le point à “un million de dollar” (entre anus et périnnée) décrit par Mantak Chia et la tension retombe assez vite, je peux alors reprendre les stimulations et c’est vrai que l’on peut atteindre des sommets de plaisir en évitant l’éjaculation (que je vis de plus en plus comme une fin frustrante que comme une explosion de plaisir).
Jusqu’à maintenant je ne me suis jamais senti différent après une période de rétention de 10 jours ou plus. Je m’interroge sur cette absence de perception quand je lis les témoignages assez nombreux sur ce sujet dans les forums spécialisés, et encore plus en lisant ton témoignage particulièrement documenté.
Pareil, je ne note pas d’augmentation d’énergie vitale ou sexuelle (pénienne ou prostatique), à la limite il y aurait même parfois plutôt une sorte d’insensibilisation sexuelle qui s’installe, alors que quand j’éjacule (sans me préoccuper de rien) il y a souvent un regain d’énergie le lendemain ou le surlendemain.
Je pense qu’il doit y avoir tout un cheminement cérébral, de représentations ou de croyances qui peuvent influencer les vertus de l’abstinence ou inversement de l'”hédonisme éjaculatoire”…
Il me reste encore beaucoup à découvrir dans cette voie, car lors de ces masturbations, si j’arrive à éveiller dans une certaine mesure le plaisir prostatique, j’ai beaucoup plus de mal à gérer les énergies dans divers points du corps comme je le fais pendant mes séances prostatiques ou j’arrive à avoir une conscience interne beaucoup plus grande.
Une question à @Epicture : Lors de tes séances masturbatoires&Taoistes, utilises tu des jouets, une stimulation anale, du porno, des fantasmes ou bien est-ce qu’il s’agit d’une pratique bien plus zen et dépouillée d’artifices ?