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30 sujets de 331 à 360 (sur un total de 1,542)
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  • #41958
    bzo
    Participant

    il y a quelques minutes, j’ai passé un moment délicieux, insolite

    debout, nu, j’ajustais mes appareils auditifs,
    pour qui ne connait pas ce genre d’accessoires,
    une partie s’enfonce légèrement dans l’oreille, de mini haut-parleurs en quelque sorte,
    et le corps en plastique de l’appareil,
    coque toute tout légère qui traite les sons, se pose dessus,
    cela reste ainsi bien en équilibre toute la journée,
    ainsi je m’entends bien gémir, je n’en rate pas une miette,
    accessoirement j’entends mieux ce qu’on me dit, j’entends mieux les aigus de la musique, etc

    d’habitude, je fais cette opération assis, rapidement, machinalement,
    mais là, j’étais debout car j’étais dans un de mes petits élans ardents avec moi-même,
    je n’ai pas voulu m’arrêter,
    mon bassin continuait à danser légèrement, mes cuisses à se frotter l’une contre l’autre,
    j’ondulais vaguement,
    tout à coup, en effectuant ces gestes autour des oreilles, plus lentement que d’habitude
    comme j’étais aussi bien occupé ailleurs,
    j’ai eu la très nette sensation de mettre des boucles d’oreille

    mon dandinement léger, le yin qui m’avait envahi,
    j’ai commencé à déguster ce geste, j’ai voulu en extraire chaque once,
    je me sentais avoir la science de m’orner dans les doigts,
    les sentir ainsi s’affairer autour de mes oreilles,
    je me parais, je le sentais très distinctement, je me parais, ô combien,
    je me parais de plaisir,
    je me parais d’accessoires auditifs,
    je me parais de boucles d’oreilles

    et je prenais plaisir à accentuer quelques instants
    la féminisation de mes mouvements, de mes gestes, de ma posture,
    les accorder à la sensation de boucles d’oreille qui était née,
    à la sensation de me parer qui devenait de plus en plus omniprésente

    je fus bientôt habité par cette divine sensation d’être un ornement,
    un bijou de la tête aux pieds,
    un ornement, un bijou, en train de jouir, accroché à l’oreille du globe terrestre

    #41960
    bzo
    Participant

    ma seule source d’inspiration,
    c’est ma pratique
    et par son intermédiaire,
    tout moi

    #41964
    bzo
    Participant

    si on pouvait faire une coupe de moi en action,
    représentant aussi bien ce qui se passe dans l’invisible
    que plus concrètement dans la chair,
    on verrait d’abord que tout en bas, dans la soute,
    il y a une espèce de pompe à énergies qui fonctionne , connectée aux profondeurs,
    qui fait monter, à la demande, les énergies
    qui sont le combustible qui sera transformé dans l’instant, en sensations

    la pompe à énergie est comme un muscle,
    elle se renforce en l’exerçant toujours plus,
    son efficacité se mesure en quantité d’énergie
    qu’elle parvient à faire monter dans l’instant

    au-dessus de la pompe,
    il y a toute la technique acquise, peu à peu, au fur et à mesure de nos séances,
    elle sert à transformer en sensations, en jouissance, en orgasmes,
    les énergies que la pompe fait monter et peut injecter un peu partout en nous

    la technique, au plus elle est affinée, riche, bien au point,
    au plus efficacement on consume les énergies qui montent,
    au moins, il y aura déperdition, gaspillage, de celles-ci
    et au plus les sensations seront intenses, fines, riches, précises, variées,
    vont durer plus longtemps,
    vont courir en nous, de plus en plus, comme des vagues nombreuses

    on peut avoir des pertes d’efficacité temporaires,
    aussi bien de la pompe à énergies que de la technique
    on aura alors cette sensation de tourner à vide,
    elle peut être causée soit par une panne de la pompe,
    la technique alors, n’a plus de combustible à consumer
    ou alors c’est la technique elle-même qui devient défaillante momentanément,
    alors les énergies continuent de monter mais ne sont plus traitées comme il faut
    pour que nous ressentions quelque chose

    pompe à énergies, technique
    et puis il y a l’élan du désir

    l’élan du désir, c’est le désir en action,
    c’est le corps qui s’écoute, qui s’enflamme, qui agit,
    qui atteint une sorte de spontanéité,
    qui fait qu’en même temps, on ne réfléchit plus à ce que l’on fait
    mais on ne fait pas non plus n’importe quoi,
    on est comme dirigé, dirigé par le désir, dirigé par le corps

    c’est le corps aussi qui rectifie sa course,
    qui rectifie dans l’instant l’action en fonction du ressenti,
    il perçoit dans l’instant
    et agit en fonction sur la pompe à énergies et sur la technique,
    pour s’ajuster instantanément,
    pour que le flux des sensations persiste, s’amplifie, s’affine, s’enrichisse

    l’élan du désir,
    c’est aussi le moi pensant couché le plus possible dans sa niche,
    la tête est unie au corps, la tête est devenue un hub grouillant,
    qui met ses ressources au service de tout le reste

    c’est le moment de l’open bar, de l’anarchie délicieuse des sens,
    alors que la plupart du temps, c’est le contraire,
    c’est le corps qui met silencieusement ses ressources au service de la tête,
    que tout est bien cloisonné, que tout est bien réglementé,
    les flux d’informations sont filtrés, surveillés, restreints

    là tout se dérègle il n’y a de moins en moins de séparations à tous les niveaux,
    ça circule dans tous les sens, il n’y a plus de frein, plus d’agents de circulation,
    plus aucune limitations des vitesses sur les routes, plus de chemins fermés à la circulation,
    une animalité joyeuse reprend ses droits,
    le meilleur de l’esprit, l’imagination n’est plus enchaînée au moi pensant,
    elle vient se mêler au corps un peu partout, jouer avec lui,
    jouir de sa liberté retrouvée comme quand on était enfant

    le plaisir, c’est un renvoi d’ascenseur massif, impérial, sans limites,
    de l’esprit vers le corps,
    il cède sans conditions le gouvernail pour quelques instants
    pour que le corps et la tête puissent être unies à nouveau,
    pour que le masculin et le féminin, puissent s’unir
    dans un seul corps ou répartis sur plusieurs

    #41965
    bzo
    Participant

    la pompe à énergies est présente en nous que pour les jeux en solitaire,
    dès que l’on interagit, elle disparait, elle n’a plus sa nécessité
    car il y a échange d’énergie avec la, le ou les, partenaire(s),
    on pompe, en quelque sorte, plus ou moins bien, les énergies de l’autre,
    avec qui on est en contact, avec qui on interagit

    dans les moments sexuels mémorables,
    on est parvenu à échanger ses énergies avec l’autre, considérablement,
    moment d’échange, moment de communication dans l’invisible,
    autant que dans les chairs

    #41966
    bzo
    Participant

    nu, chez moi, vaquant à mes occupations,
    bricolage et rangement cet après-midi,
    très régulièrement, un court moment,
    je suis ému jusqu’aux larmes,
    tellement douce et inattendue, sur mes génitaux,
    l’effleurement de mes cuisses

    tellement, un instant, je me sens,
    empli d’une volupté fine, légère, ineffable,
    jusqu’au fin fond de l’âme

    tellement un instant,
    comme une coupe de cristal vibrant,
    offerte à la lumière

    tellement, un instant,
    le monde ne semble plus,
    qu’ailes battantes,
    autour de moi

