j’ai peut-être enfin trouver la manière d’intégrer dans ma pratique
les contacts avec les doigts de mes parties génitales
car c’est bien le dernier questionnement technique, la dernière grosse incertitude,
le dernier gros point d’interrogation
qui me hante depuis des mois
je les réintègre, je les exclus, dix , quinze fois au moins, c’est arrivé,
il faut comprendre que ma technique est une mécanique de précision,
comme un bolide de formule 1, le moindre petit mauvais réglage
et la magie n’est plus là, ou du moins est beaucoup moins là
et ceci même si c’est mon corps qui est aux commandes, mon cerveau reptilien,
la technique est là qui permet de faire chanter le corps,
qui permet de faire monter les sensations les plus exquises des abysses
aussi donc je me suis beaucoup interrogé sur cette question,
la puissance animale de ces contacts est à double versant,
peut être un instant extraordinairement bénéfique et l’instant d’après
rompant des équilibres subtils qui permettent de faire chanter le corps dans son ensemble,
obtenir des nuances variées et subtiles,
sentir aussi en soi un crescendo, une progression de la tension sexuelle
donc voilà,
là j’ai peut-être enfin une réponse définitive,
c’est grâce en fait à cette maîtrise qui est désormais totale chez moi
de céder les commandes de la séance à mon corps, par l’intermédiaire de mon cerveau reptilien,
c’est un passage de pouvoir qui n’est plus du tout aléatoire ou qui demande du temps,
je l’effectue en deux temps, trois mouvements
et je peux aussi faire des aller-retour entre mon poste de commande habituel dans ma tête, mon moi pensant
et puis retourner manœuvrer depuis tout mon corps
ces aller-retour me permettent de forcer mon corps à faire certaines choses,
qu’il ne ferait pas de lui-même,
comme par exemple alterner des moments yeux ouverts et des moments yeux fermés,
si je commence la séance paupières ouvertes et que je n’envoie pas une commande expressément depuis ma tête
pour les fermer,
je vais rester ainsi , yeux fermés tout le long de la séance,
pourtant alterner de temps à autre, est très bénéfique,
yeux fermés bien sûr, les sensations sont vécus dans une chambre noire, au plus profond de nous-même,
on est plus capable de percevoir des tas de détails, de nuances, de subtilités
mais yeux ouverts, le plaisir est plus extériorisé et cela est bien agréable aussi
alors en alternant, on a un peu le meilleur des deux mondes
mais il faut trouver le bon rythme
et puis surtout maintenant cela ne me cause plus aucun problème
de reprendre un instant les commandes pour intimer l’ordre à mon corps de rouvrir les yeux,
après il restera ainsi autant de temps que je ne lui aurait pas exprimer l’ordre contraire
ces aller-retour entre mon moi pensant et mon moi reptilien avaient un coût avant,
perturbaient ma séance quelque peu
maintenant ce n’est plus du tout le cas, c’est réglé en quelques secondes
et le flot des sensations est à peine perturbé,
à condition bien sûr que je ne le fasse pas toutes les deux minutes,
d’où l’importance de trouver le bon rythme de cette alternance
l’autre action qui exige aussi une intervention de mon moi pensant,
c’est autoriser les contacts avec mes génitaux ou pas,
donc voilà, je teste pour l’instant
où pendant quelques minutes, je laisse jouer mes doigts avec mes bijoux de famille
mais toujours de la façon que j’ai déjà décrite maintes fois,
ce ne sont pas des caresses et des attouchements des types qu’on peut appliquer lors de la masturbation, par exemple
rien à voir,
c’est juste être en contact, même juste effleurer, un peu presser, c’est déjà largement assez,
des contacts très statiques, rarement des mouvements,
pour reprendre une image qui exprime bien ce que je ressens avec de tels types de contacts,
c’est comme si je branchais dans la prise une fiche
et qu’un courant extraordinaire fort sexuellement se répande dans tout mon bassin puis dans tout mon corps
des ondes mâles donc qui se déversent dans mon A-pussy, la sensation de se faire l’amour
avec son propre sexe, devient tellement réaliste,
rien que de l’écrire, j’en ai des frissons partout
et je dois fermer les yeux et j’ai les doigts qui me démangent