#29191
Andraneros
Participant

Vous nous disiez @philaneros le six janvier dernier :

Discussion ce midi avec elle, je passe commande des boules … affaire a suivre.

Je profite du message publié par @aneveil pour vous demander comment votre femme a-t-elle vécu cette expérience nouvelle depuis six mois ?

@aneveil
vous nous dites :

Ma compagne peine aussi à se donner du temps pour explorer « son petit intérieur », de plus se donner du plaisir seule est quelque chose d’assez tabou chez elle et elle n’aime pas tellement les sextoys plus ou moins volumineux qui s’introduisent.

L’expérience de votre compagne a des points communs avec celle de ma femme. Pendant longtemps la masturbation était un sujet tabou pour elle. Elle se masturbait, de temps en temps, mais toujours en secret, seule et chargée d’une forme de culpabilité, sans jamais en parler. Depuis notre renaissance sexuelle elle a complètement changé d’état d’esprit.

Elle a appris à accepter son plaisir sans aucune culpabilité, celui qu’elle reçoit dans des ébats « normaux » celui qu’elle reçoit avec des stimulations « localisées », celui qu’elle se donne spontanément, celui que lui procurent les jouets spécialisés dont elle découvre l’efficacité avec de plus en plus d’avidité au point de pouvoir maintenant se donner du plaisir devant moi en toute liberté.
Merci @epicture :

Il y a des gens pour qui « faire confiance » ne va pas de soi.

Il y a eu deux déclics à mon avis. L’un (je ne dis pas le premier) a été le retour d’une forme de confiance absolue, à l’image de celle qu’elle éprouvait lorsqu’elle s’est offerte lors de notre rencontre. L’autre (je ne dis pas le second) l’abandon de ce sentiment de culpabilité hérité de son éducation.

Elle avait la même difficulté avec les sextoys de pénétration. Ce frein est tombé naturellement peu à peu au cours de son cheminement récent. Je ne l’ai jamais « forcée ». J’ai proposé mais je l’ai surtout encouragée là où elle évoluait.

Je trouve très étonnant que l’on en parle si peu ici, mais les témoignages de femmes manquent assez cruellement. 

Je partage votre opinion. De tels témoignages seraient l’occasion de constater que le cheminement de nos compagnes vers une forme de maîtrise de leur plaisir ressemble beaucoup à celui que nous décrivons. Ce serait aussi l’occasion de constater qu’il n’y a pas d’opposition féminin – masculin en cette matière.

@epicture
nous dit dans un autre sujet :

Attention, je ne dis pas, comme le font certains gourous, qu’il faut abandonner toute identité dans le monde, ce serait absurde et dangereux. Je dis juste que pour entrer dans le domaine du plaisir, il faut laisser à la porte toute représentation de soi-même : ne pas se regarder, ne pas avoir de soi une quelconque image, être dans le vivant, et uniquement dans le vivant. Une fois revenu dans le monde quotidien, libre à nous de nous percevoir comme on l’entend.

En un mot il faut apprendre à être soi-même au lieu d’être la représentation de ce que l’on voudrait être.

Bon cheminement @philaneros, @aneveil et @epicture, bon cheminement à vos femmes.