    #41972
    bzo
    Participant

    les énergies continuent de s’accumuler dans mes réservoirs
    grâce à la non-éjaculation depuis des semaines et des semaines maintenant,
    je serai bien en peine de trouver encore des nouveaux épithètes
    pour qualifier à quel point, j’en suis gorgé, imbibé, empli,
    cet état de sursaturation,
    je les sens partout en moi, prêt à entrer en action dans ma chair

    mon corps devient chaque jour plus réactif, de partout,
    chaque jour, je me dis que c’est impossible que demain,
    il le soit encore un peu plus
    mais si, mais si, c’est possible…

    ce n’est pas seulement que les sensations deviennent plus intenses
    mais elles deviennent aussi en plus, en même temps, toujours plus fines, toujours plus précises

    ce matin, avant de commencer à travailler,
    je suis resté de longues minutes, juste debout, nu, au milieu de la pièce,
    les yeux fermés, immobiles, me caressant lentement,
    laissant le bout de mes doigts, se promener de-ci, de-là,
    j’avais l’impression de ciseler sous ma peau,
    d’éveiller comme des traînées de soie, des arabesques chaudes, dans ma chair,
    que je faisais s’entremêler, onduler

    de temps à autre, je déposais sur la peau, toute la paume,
    la laissant frotter, doucement, doucement,
    comme si je passais l’éponge sur une surface très fragile,
    goûtant à ce feu tellement doux, tellement riche en nuances, tellement varié,
    qui s’allumait sur une plus grande surface
    maintenant que je n’avais plus seulement le bout d’un doigt ou deux sur la peau

    la volupté semble une galaxie intérieur qui me happe au premier contact,
    me transportant ailleurs, loin, loin, en moi,
    je flotte, je dérive, au gré des sensations,
    léger comme une plume, sans plus aucune attache

    et puis quand, je resserrais les cuisses sur mes bijoux de famille,
    il y a eu une telle explosion de douceur dans mon bassin,
    tout s’est liquéfié, tout s’est dispersé en nageant de tous les côtés,
    je devins comme une pieuvre de soie, dans l’invisible mouvant ses tentacules

    mais ce qui me fait le plus se pâmer, à chaque instant,
    c’est cette sensation de complicité, de communion, avec mon corps,
    cette ardente intimité avec lui,
    je suis vraiment comme le cavalier ne faisant plus qu’un avec sa monture,
    c’est quelque chose que je sens tellement, à tout instant, avec une telle irrésistible puissance,
    c’est juste magique

    #41973
    bzo
    Participant

    j’ai un pays de soie et de frissons en moi

    mes doigts, mes danseurs,
    mon bassin, mon danseur,
    mes seins, mes danseurs, ma prostate, ma danseuse,
    je vous mets tous sur la piste,
    je vous laisse faire,
    je vous regarde, je vous admire, vous ébrouer

    le rythme, bientôt, vous prend, vous emporte
    et moi avec,
    je suis votre passager,
    votre passager bienheureux de vivre le spectacle

    le rythme m’unit à moi-même,
    dans ce kaléidoscope qui tourne un instant dans ma chair,
    je suis sans âge, par moments,
    l’éclair est dans ma chair, par moments

    #41991
    bzo
    Participant

    ma petite fontaine à soie à déclenchement automatique par contact des cuisses,
    comme ma chair aime à en être abreuvée,
    je suis un parterre fleuri, instantanément,
    des millions de fleurs de toutes les couleurs, à perte de vue,
    qui se balancent, qui frémissent, serrées les unes contre les autres

    ma chair se libère, ma chair s’envole, ma chair bat des ailes,
    ma chair est embrassée, ma chair est embrasée,
    ma chair tout en volutes, ma chair tout en arabesques,
    ma chair tout en courbes volantes, ma chair tout en ondulations langoureuses,
    ma chair qui gémit, ma chair qui rugit, ma chair qui râle,
    ma chair, symphonie en rut majeur,
    ma chair, déesse qui a pris son envol

    debout, nu, je glisse un doigt derrière,
    il voyage un peu sur la fesse, tourne, pirouette, rebrousse chemin, zigzague,
    s’attarde autour de la fente, glisse un peu dedans, ressort, rentre à nouveau, ressort,
    teasing, titillement, tâtonnement, farfouillement,
    enfin, je l’enfonce bien lentement, bien profondément, plus moyen de l’arrêter, il a plongé irrémédiablement,
    il semble chercher à me remonter jusqu’à l’âme, traçant son chemin,
    tellement chaud, tellement frottant tout sur son passage,
    je suis embroché, je tourne à la broche, autour de mon doigt, empalé de part en part dessus,
    dégoulinante volupté, grésillante fournaise

    l’autre main caresse la pointe du sein tandis que mon bassin danse, danse,
    mon doigt cherche toujours plus à s’enfoncer,
    il a cette idée fixe pour l’instant,
    et quand il ne peut plus, il se met à tournicoter dans les directions,
    fouillant ma chair de son petit museau délicieux,
    mon bassin en rythme, se balance, métronome imperturbable de ma lascivité

    oh comme je hurle, mes entrailles semblent imploser sans cesse,
    c’est tout un chapelet de mines qui sautent, au moindre mouvement de mon doigt, de mon bassin,
    de n’importe quoi qui bouge, qui se déplace, qui se contracte, en fait

    je ne suis plus qu’un champ de mines
    sur lequel quelqu’un court, joyeusement, au hasard, faisant tout sauter,
    comme c’est doux, ces chairs qui fondent, qui se dispersent, qui s’éparpillent,
    empire de la soie, tu règnes en moi,
    tes millions de nuances qui papillonnent, me gouvernent

    #42000
    bzo
    Participant

    c’est étonnant mais je me suis rendu compte
    que le fait d’accumuler les énergies comme cela depuis des semaines,
    avait toutes sortes d’autres effets aussi sur moi

    par exemple, je suis devenu beaucoup plus émotif,
    je l’étais déjà énormément mais alors ces derniers temps, cela s’est encore accentué fortement,
    j’aime, c’est très positif, à mes yeux,
    comme je suis capable de m’émouvoir

    mais surtout ce que j’ai remarqué, c’est la nuit quand je dors, les rêves,
    mes rêves sont devenus tellement puissants,
    le matin quand je me lève, j’ai l’impression d’avoir vécu des moments extraordinaires
    tout le long de la nuit,
    cela s’est considérablement renforcé, pris beaucoup de relief

    je suis persuadé qu’il y a une connexion, quelque part, entre les énergies et les rêves,
    elles doivent leur servir aussi de carburant, quelque part,
    tout comme aux émotions,
    tout comme aux sensations, à la jouissance, aux orgasmes

    #42020
    bzo
    Participant

    hier soir, j’ai eu un gros coup de pompe, le genre qui pèse des tonnes sur le cerveau,
    aussi je me suis endormi à une heure tout à fait inhabituelle pour moi, 23h,
    j’ai fermé la boutique aussi vite que j’ai pu et me suis écroulé de fatigue dans mon lit

    résultat, ma nuit a été tout à fait différente
    que quand je me couche vers 2, 3 heures du matin, comme je le fais depuis des années,
    le rythme de mes rêves, le nombre de fois que je me suis éveillé,
    tout était bouleversé, tout était inhabituel et pas très agréable, je dois dire,
    je n’ai pas eu de cauchemar mais c’était constamment désagréable, assez sinistre,
    c’était vraiment limite limite, par moments

    et à part les innombrables petits moments de plaisir
    que mon corps me propose automatiquement chaque nuit,
    quelques courts moments de caresses, de pression de mes cuisses sur mes génitaux, d’ondulations, de contractions
    qui ne durent que quelques secondes,
    je ne peux pas dire que ce fut un grand succès, rêvastiquement parlant

    je me suis décidé finalement à me lever vers 7h,
    pas grand intérêt de prolonger ce sommeil dont l’essence n’avait pas sa richesse et sa exubérance jouissive habituelles
    mais au moins, j’avais les batteries bien rechargées, je l’ai senti ce matin,
    fait surprenant, en ouvrant ma fenêtre pour respirer un peu l’air matinal, la première chose que j’ai entendue,
    ici, dans l’archi-centre de Bruxelles, entre les immeubles, ce sont des cris de mouettes,
    étonnant

