#30695
Epicture
Participant

Bonjour à tous

Vraiment, j’adore ce site. C’est le seul endroit que je connaisse ou je peux parler de tous ces sujets. Je suis limite addict.

Oui @matou8313, je confirme. Je ne fantasme pas spécialement sur le BDSM, mais je dois dire que c’est à la fois excitant, et flippant. C’est peut-être aussi le fait que ce soit flippant qui est excitant.

On retrouve ça dans les pratiques de sports à sensation fortes. Un pilote de Formule 1 est forcément un peu BDSM : Il est saucissonné dans sa tenue, et à la fois dépendant de sa machine et en recherche de domination totale de sa monture. Il lui impose de donner le meilleur d’elle-même. (sans parler des autres sports extrêmes, ou du rugby ou football américain, mais c’est une autre forme de confrontation)

Il y a aussi tous ceux qui flirtent avec l’illégalité, le représentant de l’ordre et de l’autorité.

J’avais un patron qui me dit un jour : “dans la vie il y a les dominants et les dominés : choisi ton camp !”. A l’époque j’étais incrédule, ou naïf, c’est selon, mais je n’ai pas pu répondre, j’étais hors de cette perspective. Je ne le suis pas plus aujourd’hui, mais le monde est dominé (surement depuis toujours) par cette catégorie de gens qui pensent que le monde est divisé de la sorte : dominants / dominés. Cela ne signifie pas pour autant que c’est comme cela que le monde doit être.

Cela dit, il me faisait peut-être un appel du pied pour que je me soumette à son désir de me pénétrer violemment. Clairement ce désir, il ne l’assumait pas ouvertement, c’est surement pour cela qu’il était aussi agité et qu’il a failli être emporté par un arrêt cardiaque à 40 ans.

Mais celui qui se pense dominant par la position de contrôle total qu’il exerce sur son dominé, n’est -il pas finalement le vrai dominé. Car sans son dominé, il n’est rien, alors que le dominé lui existe par le simple fait du désir de châtiment qu’il exerce sur son dominant. Le dominé n’a pas besoin d’être châtié, il prend son plaisir dans la provocation qu’il exerce. Bien sûr, se frotter au châtiment permet d’aller chercher une sorte de confirmation charnelle de son pouvoir, mais ce n’est pas là qu’est son plaisir : comme le dominant qui prend un grand plaisir à avoir sur son dominé un contrôle physique total, Le dominé éprouve un plaisir immense dans le contrôle psychologique total qu’il exerce sur son dominant. Et c’est bien pour ça qu’il le puni. Il s’agit, pour se faire plaisir, de rejouer la scène, encore et encore, avec le consentement des deux partenaires, dans le cadre de la scène.

Mais le consentement du partenaire dominé est -il toujours librement consenti ? ou justement ne faut-il pas à un moment donné, pour être dans le “convaincant”, dépasser son consentement. De quel consentement s’agit-il ? Celui d’être châtié, ou celui de consentir à ne plus donner son consentement au châtiment quel qu’il soit ?
Existe -t-il véritablement des personnes qui sont prêtes à cela, pour le plaisir de cette souffrance qui consiste non pas à être dominé, mais humilié, violé.
Cela revient à faire du viol, une pratique sexuelle comme une autre.

C’est la raison pour laquelle l’intervention de @valafar est intéressante car comme il dit, il aborde des choses très “borderline” tout en disant qu’il faut savoir sortir de sa zone de confort.
Moi ce qui m’intéresse, c’est de quoi est faite cette “line”, et qu’est qui permet de dire que jamais, dans le BDSM, on ne la franchi ?

Si les gens se fourvoient c’est probablement parce que la definition de cette ligne est confuse pour eux et ouvre la porte à n’importe quoi.