#33084
bzo
Participant

le nectar qui circulait en moi,
était tellement riche, tellement dense, chargées de tellement de nuances et de finesse,
avait des caractéristiques si épanouissantes, avait des caractéristiques si voluptueuses,
que je me sentais comme une plante avec son système de millions de racines, de radicelles
buvant, s’imprégnant,
s’imprégnant, buvant

de tous côtés en moi, je sentais mes cellules
comme tétant un nutriment essentiel, comme tétant un nutriment vital,
ma chair s’imbibait, ma chair commençait à patauger dedans,
je me tordais de plaisir sur mon lit, j’ondulais de plaisir sur mon lit

une belle plante grasse au feuillage resplendissant, sûrement
à en juger par mes gémissements tellement dégoulinant d’échos de chair enivrée,
je me sentais appartenir au cycle végétal,
je me sentais appartenir au cycle végétal, souverain, omniprésent, omnipotent,
parce que comme noyé, absorbé passivement, dans un système beaucoup plus grand que moi

en même temps quelque chose d’extraordinairement carnivore était en train de se passer là en moi aussi,
de la barbaque était en train d’être consommée, de la barbaque était en train d’être consumée,
à pleines dents, crue, du sang giclant partout,
la pompe à plaisir siphonnait,
la pompe à plaisir siphonnait sans relâche à pleine puissance en moi