    à part cette nuit, où cela n’a pas bien fonctionné, où il y a eu des grains de sable dans le mécanisme de mes rêves,
    habituellement ils sont assez splendides, plein d’aventures incroyables,
    c’est une seconde vie dont je raffole,
    dans le texte au-dessus de celui-ci,
    j’émets l’hypothèse que la suraccumulation des énergies grâce à la non-éjaculation,
    les rendaient aussi de plus en plus puissants, omnipotents,
    hier soir, je l’ai expérimenté plutôt à mes détriments

    j’ai l’impression très distinctement de vivre deux vies,
    une avec ce corps de chair, de sang, de nerfs, d’os, avec ce cerveau planté dedans,
    accroché tant bien que mal dans cette réalité, gagnant ma vie, socialisant, vivant mon quotidien,
    regardant des films, des séries, lisant, allant à des expositions, des musées,
    me promenant, prenant du plaisir, beaucoup de plaisir,
    définitivement libidineux à souhait,
    avec une sexualité en solitaire mais exubérante, riche, épanouissante,
    le désir bien implanté en moi comme une église au milieu du village

    et puis une autre vie, quand je dors,
    où comme par un sas, j’ai l’impression d’entrer dans une autre réalité,
    tous les éléments de mon autre vie, sont encore là mais mélangés, selon des règles qui paraissent anarchiques,
    les lois physiques, de la gravité, enfin plus rien de tout cela, n’a cours par ici,
    il doit y avoir des règles secrètes, cependant, j’ai l’impression

    tout est là, bien là, le monde extérieur, tous ses évènements
    qui me sont arrivés à moi, à d’autres, ailleurs dans le monde,
    tout y est,
    aussi ma chair mais qui n’est plus chair,
    mon sang qui n’est plus sang, mes nerfs qui ne sont plus nerfs

    les forces les plus secrètes, de ce côté, dans cette réalité-ci,
    celles qui alimentent ma vie sexuelle, qui en sont le carburant, la ligne d’horizon, les perspectives infinies,
    qui alimentent aussi mes émotions
    quand je frissonne, quand je suis bouleversé, de fond en comble
    quand je lis un livre, par exemple ou que je regarde un film ou une série
    ou que je m’extasie de longues minutes devant un tableau de Picasso ou de Van Gogh
    mais aussi quand dans la forêt, quand j’essaie de vibrer avec les arbres, de communiquer intimement avec la nature

    ces forces secrètes en moi donc,
    là-bas, de l’autre côté du sas, quand je dors, quand je rêve,
    elles semblent omniprésentes, mélangées à tout le reste, barbotant librement avec tout le reste,
    dans le même aquarium, le même fond d’océan,
    elles sont montées en masse, elles se sont dispersées, agglomérées à tout, amalgamées à tout

    il y a une sorte de monde en danse permanente,
    danse dont les pas me sont inconnus, dont le rythme semble immémorial,
    je suis déjà passé par là, peut-être, de nombreuses fois,
    peut-être même là-dedans, il y a le résultat de plusieurs vies, d’innombrables morts

    tout cela est passé au mixer constamment, le rêve passe comme un kaléidoscope mystérieux
    et déjà je suis poussé vers la sortie chaque matin, tout s’envole en fumée
    malgré mes efforts de garder quelques brins, quelques morceaux de rêve, avec moi,
    mon désir de les garder précieusement avec moi de ce côté, comme viatique,
    comme des objets extra-terrestres récupérés miraculeusement,
    comme preuve de l’existence d’autre autre monde,
    de mon autre monde dans lequel j’existe, dans lequel j’ai une vie,
    pouvoir les soupeser un peu, les retourner longuement, les étudier, les analyser
    puis les ranger précieusement dans un coffre dans ma mémoire

    j’ai comme cela quelques souvenirs de rêve, ils me hantent sans fin,
    comme les joyaux d’un autre monde, planté à jamais dans ma mémoire,
    ils brillent d’un éclat mystérieux

    j’ai ce souvenir de rêve, d’un arbre géant avec des branches qui s’étendent à l’infini,
    vraiment tout le ciel et l’espace, tout le monde existant,
    ne sont plus qu’un espace occupé par ses branches avec des feuilles
    et moi, je vole au milieu de tout cela, je me pose de temps à autre, reprend mon envol

    ce que ce rêve qui revient de temps à autre, sous une forme ou une autre, avec des variantes,
    même une variante sinistre où je vole constamment au-dessus d’un cimetière,
    où je n’arrive pas à m’en éloigner malgré tous mes efforts, je reviens toujours planer au-dessus,
    a de remarquable,
    c’est à quel point, à chaque instant, je sens mes ailes, à quel point l’ivresse de voler est omniprésente,
    l’ivresse d’être débarrassé de la pesanteur, d’être capable de voler,
    de sentir les muscles de mes ailes bouger à chaque instant,
    de les sentir puissants, capable de me transporter dans les airs, de me faire décoller,
    je sens dans mon rêve sur ma peau, le frottement de l’air qui augmente quand j’accélère

    à quel point immédiatement, je suis capable de monter aussi haut que j’en ai envie
    car les branches de l’arbre s’étendent partout, dans l’espace interstellaire ,
    et je peux voler aussi bien dans le ciel près de la surface du sol
    qu’en un instant, me retrouver à des années-lumière, entre les planètes,

    l’arbre est partout, accueillant, protecteur, je peux me poser dessus à tout instant,
    il me propose un monde de liberté et d’espace infini à découvrir entre ses ramifications

    #42030
    bzo
    Participant

    ce matin, en m’étant levé,
    j’ai fais quelque chose que je n’avais encore jamais fait de ma vie,
    debout, ayant tiré les rideaux d’une des fenêtres,
    la pièce s’étant soudainement empli de la lumière matinale,
    j’ai esquissé quelques pas de danse, façon Fred Astaire
    tout en chantonnant des “good morning, good morning, good morning, whou hou hou hou houuu”

    cela devait être assez ridicule à voir, vu mes talents très très limités de danseur
    et douloureux à entendre, vu mes talents tout aussi limités de chanteur
    mais ils exprimaient spontanément un bien-être de vivre dans tout mon être,
    un bien-être d’être, un bien-être d’être dans ce corps,
    un bien-être d’être dans ce corps, de sentir sa chaleur, de le sentir bouger,
    de le sentir évoluer dans l’espace avec moi dedans, moi vivant, moi là

    il faut dire que quelques minutes avant, juste avant que le réveil sonne,
    je m’étais offert un quart d’heure de plaisir sous le drap, dans l’obscurité,
    ma petite gymnastique à moi, enflammant ma chair, bougeant langoureusement tout mon corps,
    me caressant partout mais insistant sur les tétons,
    oh comme je les frottais, comme je les frottais

