#24550
Jieffe
Participant

Bonjour bzo,

j’admets que cela peut être déstabilisant et même inquiétant quand on en prend conscience,
que certains peuvent être emmenés même à se poser des questions sur leur identité sexuelle,
vais-je être de plus en plus attiré par des hommes, etc?

En ce qui me concerne, je n’ai aucune crainte à ce sujet. Même si je devais avoir une expérience bi, ça ne me poserait pas de problème. J’aime les femmes, leur corps, leur jouissance. Je suis intimement persuadé, et c’est un peu aussi l’esprit de ce site, qu’il faut arrêter avec les compartimentages homo, hetero, bi…etc. Le but étant de se faire plaisir, peu importe la manière du moment que tout le monde est consentant. En vertu de quoi devrions nous nous limiter à une pratique particulière? Le sexe est un des rares plaisirs dont nous pouvons abuser sans risques, en comparaison à l’alcool, la nourriture, le tabac…. Reste la question du sida, mais elle n’est pas liée à l’abondance de la pratique. Et cet abus est possible en tant qu’hétéro, homo, bi ou tout ce que l’on veut.
Si l’on devient plus attiré par les hommes, faisons l’amour avec des hommes…
Pour revenir au sujet de la féminité, ou plutôt de l’orgasme féminin, il m’a toujours fasciné. Je suis hypnotisé lorsque je vois une femme jouir. J’en suis même jaloux. Souvent, la femme est plus passive que l’homme, couchée sur le dos, offerte, elle reçoit et semble complètement s’abandonner à son plaisir. Son corps entier devient un organe de plaisir, c’est ce que tu sembles ressentir aujourd’hui, et c’est formidable. J’aime cette image, cette puissance dont elle semble submergée. C’est ce vers quoi je tends, ce qui me motive, ce que j’ai envie de vivre.
Je pense que nous avons à apprendre, nous autres hommes, à faire de notre corps un organe sexuel duquel peut se dégager une formidable énergie de plaisir. Lorsque nous faisons l’amour de façon classique, nous sommes focalisés sur notre queue, tout notre esprit est là, dans quelques centimètres de chair. Nous ne sommes pas programmés pour ressentir du plaisir ailleurs qu’à cet endroit là, et c’est très dommage, parce que c’est possible, et grandement plus satisfaisant.
De la même façon, et pour parler de mon expérience qui je pense est la même que la votre, lorsque je fais l’amour, il me faut avouer que je ne ressens pas de plaisir particulier jusqu’au moment de l’éjaculation. Alors le plaisir monte très rapidement et explose, et c’est fini. Je n’ai pas l’impression qu’il en soit de même pour nos congénères féminines. Il semblerait qu’elles éprouvent du plaisir de façon plus ou moins intense dès la pénétration (à quelque chose près) jusqu’à la jouissance finale. Et bien c’est ce que j’ai pu entrevoir avec l’utilisation de l’Aneros. Je ne connais pas encore les orgasmes, les super O’ etc, mais ce que j’ai pu ressentir pour le moment est engageant. Un petit moment après l’insertion, je ressens déjà des sensations agréables, qui ne me portent pas au 7ème ciel, mais qui sont très agréables. Bien plus satisfaisantes que le frottement de mon pénis dans un vagin (je ne parle pas de la jouissance qui suit, mais juste les premiers va et vients avant l’éjaculation). Les vagues de plaisir que j’ai pu ressentir ensuite (je n’ai fait qu’une séance après deux ou trois premiers essais il y a deux ans, je suis donc un grand débutant) n’étaient pas vraiment localisées au niveau de ma prostate, même si je pouvais deviner qu’elles provenaient de là, mais s’étendaient sur une grande partie de mon corps, et j’ai senti naturellement le désir de me caresser. Je me suis même surpris à me caresser les seins comme les femmes peuvent le faire lorsqu’elles éprouvent du plaisir.
Pour résumer, oui, je pense que l’homme est une femme qui s’ignore, et qu’il est de son intérêt de la découvrir.
Bon cheminement bzo.