#35907
bzo
Participant

il est temps amplement que je travaille des aspects non sexuels de ma pratique,
avoir accès librement et sans restrictions à ses énergies des profondeurs
offre l’opportunité de les vivre de bien des manières,
pas uniquement sexuelles

tantriques, par exemple, danse de Tandava, bien d’autres sans doute,
à moi d’explorer, éventuellement d’inventer les miennes,
tout devient possible, le plus important est déjà fait,
parvenir à faire monter dans sa chair le flot des vibrations des profondeurs

la recette pour démarrer pour moi,
il y en a tout un tas en fait
mais le plus facile et le plus rapide, c’est de partir de la contraction

c’est un geste à la fois mental et physique qui traverse de multiples strates de notre être,
je le débute la plupart du temps par la contraction donc,
aussitôt enchaînée par une espèce de relâchement de tout mon être,
aussi bien physique, que mental

mentalement, c’est comme si je m’offrais sans réserve, comme si je levais toutes mes défenses,
que je m’ouvrais, me descellais, dans ma chair sans restrictions,
prêt à me laisser emporter partout,
comme si tout mon être intérieur était devenu un fétu de paille prêt à soulevé, ballotté, roulé,
le désir peut m’entraîner, sans frein et sans hésitation
dans toutes les directions qu’il veut,
plus aucune attache nulle part dans mon corps, dans mon être,
tout est descellé, tout est prêt à être entraîné

cela sous-entend d’avoir pulvérisé, réduit à néant, les frontières de son identité sexuelle,
que n’importe geste, n’importe quel mouvement, n’importe quel balancement du corps, peut arriver,
aussi féminin, aussi lascif, aussi non habituel, voire maladif qu’il puisse paraître à la conscience
rien n’est freiné en aucune manière, le désir fait tout ce qu’il veut,
fait de moi tout ce qu’il veut

physiquement cet relâchement,
c’est comme si toute la tension qu’il y a dans mon corps,
se retirait et allait se loger dans la contraction
mais aussi éventuellement quelques autres points ou lignes de tension reliant différentes parties de mon corps
formées par mes bras et mes mains pressant contre mon corps, plus ou moins forts,
comme je l’ai décrit dans un texte plus haut,
ces bras et ces mains ainsi, collés à diverses parties de mon corps,
semblent changer la géographie de la circulation des énergies,
tout le reste semblent neutre, inerte mais fortement conducteur
comme offert aussi à la manipulation, aussi bien extérieure qu’intérieure

les bras et les mains peuvent aussi se décoller du corps dans un contexte non sexuel, j’ai remarqué,
bouger dans l’espace, semblant comme brasser les énergies qui circulent dans le corps,
les mouvoir comme si c’étaient des voiles se déplaçant doucement en nous

la circulation des énergies hors contexte sexuel, crée une sensation d’allègement très puissant,
on ne sent bientôt plus que ces voiles de vibrations se déplaçant lentement en nous,
brasser par les bras dansant lentement dans l’espace

dans tous les cas de figure,
la conscience, le moi pensant, doit être comme couché dans sa niche
mais comme il est très indiscipliné, jaloux de ses prérogatives habituelles,
il essaiera régulièrement d’en sortir, parfois avec insistance,
il faut l’obliger à chaque fois avec fermeté à y retourner immédiatement,
il n’a rien à faire dans une séance bien menée où l’on dialogue avec sa chair
si l’on veut que le désir puisse nous entraîner bien loin,
la place qu’elle occupe habituellement,
doit devenir et le rester le plus possible,
un terrain de jeu pour les sensations qui montent de partout