    et puis faisant monter lentement des contractions
    tout en gardant les cuisses bien serrées sur mes bijoux de famille,
    encore enduits de beurre de karité de la nuit,
    tout cela glissait tellement délicieusement,
    c’était du dérapage, peau contre peau, cela vibrait, cela vibrait, tellement sensuellement partout en moi,
    moments délicieux à vivre

    toute une partie de la quinzaine de minutes,
    s’est déroulée avec deux doigts enfoncés bien profond derrière dans mon trou trou d’amour,
    m’appliquant avec les contractions à bien presser dessus,
    oh quel splendide mélange bien robuste d’ondes se créait ainsi,
    un pieu vibrant grandissait en moi, partant de mon fondement et poussant comme une plante ,
    se déployant de plus en plus, augmentant son tronc, en hauteur, en diamètre,
    augmentant sa frondaison de tous les côtés qui se disséminait dans mes entrailles, de plus en plus

    le réveil sonna, arrêtant mes gémissements net
    mais quels moments irrésistibles, j’avais passés,
    je sortais de mon lit, approchait les rideaux de la fenêtre la plus proche
    et là hop , j’ai senti tout mon corps spontanément esquisser ces pas de danse joyeux
    pendant que je chantonnais un petit air jazzy

    #42031
    bzo
    Participant

    personnellement, je n’envisage pas autrement
    que quand on se met en action, dès les premiers instants,
    on s’investit de tout son être, sans rien retenir,
    être corps et âme dans chaque geste, chaque mouvement,
    dans la moindre contraction, dans la moindre caresse,
    dans la moindre posture, le moindre déplacement de son corps,
    vous devez mettre vos tripes sur la table,
    vous fendre en deux, d’un coup de sabre, de la tête aux pieds,
    laisser tout se déverser, sang, boyaux, nerfs, os, matière grise, cervelle

    c’est ce que mon corps attend de moi, en tout cas, cela je le sais,
    rien de moins, rien de plus,
    pour m’offrir sa complicité, sa participation inconditionnelle aux ébats,
    répondre à sa manière, à mes questionnements,
    mettre fin à mes tâtonnements toujours prêts à reprendre le dessus,
    se joindre à moi pour étancher la grande soif dans ma chair,
    faire chanter le désir,
    faire résonner ses grandes orgues, partout

    #42040
    bzo
    Participant

    debout, nu, les yeux fermés,
    les bouts de mes doigts dansent sur ma peau,
    errent à gauche, à droite, montant, descendant, zigzaguant, papillonnant,
    de temps à autre, la main se met à plat
    et la paume alors frotte sur une plus grande surface, pour quelques instants
    puis se détache progressivement, laissant traîner paresseusement les phalanges
    qui décollent peu à peu, font encore un peu de rase-mottes,
    recherche constante de nouvelles nuances, de nouvels accords,
    de notes aux coloris riches, variés, sophistiquées,
    enchaînement délicieux de feux de paille sous la peau

    mon bassin n’est pas en reste, accompagne, dialogue,
    cuisses écartées pour le moment, en prostatique pure,
    écoute attentive de ce qui se passe plus haut,
    du manège des mains,
    musique concertante, en moi, pour l’instant,
    les doigts ont la vedette, sont les solistes du moment

    que ce soit couché, debout, assis,
    mon cul bouge tout le temps,
    comme j’aime le sentir se mouvoir, danser langoureusement,
    comme j’aime sentir mes cuisses s’écarter, se refermer,
    comme j’aime cette envie si peu masculine qui nait ainsi dans mon bassin,
    de me sentir pénétré

    mais au diable, la masculinité,
    vive l’instinct, vive les pulsions, déchaînés, totalement libérés, pour quelques instants,
    vive cet état où la chair peut être vécue, indifféremment, instantanément,
    au masculin, comme au féminin, sans tabous

    j’ai un flot de bites et de chattes, éveillées en moi,
    je veux les sentir partout, en action,
    dans ma bouche, dans mon anus, sous ma peau, dans mon sexe,
    dans mon cerveau, dans mon sang, dans mes muscles, dans mes os,
    je veux sentir partout en moi, des pines dressées, des vulves mouillées,
    des lèvres gourmandes, entrouvertes, des hampes sombres, dures, aux veines saillantes,
    entremêlées, cherchant le plus possible à vibrer ensemble

    tout me va, je me suis rendu compte peu à peu,
    tout me va tellement merveilleusement bien,
    il est libre, Max, il est libre, Max,
    Y’en a même qui disent qu’ils l’ont entendu jouir au féminin

    #42046
    bzo
    Participant

    debout, nu, les yeux fermés,
    je me serre entre mes propres bras,
    comme c’est doux, comme je suis au nid,
    je me balance lentement,
    c’est comme si j’avais un coeur qui battait dans mon bassin,
    à chacun de ses battements,
    j’ai des vibrations qui se disséminent dans toutes les directions

    je me sens au chaud, je me sens caressé,
    des caresses larges, longues, intérieures,
    des vagues

    je gémis, ma petite musique à moi,
    les oreilles tellement discrètes mais tellement importantes,
    je dois m’entendre, je dois entendre mes entrailles,
    la douceur dans mes gémissements
    sont comme des ailes, un tapis volant,
    ils m’emportent tantôt doucement, tantôt avec fougue et sans retenue

    mon sexe coule, le petit goutte à goutte du bonheur, les larmes de joie,
    mes chères vieilles couilles hirsutes qui vous balancez débonnairement, comme je vous aime,
    boules de soie au moindre contact,
    vous roulez entre mes cuisses vous pressant avec tendresse,
    vous irradiez de la volupté constamment,
    même juste en marchant

    le plaisir est comme un moteur cosmique, en modèle réduit, en nous,
    tout devient tellement grand, tellement petit,
    mais plus rien ne reste à sa place,
    le soleil, les planètes, tout rayonne, tout participe,
    je chemine dans ma galaxie, j’ai mes rendez-vous,
    je file dans le grand silence intersidéral de ma chair,
    j’ai les clefs

    #42047
    bzo
    Participant

    rendez-vous dans ma galaxie, rendez-vous dans ta galaxie,
    mettons-nous nus,
    tentons d’entrer en contact,
    depuis nos galaxies lointaines,
    tentons d’établir un pont à travers nos chairs

