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Participant

Il y a des gens pour qui “faire confiance” ne va pas de soi.

Il faut passer par une phase d’identification de ce qui empêche de faire confiance.
Si cette étape est négligée, on traine avec soi des boulets qui nous empêche de nous envoler.
Ce n’est pas une prise de tête, ce sont des choses très simples à identifier, mais très difficile à accepter.
Elles font tellement partie de notre quotidien, elles sont tellement sous notre nez qu’on a peine à accepter que cela soit un boulet. D’autant plus que bien souvent on le brandi comme un trophée… ce boulet.
Mais s’en débarrasser n’a rien à voir avec se débarrasser de choses matérielles. Si on croit que sa belle voiture que l’on brandit comme un trophée, n’est en définitive qu’un boulet parce qu’on a peur de la perdre, de la rayer, de se la faire voler, etc… il ne suffit pas de la vendre et d’en acheter une autre moins chère, surtout si cette nouvelle voiture raisonne comme une victoire contre sa propre cupidité, comme un nouveau trophée.
Non, ce qu’il faut identifier, c’est ce qu’accompli la possession de cette voiture, comment cette voiture participe à la représentation que j’ai de moi-même ?
Ne rien posséder n’a aucun sens non plus, on peut désirer posséder de la non possession, c’est toujours un boulet, à la limite pire que le précédent.
Finalement on s’aperçoit que moins on se représente soi-même, plus on est libre, plus on peut se faire confiance.
Quand on entre dans le domaine du plaisir, on ne peut être plus personne d’autre que soi, sans pouvoir le définir : ni homme ni femme, ni humain ni animal, ni riche ni pauvre, ni français ni croate, rien d’autre qu’être vivant à la rencontre de ce qui vit en lui. Si l’on pense entrer dans ce domaine avec une identité quelconque, on reste à la porte.
Attention, je ne dis pas, comme le font certains gourous, qu’il faut abandonner toute identité dans le monde, ce serait absurde et dangereux. Je dis juste que pour entrer dans le domaine du plaisir, il faut laisser à la porte toute représentation de soi-même : ne pas se regarder, ne pas avoir de soi une quelconque image, être dans le vivant, et uniquement dans le vivant. Une fois revenu dans le monde quotidien, libre à nous de nous percevoir comme on l’entend.

Cela revient à dire en le développant à ma façon : “se laisser entrainer avec confiance”

Bon cheminement @christoul