#41487
bzo
Participant

sortir encore mal réveillé de mon lit, (réveillé jusqu’à 5h du matin, je suis définitivement un oiseau de nuit)
les plumes encore toutes ébouriffées de ma longue veille
où j’alternais un peu de revisite d’une des meilleures séries préférées actuelles “killing Eve”
et puis des moments chauds, très chauds, à me câliner entre mes propres bras

et puis, tomber sur tes gentils mots, tes compliments,
cela me touche beaucoup

Je t’ai déjà dis qu’à la lecture de certain de tes poêmes, je pouvais enchaîner directe avec une séance aneroless torride, divinement , extatiquement « cochonne » (lol)

ah “divinement, extatiquement, cochonne”,
cela m’a fait immédiatement de l’effet aussi, quand je lis ce genre d’expression,
nu, devant mon ordinateur, comme d’habitude,
je regarde vers le bas et je vois le petit coquin, dressé,
tout gorgé de sang, tout vibrant, avec sa tête rougeaude,
c’est mécanique, il y a définitivement un lien entre mon pénis et les mots

le pouvoir des mots, tu es un artiste, tu connais leur puissance, pas besoin de te faire un dessin,
moi, dès que je sors d’une séance, que dis-je, souvent , même en pleine dedans,
il y a des mots qui montent, c’est plus fort que moi,
je commence à jouer avec, comme avec des petits cubes,
besoin de les assembler en phrases, je peux jouer avec pendant des heures, dans ma tête,
jusqu’à ce que je sente qu’elles sont devenues, comme chargées,
qu’il n’y ait plus besoin que d’appuyer sur la détente

oui, j’espérai qu’elles soient aussi sexuellement chargées,
cela fonctionne, en tout cas, au moins avec une personne, toi,
je t’en remercie,
de ton ouverture, de ta réceptivité, de ta sensibilité artistique
et te souhaite encore beaucoup d’orgasmes, de râles et de gémissements,
après la lecture de mes textes
et aussi à d’autres moments, bien sûr
car le sexe, c’est si doux, si spirituel, fondamentalement, on est tout près des cieux quand on jouis,
on établit le contact, avec soi-même, avec d’autres, le désert, est habité, est vivant, pour un moment

j’aime bien être en pyjama…parce que j’aime bien le retirer doucement…

ah non, moi je suis constamment tout nu chez moi, habitant seul, ce n’est pas un problème,
je veux que tout soit prêt pour l’action constamment, n’importe où, n’importe quand,
que je puisse arrêter, par exemple, l’écriture de ce texte
et juste pour quelques instants, m’envoyer en l’air, être en roue libre,
je jouis tellement facilement, en deux, temps, trois mouvements,
la complicité avec mon corps est devenue tellement totale,
on s’entend comme larrons en foire, on est copains comme cochon

c’est la chose la plus douce que je puisse imaginer,
la complicité avec son corps, quelle intimité ardente,
c’est comme de gagner le gros lot à la loterie, cette histoire,
d’avoir un harem entier à sa disposition, 24h sur 24

je bouge un peu la cuisse, je viens la presser contre mes couilles,
je laisse ma main errer sur ma peau,
je bouge un peu le bassin et c’est parti,
je suis déjà emporté, tout est tellement prêt à chaque instant, en moi,
c’est divin à vivre

’ai éteinds la radio…ton texte m’a litteralement capté…comment tu parles des arbres…du silence…c’est absolument magnifique…

ah je suis content que tu ais aimé ce texte là aussi,
je n’étais pas sûr de mes textes “champêtres” , “bucoliques”,
s’ils étaient intéressants à lire pour d’autres qui n’ont peut-être pas
un rapport aussi intense avec la nature

moi je marche là-dedans, comme dans une féerie, de plus en plus,
je suis bouleversé par tout ce que je peux ressentir au milieu des arbres,
et j’essaie d’établir “un contact direct” avec eux, en quelque sorte,
je sens qu’il y a moyen
toutes ces énergies au fond de moi, qui jaillissent comme des fontaines lors de mes séances ,
je sens que là, au milieu des arbres, elles ont aussi quelque chose à dire en moi,
quelque chose de différent, pas de sexuel mais de tout aussi puissant

j’ai essayé une fois une contraction en forêt
mais je l’ai arrêté rapidement, je ne l’ai même pas terminée,
j’ai tout de suite senti que ce n’était pas la manière pour cela,
que cela devait se passer différemment,
que mes énergies devaient monter différemment ici, parmi les arbres,
pour un tout autre type de jeu,
une connexion intime, pas à moi-même mais vers l’extérieur

dans l’immobilité, sans doute, j’ai déjà écrit,
à quel point le silence semble s’épaissir, semble combler l’espace
mais comme cela, dans l’inaction totale, j’ai encore du mal à garder mon intellect, mes pensées, en veilleuse,
autant dans l’action chez moi, j’y parviens totalement,
je peux rester de longues, longues minutes, la tête et le corps, totalement unis,
empli de l’élan du désir, le moi pensant, comme totalement éteint,
autant dans la forêt, dans l’immobilité, je n’y parviens pas encore,
je sens, en fait que c’est la seule chose qui me sépare encore des arbres,
pour établir un lien plus sérieux, un pont,
ça viendra, je ne suis pas pressé, c’est déjà tellement exaltant ainsi

Je t’embrasse
(t’inquiète, c’est pas sexuel…je suis désolé si ça te choque, je ne le veux pas…c’est juste que tes textes m’ont toujours donné envie de te prendre dans mes bras…peut être parce que la richesse de tes textes vient aussi du fait que tu y mets beaucoup de toi même…tu parles de tes forces…mais aussi de tes failles…moi ça me boulverse…

aucun problème, je t’embrasse aussi

oui, j’essaie de me mettre tout entier dans mes textes, je les écris autant pour moi que pour d’éventuels lecteurs,
je ne dois pas tricher avec, sinon c’est tricher avec moi-même,
ils deviennent ainsi la prolongation de moi-même, qu’à cette condition que tout y soit,
enfin tout ce que je suis parvenu à y mettre

après quand la “fièvre de la création” est retombée, que je me relis, je suis la plupart du temps déçu
mais je suis très heureux que tu t’y retrouves, que tu prennes ton pied avec et qu’ils te soient utiles dans ton cheminement

la voie est splendide, c’est notre grande chance, ce corps
car il sera là jusqu’au dernier moment, prêt au dialogue,
seul, à deux ou en groupe, nous offrant tout plein de ressources secrètes,
sexuellement mais aussi spirituellement,

on est mieux armé face à ce monde qui par bien des aspects est une jungle terrible, sans pitié,
si on a développé en soi cette petite boîte à trésor,
cette bonbonnière qui comporte en son ventre,
un continent dépliable de sensations, de jouissances, d’extases diverses et variées,
nous réceptif, nous ouvert, nous butinable,
devenir butinable, devenir capable de cela, d’être butiné
car il y a quelque chose en nous à butiner,
une matière précieuse, fragile, hautement dégradable, évanescente,
s’ouvrir, pour rendre accessible, un instant, ce matériau d’union, de réunion, d’incandescence

ah, entretemps @andraneros a mis son texte,
je te salue