    #42069
    bzo
    Participant

    les énergies qui s’accumulent en moi,
    me réservent toujours plus de surprises,
    toujours plus de magie qui semble se déclencher, pour un oui, pour un non,
    de plus en plus un peu partout

    aujourd’hui, le beau temps est revenu sur Bruxelles,
    en rue, les vêtements se sont à nouveau allégés, avec le soleil beaucoup plus présent,
    les femmes qui se promènent, on devine ainsi mieux leurs formes,
    leurs courbes dansantes sous les tissus légers,
    peu de soutien-gorge, chez les jeunes, en général,
    pas mal de leggings, de jupes courtes, aussi

    j’ai été surpris de me rendre compte à quel point,
    rien qu’en entrevoyant des bouts de peau, ici et là,
    devinant les formes sous les vêtements,
    mes énergies s’éveillaient, se mettaient à circuler prestement,
    avec une telle puissance et facilité,
    comme si je m’étais mis en action, chez moi, tout seul

    j’avais la sensation de caresser, de pénétrer, avec le regard,
    par moments, j’en avais des frissons partout,
    comme si je glissais la main sous leur chemisier ou dans leur pantalon,
    je sentais leur peau, je sentais leurs courbes, leur chute de reins,
    leurs mouvements éveillaient des vagues tellement délicieuses partout en moi,

    cependant, mon sexe restait parfaitement au repos
    aucune envie d’éjaculer ou de me masturber, après quand je suis rentré,
    non, il y a comme un circuit des énergies et de leur consumation, qui s’est mis en place
    où l’excitation monte autrement, l’incandescence brûle différemment dans ma chair
    plus besoin de soulagement pénien

    je suis sûr que m’attarder un peu des yeux, sur l’entrejambe de certains hommes,
    m’aurait fait le même genre d’effets,
    là où c’est bombé et quand cela bouge,
    qu’on devine tout de suite les couilles et le sexe aplatis sous la toile,
    qu’on est envahi du sentiment irrésistible que cela peut se dresser à tout moment,
    qu’on pourrait ouvrir la braguette, même par télépathie, avec un petit effort de concentration,
    que l’engin en sortirait,
    et que d’un coup de langue bien placé,
    la petite tourelle avec sa grosse tête violette cramoisie
    pointerait déjà vers le ciel, menaçant de cracher à la ronde par petits jets

    je me sens devenu tellement omnivore, c’est merveilleux,
    c’est délicieux à vivre de pouvoir s’exciter comme cela, en regardant aussi bien des femmes que des hommes,
    avec une envie aussi bien de m’attarder sur les sexes des uns que des autres,
    sublime démangeaison, je saupoudre à la ronde indistinctement,
    dans la direction où mon désir a envie d’aller

    et puis mon corps est devenu tellement réactif,
    cela n’arrête pas d’augmenter jour après jour,
    j’ai l’impression de vivre une sorte d’expérimentation ultime maintenant
    éveille de plus en plus de choses extraodinaires en moi

    #42072
    bzo
    Participant

    en même temps que j’ai découvert les plaisirs prostatiques, il y a quelques années,
    j’ai aussi appris progressivement à apprécier les jeux avec l’urine,
    seulement la mienne,
    puisque je n’ai plus aucune interaction sexuelle avec d’autres,
    depuis pas mal de temps

    je ne pratiquais qu’au lit avec un masseur,
    un peu comme tout le monde, au début,
    je plaçais une alèse imperméable sur le lit pour ne rien tâcher
    et comme cela de fil en aiguille,
    en ayant assez de me lever pour aller aux toilettes, je me suis un soir juste soulager sur place,
    cela m’est venu comme cela, pourquoi pas, hop et j’ai pissé, pissé, pissé,
    ah bon dieu de bon dieu, quel plaisir superbe, cela a été, pendant de longues secondes

    après des heures à orgasmer, votre prostate déchaînée vous ayant entraîné de sommet en sommet,
    toute cette zone du bassin est devenue hyper-sensible,
    est dans tous ses états encore pendant quelques secondes quand vous vous arrêtez,
    il faut en profiter pour démarrer les contractions qui vont faire monter l’urine
    et dès que celle-ci commence à s’écouler sur vous,
    que le liquide chaud, soyeux et un peu visqueux
    commence à couler en filet sur votre entrejambe, vos couilles, votre sexe, vos cuisses,
    remontant éventuellement sur votre poitrine,
    même venant éclabousser votre visage, à la faveur d’un jet plus puissant,
    eh bien, si vous vous laissez bien aller, sans aucune appréhension, ni tabou,
    vous allez vivre de sacrés moments, un peu comme l’orgasme qui accompagne l’éjaculation,
    sauf qu’au lieu que cela ne dure que quelques secondes,
    là si vous vous lâchez très progressivement, cela peut durez très très longtemps,
    ce sont des contractions très intéressantes,
    doublées d’un liquide sous pression qui remonte dans l’urètre,
    vous allez le sentir passer, oh que oui!

    et puis l’urine chaude qui dévale sur votre peau,
    c’est un peu comme si vous aviez des toutes petites bestioles aux pattes soyeuses
    qui courraient sur vous à la queue leu leu,
    cela vous fait une caresse d’une délicatesse et d’une finesse extrêmes

    mais voilà, ayant abandonné peu à peu les masseurs, ne pratiquant plus qu’aneroless,
    j’ai aussi laissé tomber ces jeux très humides,
    comme je pratiquais désormais, la plupart du temps, hors du lit
    mais surtout, l’aneroless, c’est la liberté absolue, quand je veux, comme je veux, où je veux,
    anticiper et mettre une alèse au lit, cela aurait coupé mon élan,
    c’est contre ma philosophie

    mettre l’alèse à la fin d’une séance au lit, quand une envie de jeu d’urine s’éveillerait,
    c’était pas non très intéressant car là aussi, l’élan serait coupé,
    il faut vraiment commencer à faire monter l’urine, directement après avoir arrêté sa séance,
    le temps de mettre l’alèse et toute la zone du bassin, ne serait plus dans un état de réceptivité maximale,
    il faut qu’il y ait une continuité, que corps et esprit soient encore parfaitement échauffés, surexcités,
    s’il fallait m’interrompre quelques minutes, sortir du lit, mettre l’alèse,
    cela ne vaudrait plus la peine,
    donc voilà

    par contre, par contre, ce que je fais un peu pour remplacer, depuis pas mal de temps,
    bien que ce ne soit pas aussi puissant,
    c’est juste avant la douche, de me mettre dans la baignoire,
    cela coïncide, souvent, avec une vessie bien pleine chez moi,
    en fait, parce que je me retiens dans cette optique depuis un certain temps

    je me mets dans la baignoire donc, l’eau ne coule pas encore
    et puis je serre les cuisses, je les laisse commencer leur manège avec mes génitaux,
    j’ondule aussi un peu, me caresse éventuellement
    puis à un moment donné, je commence à me lâcher

    la difficulté étant, qu’il ne faut pas avoir le sexe trop serré entre les cuisses
    car cela bloque l’écoulement
    mais il faut aussi essayer de diriger l’écoulement vers soi
    pour qu’il y en ait le plus possible qui dégouline sur notre peau
    tout en continuant aussi un manège sensuel qui éveille des ondes dans le bassin,
    bref , en fait, c’est un peu un numéro d’équilibriste pendant de longues secondes
    mais quand c’est réussi, c’est vraiment aussi tout à fait délicieux
    et puis bien sûr, essayer d’être le plus progressif possible avec l’écoulement
    pour bien faire durer, ralentir le plus possible, le jet, donc

    eh bien aujourd’hui, j’ai tellement bien réussi cela,
    tous les paramètres ont été tellement au vert
    que j’ai vécu quelques secondes vraiment glorieuses,
    j’étais un homme-fontaine,
    un bouquet flambant avec un liquide chaud qui s’élançait au milieu,
    m’éjectait vers le ciel

    c’était assez unique en fait, l’urine et les sensations semblaient fusionner,
    cela a donner un alliage superbe, inédit, exotique, au possible

    j’ai bien pris mon temps de m’échauffer avant,
    laissant les cuisses tout à leur manège
    jusqu’à ce que je sois bien empli de volupté,
    y mêlant, bien sûr, des contractions pour que la prostate m’envoie aussi ses ondes
    et puis à un moment donné, j’ai senti que c’était le bon moment,
    lentement, très lentement, l’urine à commencer à couler,
    je la sentais inonder mon entrejambe,
    les cuisses qui frottaient, semblaient glisser tellement mieux avec ce lubrifiant naturel,
    cela devenait encore plus doux, encore plus irrésistible
    et puis soudain, la jouissance m’a envahi,
    cela n’aura duré que quelques longues secondes
    mais je n’avais encore rien ressenti de pareil

