#23337
bzo
Participant

une fois n’est pas coutume, je vais écrire un message avant ma séance quotidienne, au lieu de l’écrire après

le doute, l’incertitude peuvent être destructeurs dans notre pratique.
je l’ai vécu dans ma chair ces dernières semaines,
deux fois en un assez court laps de temps, j’ai connu une sorte d’éclipse totale de sensations.

La première a été déclenchée sans doute par 5,6 jours d’arrêt de massage prostatique,
je m’y étais astreint par curiosité pour vérifier si quand je reprendrai,
mes sensations et mon plaisir seraient décuplés, cela a été tout le contraire,
j’ai perdu mes repères en un temps record, je me suis affolé, je me suis bloqué
et tout s’est envolé en fumée malgré mes centaines d’orgasmes au fil des mois depuis le début de l’année
et donc une pratique quotidienne avec un succès certain, une technique bien au point
et malgré tout cela, je me suis retrouvé gros Jean comme devant.

La seconde fois, par un concours de circonstances,
ayant commencé à prendre un complément alimentaire qui fait beaucoup de bien à mon genou mal au point
mais qui a une assez mauvaise réputation sur certains forums concernant ses effets négatifs sur la libido,
je m’en suis cru victime mais ce n’était qu’une répétition du même processus décrit plus haut en fait.

La nature même du plaisir prostatique est éminemment volatile, fragile
malgré la force extraordinaire des orgasmes qu’on peut éprouver, leur durée aussi, parfois de plusieurs minutes, leur enchaînement extraordinaire certaines fois, l’un après l’autre pendant de longues périodes, ce plaisir très similaire à tous les points de vue au plaisir féminin, sans doute du fait qu’il est tellement enfoui en nous, tellement difficile à éveiller, tellement étranger finalement à ce que nous sommes, un autre nous,
il est voué à rester un colosse au pied d’argile qu’un souffle néfaste, vicieux peut renverser.

J’ai réussi à activer en moi un mécanisme d’auto-destruction diaboliquement efficace.
Il suffit que je pense “est-ce que j’éprouve vraiment du plaisir?”, cette pensée est accompagnée pour l’instant en moi
par une capacité inhibitrice d’une redoutable efficacité, j’ai été désemparé et sans réponse durant un certain nombre de jours avant de comprendre ce qui m’arrivait exactement et de refaire surface, de me débloquer et aujourd’hui , je crois, avoir trouvé définitivement la parade.

Rien de bien extraordinaire, je l’ai déjà évoqué plus haut, je ne prétends pas avoir mis au point une panacée universelle qui fonctionnera pour tous ceux qui souffrent de perte de sensations, d’incapacité à jouir
malgré des mois, voire des années de pratique.

Je réalise en fait, que ma recette nécessite d’avoir eu avant une longue période de succès dans la pratique prostatique comme je l’ai eue, d’avoir aussi une technique bien huilée sur laquelle s’appuyer.
Hier, avant-hier, durant mes séances, j’ai régulièrement encore eu de ces “passages à vide”, j’ai appris désormais à les identifier et sait désormais comment réagir, à savoir en fait, ne pas réagir, faire comme si de rien n’était, continuer à appliquer ma technique bien rodée, ne pas m’affoler et essayer toutes sortes de choses inhabituelles qui n’auront d’autre effet que de m’éloigner encore plus du plaisir prostatique qui prend un malin plaisir à jouer à cache-cache avec moi.

La nature élusive du plaisir prostatique, son mystère qui ne sera jamais vraiment percé,
pourquoi la prostate peut-elle tout cela? Nous forcera constamment à remettre en question l’acquis.
Cela fait partie du jeu, de l’aventure , cette part miraculeuse, caverne d’Ali Baba emplie de plaisirs
qui en principe étaient étrangers à notre nature masculine s’offre à nous, à nos sens émerveillés,
on croit le chemin acquis, on s’y habitue, on le prend les yeux fermés, sifflotant, les mains dans les poches durant des mois puis un jour, apparemment sans raison,
on est comme perdu dans le labyrinthe cherchant désespérément son chemin