#41418
bzo
Participant

11h passées, ah je viens à peine de me réveiller,
moi qui voulait me réveiller tôt pour aller toute la journée dans la forêt
pour être parmi les arbres, m’imbiber de leur énergie,
me plonger dans la féerie verte et dorée de la lumière s’entremêlant aux feuilles

bon, comme ma mère a l’habitude de le dire, c’est que tu en avais besoin

à peine le temps de faire cette constatation
et avoir un petit moment de consternation, de dépit,
que mon corps se met à onduler, mes cuisses à venir se frotter contre mes bijoux de famille,
à la première contraction, effet d’ascenseur hydraulique irrésistible,
l’impression qu’on m’arrache en douceur de moi-même vers le haut

j’ai une main sur un sein, je tripote vaguement la pointe,
je ne la bouge pas trop, en fait, j’ai décidé d’essayer ainsi,
juste placée sur le corps à gauche ou à droite, juste accompagnant,
de temps à autre, elle se remet en mouvement et je ralentis le mouvement du bassin
pour bien laisser le devant de la scène aux sensations de la peau caressée,
cette alternance me réussit bien ce matin

je continuerais ainsi ce soir, à explorer ainsi le jardin des délices,
toujours à la recherche de l’amélioration du dialogue en moi,
comme des musiciens de jazz s’écoutant, tout en improvisant,
se questionnant et se répondant avec les notes

j’ondule de plus en plus,
quand le yin est surchauffé, je ne fais attention plus à rien,
le mouvement de mes hanches se féminise
et j’aime tellement cela,
ainsi onduler sans plus savoir si je suis mâle ou femelle,
juste emporté sur les rails du plaisir follement par le désir express

musique douce à mes oreilles, je ne pourrais pas me passer de mes gémissements plein les oreilles,
d’ailleurs quand la machine à café se met en route et que je ne m’entends plus du tout,
je m’arrête systématiquement si j’étais occupé car cela ne fonctionne jamais,
c’est comme si je ne me sentais plus, je ne m’entendais plus, avec tout ce boucan,
que la machinerie du plaisir tournait à vide, sans moi