    #42073
    bzo
    Participant

    debout, nu, les yeux à demi-fermés,
    comme ma peau répondait à mes doigts,
    trajet enchanté, trajet enchanteur

    en bas, tantôt, mes cuisses se resserraient un peu sur mes génitaux,
    les frottant, les pressant, doucement,
    tantôt, leur étreinte se relâchait
    et je continuais avec des contractions et des mouvements langoureux du bassin,
    éveillant uniquement des ondes prostatiques

    mais mes doigts qui dansaient sur ma peau,
    oh comme ils faisaient chanter ma peau,
    le petit prince au corps, “dessine-moi le plaisir, dessine-moi des moments enchantés”
    et le corps, son cher complice de toujours, s’exécuta immédiatement, dessina, dessina,
    dessina des notes de musique sous la peau,
    dessina des vagues soyeuses dans le bassin,
    dessina des ondulations chaudes et enivrantes, partout

    et le petit prince, les yeux révulsés,
    commença à planer sur son petit nuage, lâchant un pet sonore,
    bandât un peu quand un doigt s’introduisit dans son anus
    et se mit à gémir de plus belle

    #42074
    bzo
    Participant

    je vaque à mes opérations du samedi matin, bricolage, nettoyage divers, ranger
    mais à tout moment, mon corps et moi, on peut décider qu’il est plus que temps pour un petit break,
    parfois juste de quelques secondes, une parenthèse enchantée,
    un petit sprint sur mon tapis volant de quelques mètres, fendant l’air

    j’arrête juste ce avec quoi j’étais occupé
    et selon que j’ai les mains occupées ou pas,
    elles commencent à parcourir ma peau, je commence à onduler, des contractions se forment, se suivent,
    comme le plaisir monte immédiatement, se répand partout,
    oh, ce sont comme des injections de sensations fortes, pures à 100%, pas coupées, pas frelatées
    qui semblent m’envahir les unes après les autres

    je deviens un bouquet ardent instantanément, je flambe sur place quelques instants,
    vivre la complicité de son corps, c’est magique,
    le dialogue ultime, le dialogue intérieur avec sa chair,
    ô quotidien transformé, transfiguré, injection de paradis, injection de ciel,
    où je veux, quand je veux, comme je veux

    #42076
    bzo
    Participant

    l’action en elle-même, compte, bien sûr
    mais n’a qu’une importance toute relative,
    c’est comment vous allez traiter l’information générée,
    comment vous allez interpréter, ce qui est en train de se passer,
    qui compte, qui fait que vous allez ressentir du plaisir ou pas,
    un peu, beaucoup, à la folie

    ainsi, si vous passez votre doigt sur votre torse, lentement, langoureusement,
    vous allez sans doute juste sentir que vous avez passé votre doigt sur votre torse,
    selon l’idée que vous vous faites d’un mouvement lent et langoureux
    mais moi, en effectuant la même action,
    je vais obtenir une traînée de plaisir sous la peau,
    je vais éprouver une sensation voluptueuse qui perdurera, qui variera,
    au plus je continue

    s’entraîner, entraîner son corps, lui faire accepter
    non, je reformule, c’est surtout à nous, en fait, d’accepter,
    nous, être pensant, enfermé dans notre intellect, conduisant le véhicule de là
    car, notre corps, lui, il est prêt tout le temps, à tous les bons coups,
    il ne demande que cela
    mais il faut avoir la manière de lui demander, de le faire participer

    pour lui faire comprendre ce que vous voulez,
    en grande partie, c’est assez simple, en fait,
    il suffit de s’impliquer à fond, ne rien retenir,
    tout donner de ce que vous avez dans les tripes
    mais déjà cela, c’est tout un art
    qui se perfectionne patiemment, jour après jour

    à partir du moment où vous vous impliquez
    de plus en plus sérieusement, à chaque instant,
    votre corps va commencer à vous répondre, va commencer à jouer le jeu
    vous l’obligez à réagir,
    mais si vous restez tiède, machinal, distant, impersonnel,
    votre corps restera à peu près de marbre, face à vos sollicitations,
    il veut que vous vous rapprochiez, il veut se sentir uni à vous,
    c’est son dada à lui, la fusion avec son locataire

    une fois que tout cela est bien en place, cohérent, consistant,
    ce n’est plus qu’une question de volonté, pour ainsi-dire,
    on a bâti en soi, au fil des jours, une volonté de fer vers le plaisir
    qui prend racine dans nos fondations, qui baigne dans notre chair, dans notre sang,
    trouve sa légitimité, ainsi

    une volonté viscérale, instinctive, comme celle de survie,
    de plaisir à tout prix quand on se met en action,
    qui a poussé partout en nous, dans la moindre de nos cellules,
    qui fait qu’à présent, il suffit qu’on se dise,
    je veux éprouver du plaisir, avec ce geste répété mille fois, cent mille fois,
    et instantanément, notre corps, qui est devenu notre complice sans failles,
    va exaucer notre souhait

    vous ne vous dites pas, bien sûr, je veux éprouver du plaisir,
    non, vous émettez une proposition muette vers votre corps qu’il a appris à reconnaître
    et il vous répondra instantanément ou en plus ou moins, léger différé

    oh bien sûr, au plus, on cajole, une zone explicitement sexuelle,
    au plus facilement, on va générer des sensations,
    on vient tous, plus ou moins, avec une programmation de base,
    par défaut, attaché à son corps
    qu’il est relativement aisée de mettre en action

    sans doute, au plus vous avez du mal à laisser libre cours à votre imagination,
    à la laisser gambader librement comme elle veut,
    au plus vous aurez du mal à prendre des chemins de traverse de la sexualité
    comme le plaisir prostatique, par exemple,
    se lâcher, se laisser entraîner, cela veut dire aussi cela,
    ne plus contrôler son imagination, lui laisser libre cours,
    laisser celle-ci jouer librement avec la chair
    plutôt qu’être enchaînée à notre intellect

    je ne parle pas ici de fantasme, d’imaginer des choses à connotations sexuelles
    mais l’imagination a une puissance mystérieuse et des racines au plus profond de nous,
    parvenir à la laisser errer sans chercher à la diriger,
    juste à la laisser se poser où elle veut

    en action, j’ai remarqué qu’elle participait énormément, à chaque instant,
    quand l’imagination est libre d’errer comme elle veut,
    on imagine en même temps tout ce qu’on fait,
    les gestes, les mouvements, les postures, les contractions
    tout autant qu’on les effectue dans la réalité,
    on y ajoute ainsi des couches

    au lieu d’être un simple geste, un simple mouvement, un simple contact, une simple contraction,
    cela devient comme une sorte de mille-feuilles avec des strates

    #42085
    bzo
    Participant

    je me lève des toilettes tout en tirant la chasse,
    debout, je presse un peu les cuisses sur les génitaux et fais monter une contraction,
    une vague semble me soulever, m’emporter comme un fétu de paille,
    je me laisse aller, je ferme les yeux

    oh cette chaleur soyeuse qui m’a envahi partout,
    plus bas, mon bassin est en feu,
    mon bassin flambe comme un réacteur

    mais je continue déjà ma route,
    à l’autre bout de la pièce, il y a un bricolage qui m’attend
    entrecoupé de plein d’autres petits entractes du même genre
    où l’instant est suspendu,
    où mon corps et moi, entremêlés, en fusion,
    nous décollons sauvagement

