#33948
bzo
Participant

calme ces derniers jours,
quelques moments de micro-séances,
c’est comme un fleuve ardent, puissant qui coule pas loin de chez moi
dans lequel je vais me baigner de temps à autre selon mon envie

il coule pas loin de ma maison
ses eaux, tantôt tumultueuses, tantôt calmes, majestueuses, sont là à portée,
à portée de ma nudité, à portée de ma peau, à portée de mes caresses

là j’ai envie, o comme j’ai envie tout à coup,
je brûle de désir, je suis tenaillé soudainement par un désir impérieux qui enflamme mes entrailles,
j’ouvre la porte, vais vers le fleuve hâtivement, vite ses eaux, vite être enveloppé par ses eaux,
je me caresse, je me mets en mode liane lascive,
je fais monter des contractions, je presse langoureusement mes cuisses contre mes couilles,
ses eaux sont là, ses eaux sont déjà là, je le sens,
être empli par ses eaux, être traversé par ses eaux,
sentir la chaleur fluide, frissonnante, lumineuse, partout dans ma chair

comme on est bien dans tes eaux,
c’est comme un nid, un nid chaud, douillet,
ma chair semble fondre, cela semble grésiller légèrement quelque part, une fusion semble s’opérer,
quelque chose, quelque part, semble se fluidifier, semble se liquéfier,
une nourriture unique, essentielle, semble circuler en moi,
une volupté tellement nourrissante, tellement ineffablement nourrissante

sauvé une fois de plus de l’asphyxie, sauvé une fois de plus du désert,
ma chair rit, ma chair rit à présent à gorge déployée,
merveilleux rire indécent de ma chair, délirante, exaltée, enivrée,
les lois d’airain qui semblaient inscrites au fond d’elle, bouleversées une fois de plus de fond en comble,
toujours plus en fait, cela semble se débrider toujours plus