#43708
pascal44
Participant

Bonjour Marclof,

Je vais essayer de te répondre, avec ma modeste expérience.

Dans ma pratique, j’essaie d’être seulement observateur, mais d’une manière un peu particulière.

L’idée est d’observer le plaisir monter, sans attendre qu’il monte plus vite et, à l’opposé, sans avoir peur qu’il n’apparaisse pas : trop d’attente ou trop de peur sont deux états d’esprits aussi perturbateurs l’un que l’autre.

Cela peut paraitre simple, mais cela ne l’est finalement pas tant que cela.

Pour ma part, je visualise la montée du plaisir comme, par exemple, le lever du soleil par une belle matinée de printemps (c’est d’actualité !).

Imagine le moment d’avant le lever du soleil. Le plaisir n’est pas encore là, mais tu es bien, tout est paisible.

Ce moment d’avant le début du plaisir est une paix, est déjà un plaisir d’une autre nature.

Tu n’es pas dans l’attente, tu es juste dans l’observation du plaisir qui va venir.

Qui va venir de manière aussi naturelle qu’il est inévitable que le soleil est en train de se lever.

Le premier rayon du soleil émerge maintenant au dessus de l’horizon. Il vient caresser ton visage en même temps qu’apparaît dans le bas de ton ventre une très légère contraction, un très doux et très léger plaisir.

Ce n’est encore qu’un spasme presque imperceptible, qu’une très légère contraction, comme un effleurement interne, comme l’incroyable frôlement d’une plume – ou peut-être une très douce langue – qui se serait introduites en toi.

A mesure que le soleil monte sur l’horizon, tu accueilles ces premiers frissons de plaisir, tu les laisses croitre en toutes petites vaguelettes, qui montent et qui redescendent.

Qui montent à chaque fois un peu plus haut, qui montent et qui gagnent tout ton corps.

En de courts instants, le plaisir reflue et te laisse, comme une vague qui quitte le sable et les rochers et qui repart vers l’océan.

En ces moments de reflux du plaisir, tu reprends ton souffle, tu t’apaises et tu savoures le calme, le repos et la paix infinie qui t’envahissent et qui sont une autre sorte de plaisir, beaucoup plus doux, beaucoup plus profond que celui qui, soudain, réapparait brusquement au creux de ton ventre.

… et qui vient une première fois te couper le souffle, en une première vraie vague délicieuse qui s’insinue dans tout ton corps, qui arrête ton souffle, et qui monte plus haut, toujours un peu plus haut, et qui commence à submerger tes barrières intérieures.

Bon… J’arrête là pour l’instant !

Cela me fait penser que, plutôt que de chercher à expliquer en étant trop descriptif, il serait peut-être mieux de raconter une histoire érotique, qui jouerait plus sur la suggestion que sur l’explication…