#38527
bzo
Participant

matinée de plaisir pour moi ce dimanche,
après la journée et la nuit caniculaires d’hier,
la météo nous avait prévu plus ou moins la même programme pour aujourd’hui,
cependant un orage a éclaté
et après toute une période d’éclairs menaçants se rapprochant de plus en plus,
cela a commencé à tomber, d’abord de grosses gouttes bien lourdes, espacées
puis cela s’est accéléré
et enfin maintenant cela tombe dru depuis une bonne demie heure,
un petit vent aussi s’en est mêlé, les températures se sont bien rafraîchies momentanément

donc fenêtres grandes ouvertes pour bénéficier au maximum
de cette période de clémence météorologique au sein de la canicule de plusieurs jours prédite,
je pratique beaucoup, je m’enivre à volonté, c’est open bar sexuel ce matin,
comme c’est bon cette chair qui semble insatiable,
qui en veut toujours plus, qui en a jamais assez,
elle me ressemble, forcément, hé hé,
moi aussi dans ma tête, je passerai bien une bonne partie de mes journées et de mes nuits à cela

vivement le retraite, mon temps sera divisé entre mes livres, mes séries, la musique
aller au théatre, des expositions, me gambader, flâner
et puis pratiquer, pratiquer,
profiter de cette chair et de ces mannes cachées tant que je suis encore ici-bas

le plaisir en mode yin, enfin ce que j’appelle mode yin,
c’est-à-dire vivre un plaisir au féminin dans un corps d’homme,
enfin plutôt une sorte de plaisir androgyne, même si essentiellement féminin
car finalement les sensations du porteur du pénis,
dans l’absolu, sont peu de choses face à l’océan de la volupté et de la jouissance féminine
mais pour que l’expérience qu’on vit, soit complète,
qu’on soit capable de bien décoller, de bien s’envoler,
le masculin doit être éveillé, doit participer, doit être perçu constamment

vécu dans un seul corps, tout cela entremêlé joyeusement,
les sensations au masculin, elles existent donc bien à chaque instant dans l’action chez moi
mais sont plutôt comme une sorte de détonateur, d’étincelle de bougie, pour être plus précis
nécessaire constamment pour que le moteur à explosion continue de tourner,
continue de me faire vivre la griserie d’avancer sur ce chemin si particulier sur lequel je me suis engagé

je vis donc entremêlé dans ma chair, le plaisir masculin et le plaisir féminin,
pour reprendre une image que j’ai utilisée un peu au-dessus,
il y a l’océan de la volupté et de la jouissance féminine en moi
et là dessus flotte une colonne en bois,
elle revient toujours, elle dérive un peu, s’éloigne, revient, repart,
cette colonne en bois, c’est le plaisir au masculin,
flottant sur cette immensité liquide tellement emplie d’une harmonie sauvage, mystérieuse
dont aucune vague n’est pareille, a ces propres nuances, ces propres colorations de sensation

cette colonne donc pour l’instant, elle a été désenclavée de son socle,
cependant je perçois qu’elle est là en moi, flottant quelque part à la dérive,
elle revient, elle repart, je sens malgré tout constamment sa présence en moi,
même si elle n’est plus figée, fixe, érigée en un endroit précis, pointant