#29389
bzo
Participant

je viens de passer une demie heure au lit en aneroless à nouveau,
embouteillage de superlatifs dans ma plume à nouveau aussi

écrire que le plaisir prostatique est sans limite, est une chose,
le vivre, c’en est une autre

là j’ai réintégré l’alternance moments yeux ouverts, moments yeux fermés
et puis l’utilisation des ongles, des pincements
et c’est tout de suite encore monté d’un niveau

comment décrire l’état dans lequel j’étais?
assez simple finalement, j’étais possédé,
quand le plaisir est tellement fort, tellement prenant
que vous ne savez plus qui vous êtes,
que vous ne savez plus du tout ce que vous faites,
que vous n’êtes plus qu’une marionnette,
mon bassin a l’air d’un animal détaché de moi,
tellement il semble bouger de lui-même

cela semble un capharnaüm complet
mais non il y a un cocher là-dedans,
je ne sais pas où mais je le sens attentif, je le sens concentré,
il surveille l’attelage, qu’il reste toujours complètement emballé,
qu’il ne se calme pas, qu’il ne rentre pas dans les clous

je fonce calmement, si calmement, je suis habité par des orages calmes,
des coups de canon d’amour, des sabres qui s’entrechoquent avec une telle douceur,
la fusion des lames, ils fondent en des coups de tonnerre et des éclairs,
leur acier dégouline dans mes veines,
c’est le grand carnaval, le grand bal,
invité principal, l’océan, le grand océan
accompagné de sa cour, les grands vents, les grandes marées, les courants, etc

je suis motorisé, c’est sûr,
il y a de quoi tenir jusqu’à la fin des temps comme cela,
je vous embrasse,
je vous envoie tous plein de bises