#28359
bzo
Participant

nu constamment chez moi,
la peau à portée de main,
la raie de cul à portée de doigt,
le sein à portée de paume

nu constamment chez moi,
le plaisir à portée de main,
le plaisir à portée de fondement,
le plaisir comme une cape magique
prête à m’emporter

c’est une révolution, l’aneroless,
le plaisir prostatique est tellement intégré à mon quotidien à la maison,
que je le pratique pour ainsi-dire constamment en parallèle à mes autres activités,
je ralentis tout d’un coup ce que je fais
et je porte la main à mon sein, je l’enveloppe, je le couve, je le presse,
mon buste se redresse, ma tête pivote lentement les yeux fermés,
le plaisir immédiatement mobilise tout mon corps,
je me sens devenir tout léger à l’intérieur,
comme une girouette de toit, le plaisir me fait bouger lentement
vers la gauche puis vers à droite,
je me laissais aller, je me laisse emporter,
je suis une plume et le plaisir me souffle dessus

je descend ma main vers la raie, j’empoigne la fesse,
le bout de trois doigts accroche l’anus,
je me laisse bien descendre dessus, j’écrase un peu la main
et je sens mes doigts en crochet s’enfoncer en moi

ce ne sont que quelques doigts, pas bien gros
mais j’ai l’impression que c’est la tour Big Ben qui remonte en moi ,
une grosse tour qui m’ouvre, qui me fait flamboyer,
je suis tout en étincelles et en chavirements,
je gémis, comme je gémis, il y a toute la douceur du monde dans ces gémissements pour l’instant,
cette tour qui m’ouvre les entrailles
extirpe de moi un océan de douceur, de soie frémissante, de voile frissonnant au vent

je laisse les doigts bien inertes
et à chaque fois qu’une contraction les enveloppent, les happent,
j’ai le feu au derrière et je hurle de plaisir

bon c’est pas tout ça,
je termine la préparation de mon thé sinon l’eau va refroidir,
vais reprendre cela après, j’ai tout mon temps,
bon dieu que c’est bon,
bon dieu que c’est bon,
le plaisir prostatique
et le thé aussi