    #42086
    bzo
    Participant

    nu, à quatre pattes, dans le coin de la pièce, je suis en train de prendre des mesures
    pour la bibliothèque que je vais monter,
    tout à coup je me rends compte à quel point, cette position est excitante,
    j’ai le cul en l’air, les cuisses écartées, l’anus qui baille
    et instantanément, je suis envahi de frissons,
    j’ai envie de moi-même avec une telle puissance,
    c’est juste irrésistible, je dois vite faire monter des contractions,
    vite, jouir, jouir, ainsi, dans cette position, le cul en l’air, à quatre pattes,
    je me sens comme un animal en rut, j’ai le cul en feu

    je lâche le mètre que j’ai en main, je ferme les yeux,
    fais monter des contractions, les unes après les autres, lentement, lentement,
    comme la position est divine, les contractions sont tellement riches, efficaces, précises,
    la sensation de pénétration, est juste incroyable,
    en un instant, je commence à jouir,
    cela dure deux, trois minutes

    ah, je reprends le mètre, il faut continuer, mes livres s’impatientent,
    il leur faut de l’espace de rangement, je les empile un peu n’importe où, pour l’instant,
    faudrait que j’arrête un peu d’en acheter

    mais cette position à quatre pattes,
    je la retiens, je vais pratiquer plus souvent ainsi

    #42087
    bzo
    Participant

    je n’arrive plus trop à travailler pour l’instant,
    mon bassin réclame à corps et à cris
    des contractions, des déhanchements, des ondulations,
    des frottements de mes cuisses sur les génitaux,
    je dois obtempérer, je ne peux pas faire autrement,
    je ne veux pas faire autrement
    car c’est trop bon, d’avoir une telle folie qui s’est emparée de ma chair

    j’ai les deux mains contre le mur,
    je suis penché vers l’avant, le bassin cambré,
    les jambes écartées, je n’en finis pas de jouir,
    à chaque contraction, cela repart,
    des vagues m’emportent encore et encore

    mon bassin danse, ondule, c’est infernalement bon,
    quoique je fasse pour l’instant, en fait, la jouissance repart de plus belle,
    je reste ainsi, avec un volcan dans ma chair qui érupte,
    qui vomit de la soie chaude, frissonnante, par le haut,
    par vagues lourdes, denses, qui frottent tellement tout au passage

    #42088
    bzo
    Participant

    bon, je ne vais pas pouvoir continuer de travailler,
    je suis trop excité, j’ai beau essayer de me concentrer, cela ne va plus,
    je m’étais assis sur le lit, juste à côté, pour reprendre mon souffle et mes esprits
    mais à peine en contact avec le matelas,
    que le frottement du tissu sur mes fesses, a tout fait redémarrer,
    mon bassin a commencé à bouger, des contractions à monter
    et c’était reparti pour un tour

    je me remets debout, avance vers le mur, le mètre dans une main, un niveau, dans l’autre,
    cette fois, je ne vais pas me laisser faire
    mais peine perdue,
    j’ouvre les doigts, les outils tombent par terre, je ferme les yeux
    et commence à frotter la pointe de mes seins
    tandis que mon bassin danse, ondule, rythmiquement, langoureusement

    les contractions montent comme les marches d’un escalier qui m’emmènent irrésistiblement vers le ciel,
    tout mon être s’est engagé dessus, je ne retiens plus rien,
    la jouissance reprend de plus belle, ne s’arrête plus, augmente toujours en densité,
    je me caresse frénétiquement partout maintenant,
    mon sexe semble éjaculer, je vérifie du regard mais rien ne sort en fait,
    sinon le petit goutte à goutte habituel des larmes du bonheur

    bon, j’ai quand même un peu avancé avec mon travail,
    pris les mesures pour trois étagères, fais des marques sur le mur
    mais j’ai rien scié, ce sera pour la prochaine fois,
    je vais devoir mettre une culotte et un t-shirt si je veux travailler un peu sérieusement
    car ainsi, nu, en mouvement, m’accroupissant, me mettant à quatre pattes,
    dans toutes sortes de postures, effectuant toutes sortes de mouvements, de gestes
    provoquant des frottements, des pressions, des contractions, dans mon bassin,
    je suis tout de suite dans tous mes états

    il semble que je sois arrivé à un stade de saturation des énergies
    vraiment, très, très, intéressant,
    plus grand chose à faire pour jouir en continu, pour partir en roue libre,
    juste une petite contraction, une vague pression des cuisses sur les génitaux,
    même juste le frottement d’un tissu sur mes fesses
    et hop, c’est parti

    oh la la, elle n’est pas belle, la vie,
    just call me, la bombe, la bombe d’amour

    #42091
    bzo
    Participant

    je ne dois plus me poser de question, ce n’est plus le moment,
    c’est le moment de s’élancer, le moment de tout donner,
    le moment de se laisser entraîner,
    le moment d’être autrement,
    le moment d’être avec son corps

    le tour est en mouvement, tourne, tourne,
    le potier est amoureux, le potier est ardent,
    le potier est avide de sentir, un instant,
    sous ses doigts, l’argile prendre forme

    l’incandescence est comme un bouquet
    de plus en plus somptueux dans ma chair,
    ma peau chante sous les doigts,
    mon sexe chante au contact de mes cuisses,
    ma prostate chante à la moindre contraction,
    mes reins chantent, mon torse chante,
    mes seins chantent, rayonnent,
    ma bouche chante, mes cheveux chantent,
    mes doigts de pieds chantent, mes poils chantent

    quel choeur, mes amis, quel choeur,
    la volupté comme un cosmos dans sa chair

    je me caresse, ma chair me répond,
    nous nous ruons l’un vers l’autre,
    nous nous manquons tellement,
    nous nous rendons compte,
    tant nous ne sommes pas à tenter
    de nous rapprocher le plus possible

    ensemble, nous sommes tellement riches,
    colorés des milles feux d’une fête,
    je ne m’en lasse pas,
    je pourrais faire cela, désormais, 24h sur 24,
    jusqu’à la fin de ma vie,
    juste sentir ce ineffable, parcourir mes fibres,
    s’élevant de partout

    le petit miracle d’avoir la complicité de son corps,
    sans limites, sans restrictions,
    c’est qu’on peut vraiment se toucher n’importe où,
    faire n’importe quel mouvement, n’importe quel geste
    et il va réagir, il va vous répondre,
    vous faire ressentir, vous faire éprouver,
    de la volupté, de la jouissance,
    il n’y a vraiment plus qu’à se laisser entraîner par son désir,
    au gré de l’inspiration du moment

