#33885
bzo
Participant

le corps semble ne plus exister,
juste ces sensations qui semblent s’étirer vers le haut, s’étirer, s’étirer, s’étirer

comme emporté par un ascenseur hydraulique sur-puissant,
comme emporté dans un glissement feutré, vertigineux,
ressenti partout

une immobilité qui accélère de plus en plus, une accélération immobile,
la vitesse parfaite de l’immobilité,
une accélération qui semble décélérer constamment,
une décélération qui semble accélérer constamment,
la vitesse parfaite d’une certaine immobilité

tournoiement amoureux dans l’invisible,
quelque chose en moi
a traversé brièvement de part en part le noyau de la terre