se faire l’amour…
chez moi, cette expression a pris tellement réalité,
c’est divin de se caresser ainsi
et de percevoir comme si on était caressé par quelqu’un d’autre
j’accepte les temps morts car le sexe n’est parfait que dans les films où ils font semblant,
quand on accepte les temps morts,
on commence vraiment à prendre son temps,
vraiment à se relâcher comme il faut,
la hâte est derrière nous,
la peur de ne pas être à la hauteur à tout instant, s’évanouit,
nous laissant en tête en tête avec nous-même comme jamais
le sexe tout seul avec moi-même,
quelque part est devenue une totale réalité désormais pour moi
car j’accepte que je ne dois pas être performant à 100% tout le temps,
mes caresses perdent parfois de leur efficacité,
mon imagination à fleur de chair, enchaîne parfois des actions moins érotiquement intéressantes,
tout cela , je l’accepte désormais, ne me fait plus peur un seul instant
ils font partie de mon épanouissement, ces moments en creux, j’ai réalisé,
c’était ma prochaine étape, je viens de la passer,
je suis mon désir, je suis mon élan vital, tranquillement,
le chemin me mène là où je veux plus que jamais,
là où je suis surpris, ébloui, enchanté, ravi, désorienté
il y a des trous dans ce chemin, des bosses, des cailloux,
c’est mon chemin, je suis humain, je suis comme cela,
la perfection n’est pas de ce monde
le grand désir désormais, je le sens, m’offre toute son envergure,
je suis prêt