#35847
bzo
Participant

je commence la nouvelle année de la plus belle façon,
de délicieux moments dans ma chair, d’incandescents moments dans ma chair

mes doigts curieux, fouineurs, sortent de ma petite crevasse, de ma petite caverne, derrière,
ils y ont allumé le feu, provoqué des coulées de lave dans mes entrailles,
des feux d’artifice derrière mes prunelles,
je suis en train de redéfinir, d’aiguiser, d’affiner, leur rôle dans ma pratique au quotidien,
mieux intégrer ces séquences où mes doigts sont en moi

tout cela arrive en fait grâce à ces “moments nocturnes”
où mes doigts vont explorer très brièvement mon “anus-pussy”
tandis que je dors quasiment, en tout cas suis à peine éveillé,
durant ces très brefs moments où je sors à peine de mes rêves qui sont toujours si riches, si fournis,
mon corps s’ébrouant un petit peu
et où donc mes doigts à chaque fois, trouvent automatiquement ma petite fente, derrière,
y plongent avec une calculée avidité,
suis à peine éveillé, un pied, une jambe, encore dans mon monde nocturne
mais quelque part dans mon calepin mental, réservé à mon dialogue avec ma chair,
rien ne se perd, je prends note de tout, aucun détail ne m’échappe

et grâce à ces moments, donc, je fais des progrès très intéressants
dans tout cet aspect de ma pratique qui étaient jusqu’ici des moments plutôt détachés,
des moments qui semblaient à part dans l’action, des apartés où les doigts fouillaient dans mon cul
alors que là, je parviens à les intégrer de mieux en mieux au flux, à l’élan général de l’action,
à les y amalgamer plus efficacement, à mieux intégrer les sensations qu’ils apportent
qui contribuent ainsi à me faire vivre de nouvelles nuances, des différents décollages

j’ai expliqué que la nuit,j’effectuais ces brèves explorations de plus en plus ces derniers temps,
ayant découvert à quel point cela me procurait des sensations agréables, intéressantes
grâce à la crème de soins intimes dont je m’enduit la crevasse juste avant de m’endormir
pour choyer cette peau qui est mise à contribution certains jours avec de forts frottements,
des robustes va et vient de doigts, de masseurs

il y a grâce à cette crème de soin donc une consistance et une humide parfaite pour les doigts la nuit,
ils plongent là-dedans, la chair s’anime irrésistiblement,
comme des plis et des replis, chauds, humides, soyeux, se mettent directement en mouvement,
s’écartant, laissant l’intrusion s’effectuer toujours toujours plus profondément,
des vagues se forment, la transmutation de la chair en vagues de tissu épais, doux,sensuel,
vibrant, frémissant, comme palpitant sur toute leur surface, se déplaçant dans mon bassin,
s’écartant toujours plus de la proue superbe formée par les doigts
qui tantôt sans ménagement, tantôt avec une délicatesse attentionnée,
rentraient toujours plus en avant en moi

ces moments donc, je l’ai expliqué, au début, c’étaient des doigts qui pénétraient mon anus
et les sensations étaient des sensations d’homme, du plaisir anal donc
mais progressivement le féminin en moi, a gagné du terrain
et désormais, c’est bien dans mon anus-pussy que je perçois, que je vis ces moments,
ces doigts qui me fouillent, sont des doigts de coquin branleur qui cherche à m’allumer,
qui me rentrent dans le sexe imaginaire,
le branlent, le fouillent, le farfouillent, le frottent, le pressent, goulûment

mon petit sexe fendu qui n’existe pas,
qui est un fruit ardent, momentanément dans mes entrailles
mais pourtant que je perçois avec une totale acuité,
que je perçois comme un diamant de lumière irradiante, vibrante, dans ma chair,
ma petite centrale atomique, en bas, entre mes jambes,
mon petit monstre adoré
que j’aime tant ouvrir, agrandir, en écartant les cuisses,
laisser bailler un petit moment puis que je referme, que je referme comme une huître

ma petite cave chaude, vibrante, humide, imaginaire,
elle semble être un gîte ardent entre mes cuisses,
un hôte attentionné, attentif, prêt à accueillir plein de visiteurs,
des visiteurs en forme de petits totems gorgés de sang,
avec le dessin de veines bleutées courant sur toute leur surface

des totems vibrants, dressés,
comme des petit bélier tantôt entrant et sortant, fonçant tête baissée,
tantôt fouillant méticuleusement, avec patience, avec d’infinies précautions,
totem-archéologue inspectant, manipulant un objet fragile
comme s’il avait émergé de sous la terre où il dormait depuis des siècles,
systématiquement explorant toute cette caverne imaginaire
prête à s’emballer dans ma chair d’une myriade de nerfs dansant follement
pour faire chanter tout mon être

j’aime aussi sentir ces mains, mes mains en fait,
enfin pas tout fait mes mains,
des mains disons,
des mains qui me tripotent la poitrine, la malaxent, la pressent, la frottent,
ces seins qui sont les miens mais tout à fait mes seins,
des seins disons,
les seins de ce moi alterné, augmenté, complexifié, de ce moi à la fois masculin et féminin,
des seins gonflés, qui ont pris une consistance délicieuse entre les doigts,
qui semblent s’animer sous la peau d’une vie folle, palpitant sous les paumes caressantes

ils vibrent, ils palpitent, ces seins, ont des émois, traversés de vagues,
semblant par moments s’envoler comme des colombes
mais revenant vite au nid des mains où ils se sentent le mieux
qui reprennent de plus bel, les fieffés coquins, leur manège enivrant