#42046
bzo
Participant

debout, nu, les yeux fermés,
je me serre entre mes propres bras,
comme c’est doux, comme je suis au nid,
je me balance lentement,
c’est comme si j’avais un coeur qui battait dans mon bassin,
à chacun de ses battements,
j’ai des vibrations qui se disséminent dans toutes les directions

je me sens au chaud, je me sens caressé,
des caresses larges, longues, intérieures,
des vagues

je gémis, ma petite musique à moi,
les oreilles tellement discrètes mais tellement importantes,
je dois m’entendre, je dois entendre mes entrailles,
la douceur dans mes gémissements
sont comme des ailes, un tapis volant,
ils m’emportent tantôt doucement, tantôt avec fougue et sans retenue

mon sexe coule, le petit goutte à goutte du bonheur, les larmes de joie,
mes chères vieilles couilles hirsutes qui vous balancez débonnairement, comme je vous aime,
boules de soie au moindre contact,
vous roulez entre mes cuisses vous pressant avec tendresse,
vous irradiez de la volupté constamment,
même juste en marchant

le plaisir est comme un moteur cosmique, en modèle réduit, en nous,
tout devient tellement grand, tellement petit,
mais plus rien ne reste à sa place,
le soleil, les planètes, tout rayonne, tout participe,
je chemine dans ma galaxie, j’ai mes rendez-vous,
je file dans le grand silence intersidéral de ma chair,
j’ai les clefs