    #42093
    bzo
    Participant

    une période prolongée d’abstinence d’éjaculation
    pour me sursaturer en énergies des profondeurs,
    les accumuler, en être imbibé,
    je me suis rendu compte qu’en fait,
    j’ai déjà fait cela une fois

    je l’ai relaté déjà que durant les deux années
    que j’ai consacré à un massage prostatique plus traditionnel,
    avec un masseur planté dans le cul donc,
    je suis resté plus d’un an sans éjaculer, en fait,
    vous avez bien lu, plus d’un an,
    même méthode, pas porno, pas de contact de la main avec les génitaux,
    c’est relativement facile ainsi
    et cela a été aussi une période splendidement fertile

    je viens de prendre conscience
    que c’était plus que probablement grâce à cela
    que pendant des mois, j’ai connu un tel succès dans ma pratique,
    après un certain temps, quasi chaque semaine, au moins, un super O

    aussi, des longues extases qui pouvaient durer 4,5 minutes
    comme en immersion dans des abysses de jouissance tranquille
    où j’ai eu aussi, certaines fois, toutes sortes d’hallucinations
    que j’ai déjà aussi plusieurs fois décrites

    certains pourraient croire que j’exagérai vraiment
    quand j’ai énuméré une fois dans un texte, il y a pas pas trop longtemps,
    la liste de toutes ces hallucinations que j’ai vécue dans ma chair
    mais non, c’est bien arrivé,
    le pont suspendu dans la lumière, qui semblait s’étendre à l’infini
    la sensation que tout mon être n’était plus que deux ailes battant l’air,
    d’autres encore,
    des moments rares, des moments magiques

    et désormais je suis convaincu
    que la sursaturation en énergies des profondeurs grâce à l’abstinence d’éjaculation
    a été le facteur déterminant
    si je me base sur ce que je vis actuellement, de plus en plus, là depuis quelque temps,
    je sens la même progression irrésistible en moi, au fil des jours, avec une régularité de métronome
    qui rend les moments de plaisir, de plus en plus inouïs

    mes séances, avant, étaient déjà superbes, bien sûr
    mais chaque jour, à présent, cela devient de plus en plus hors normes, de plus en plus dantesques
    et là je n’en suis qu’à deux, trois mois,
    qu’est-ce que ce sera quand j’atteindrais éventuellement, à nouveau, une année complète, ainsi,
    j’en tremble d’excitation, d’avance
    car cela devient tellement une expérience totale, immersive, extrême

    et j’aime cela, moi, les expériences extrêmes, de qualité,
    qui apporte vraiment quelque chose,
    pas juste des défis stupides, se mettre en danger gratuitement
    ou que sais-je encore

    non, une expérience qui nous enrichit, qui nous épanouit,
    qui nous fait avancer sur le chemin de la vie,
    en nous faisant vivre des moments splendides, intenses,
    à la rencontre de nous-même ou des autres,
    nous dévoilant un peu des secrets de cet univers

    #42099
    bzo
    Participant

    mes génitaux sont tellement doux, tellement soyeux,
    au contact,
    semblent avoir leur chaleur bien à eux,
    toujours quelques degrés au-dessus

    dans le bassin,
    sensation de fruit,
    à la chair bien mûre, bien juteuse, bien sucrée,
    dans laquelle je viens de croquer,
    rien qu’en les effleurant

    éblouissement des capteurs de goût,
    éblouissement des capteurs de texture,
    expansion éclair, expansion irisée,
    expansion ensoleillée

    vers le haut, vers le bas,
    de tous les côtés,
    inondation soyeuse, frisson dense,
    piqure prolongée de chaleur

    #42102
    bzo
    Participant

    vivre le plaisir au féminin
    mais ne fusse que pour un instant,
    c’est percevoir avant tout, à quel point, tout est interconnecté en nous,
    d’où une sensation instantanée de complicité avec son corps,
    de communion avec lui

    des ondes se sont mises en mouvement,
    le réseau quelque part, s’est mis à vibrer,
    des cailloux ont été jetés dans l’étang
    vous percevez la caresse ineffable du déplacement

    bientôt, si tout va bien,
    cela va se croiser dans tous les sens,
    courir joyeusement dans toutes les directions,
    la mer s’est formée en vous,
    le grand rire de l’océan,
    la danse intime, le chant, dans sa chair

    vibre, vibre, petit être,
    sens comme l’univers a placé un peu
    de sa densité souriante, en toi,
    réjouis-toi de toutes tes fibres,
    vis l’appel de l’horizon,
    sens comme le noyau de la terre a soudain,
    splendidement germé en toi

    la forêt dansante,
    toute sa faune et sa flore,
    un instant, grouillant partout,
    redonnant vie à tes ténèbres,
    à ton sang

    #42103
    bzo
    Participant

    assis sur mon tabouret haut,
    quelque chose que j’adore faire ces derniers temps,
    c’est frotter une jambe contre l’autre,
    le plus lentement, le plus langoureusement, possible,
    que le contact entre les surfaces,
    soit le plus massif, le plus prolongé, possible

    les poils d’une jambe qui viennent se mêler à ceux de l’autre,
    peau contre peau, ainsi, bougeant, quel délice
    et puis plus haut,
    les cuisses qui viennent contre les génitaux, les pressant

    et puis plus haut encore, je me mets à me caresser,
    les seins, les flancs, partout,
    des feux de paille sous ma peau, à la queue leu leu,
    guirlandes joyeuses, colorées,
    c’est la fête

    ah que d’ondes, que d’ondes, en moi!
    quel kaléidoscope d’ondes,
    je n’arrête pas de jouir ainsi

    #42104
    bzo
    Participant

    quelle est la chose la plus désastreuse
    qui puisse vous arriver
    durant une séance?

    c’est perdre confiance en vos moyens,
    commencer à douter de tout, de rien,
    à faire n’importe quoi
    au lieu juste de continuer à s’écouter,
    enfin, à essayer de s’écouter,
    à essayer de suivre son désir

    le délicieux château de cartes
    s’écroule alors de lui-même,
    les dominos tombent les uns après les autres,
    plus rien ne semble pouvoir les arrêter
    de se renverser à la chaîne

    l’erreur à ne jamais commettre,
    commencer à essayer d’imprimer une direction à la barque
    au lieu de la laisser dériver au gré des courants,
    parfois violents, parfois calmes, du désir

    la sale gueule du doute
    peut avoir fait son apparition en vous, pleine écran,
    il peut n’y avoir plus rien d’autre, pour l’instant, sur votre radar,
    mais ne le laisser jamais prendre ses aises
    le laisser vous faire perdre les pédales,
    même si le plaisir n’est pas au rendez-vous,
    que notre chair semble morte,
    les sensations, parfois, sont si volatiles, si capricieuses,
    aiment se faire attendre

    juste toujours continuer
    comme si de rien n’était, même si cela tourne à vide,
    faites vraiment comme si de rien n’était,
    comme si cela fonctionnait parfaitement,
    ne laissez aucune place au doute, à la fragilité,
    ne leur accordez aucune importance,
    même si les sensations ne sont plus là

    juste continuez, continuez,
    laissez votre volonté de plaisir vous mener, malgré tout,
    même si tout semble mort et enterré,
    ne coupez pas le fil du désir,
    aussi mince qu’il soit devenu pour l’instant

    dans l’élan ininterrompu, est le salut,
    dans la non-interruption de service,
    le jus revient toujours de lui-même
    si on ne le sollicite pas avec une insistance maladive

    apprenez à débusquer ce petit jeu délétère
    de notre moi pensant
    car c’est bien lui qu’il s’agit,
    c’est bien lui, toujours, le coupable qui manigance en arrière-plan,
    échafaudant, par moments, toutes sortes de plans
    pour nous ruiner la séance

    apprenez à reconnaître ses agissements
    parfois très très bien déguisés
    pour ne plus être esclave de ses intrigues de cour,
    de ses luttes mesquines pour le pouvoir,
    de ses luttes pour les commandes de l’action
    que vous essayez de déléguer le plus possible à votre corps,
    pour vivre l’instant pleinement avec lui,
    apprenez en vous en débarrasser comme d’une mouche
    qui chercherait, par moments, à se poser avec insistance, sur vous

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