#42234
bzo
Participant

je continue avec cette forme d’abstinence, plus d’éjaculation du tout,
cela fait maintenant des semaines et des semaines,
plusieurs mois en fait,
j’aurai du compter peut-être, quand j’ai démarré
mais au fond, quel est l’intérêt

j’utilise toujours des formules un peu particulières,
il me viendrait pas à l’idée d’utiliser juste le mot, abstinence, tout seul,
tellement je ne me sens aucunement comme quelqu’un qui fait abstinence,
juste, je n’éjacule pas mais à part cela, je viens une vie assez orgiaque,
même si c’est du plaisir en solitaire,
donc, je ne me sens absolument pas comme quelqu’un qui s’abstient d’avoir du plaisir
du fait qu’il n’éjacule pas

non, juste que je me suis rendu compte qu’ainsi, on accumule formidablement ses énergies
et que si on n’a pas une relation sexuelle avec d’autre(s),
c’est vraiment quelque chose d’intéressant, de très très intéressant,
d’ainsi, devenir jour après jour, de plus en plus sursaturé

comme je l’ai déjà écrit mais il faut le répéter, sans cesse,
cela n’a aucun intérêt par rapport à quelqu’un qui est en couple
et qui a des relations avec sa compagne ou son compagnon
car lors du sexe avec une autre personne, il y a ce petit miracle qui se produit
on échange ses énergies avec l’autre,
quelque chose dans l’invisible, passe d’une chair à une autre,
passe dans les deux directions,
un pont aérien s’établit, en quelque sorte,
un ravitaillement en plein vol, bidirectionnel,
enfin si les ébats sont d’une qualité minimale, bien sûr,
pas du genre bourrage à vitesse effrénée avec éjaculation en quelques secondes,
non, un vrai échange, une vraie union,
à deux, à trois, à dix, peut importe, même sexe, différent
mais du vrai échange, de la vraie communion charnelle

alors vous renouvelez vos énergies,
vous êtes empli des énergies de l’autre et l’autre, a reçu les vôtres,
seul, on peut obtenir des intensités et des qualités similaires
en préservant ses énergies de plus en plus pour des pratiques non péniennes

les trois points à tenir pour que cela soit un succès, sont assez simples
– pas un gramme de porno
– pas un gramme de contact des mains avec ses génitaux
– et puis plus compliqué, sans doute la principale raison d’échec possible
avoir déjà une source de plaisir non pénien qui puisse apporter beaucoup de satisfaction,
rassasier la chair d’une autre manière
car la chair a besoin d’être rassasiée, quotidiennement ou quasi quotidiennement
c’est sa récompense de devoir nous porter, de devoir nous supporter,
toute la sainte et lubrique journée

le corps devient tellement réactif et cela augmente chaque jour,
aucune limite, je peux en témoigner,
pour avoir une petite idée de ce que cela veut dire,
reprenons le fameux exemple du battement d’ailes d’un papillon en Chine
qui provoque un cataclysme de l’autre côté de la planète

eh bien c’est cela, une réactivité exacerbée du corps,
je passe le bout d’un doigt sur ma hanche
et instantanément, je sens une vague d’une intensité divine, courir en moi,
je fais un mouvement alangui du bassin
et ma tête s’emplit en quelques secondes, d’étoiles brillantes, dansantes et fondantes

bon, c’est pas systématiquement que cela arrive mais très régulièrement tout de même
et même si ce n’est pas le tsunami à chaque fois,
des sensations naissent à chaque contact,
se renforcent, se généralisent, si je persiste un peu

et puis aussi, la finesse, la précision et la variété des nuances de sensations,
leur qualité, donc,
c’est ma définition de la qualité des sensations,
leur richesse, leur variété, leur finesse, leur précision,
tout cela ensemble, crée un autre type d’intensité
que l’intensité bourrin, juste de pure puissance
qui a, bien sûr, aussi sa place dans ma pratique, oh combien!

mais la précision, la finesse, à partir d’un certain niveau, c’est quelque chose,
c’est comme si vous pouviez visualiser sous votre peau, enfouie parfois au plus profond de votre chair,
la trajectoire de chaque sensation quand elle passe en vous,
vous sentez leurs lignes courir, leurs arabesques, leurs courbes dansantes, plutôt,
c’est comme si vous pouviez visualiser leur course sur un radar intérieur

et puis la variété des nuances, well, ca parle tout seul,
cela change constamment, chaque endroit de la peau que vous visitez,
résonne de manière différente,
les combinaisons sont infinies, les mélanges sont sans limites,
c’est comme un cocktail dans un bar très chic,
on a sorti pour vous, la plus belle des coupes, elle brille de mille feux,
vous y faites verser un doigt d’onde anale, un zeste d’onde prostatique
et encore une portion d’onde génitale,
vous enrobez le tout d’un peu d’ondulation des hanches
et puis d’un doigt qui titille un téton,
vous faites bien mélanger,
il ne vous reste plus qu’à déguster

au lit, j’ai désormais une manière de pratiquer radicalement différente
que quand je ne suis pas couché à l’horizontale sur le matelas

les ondes sont juste devenues trop puissantes
pour que je pratique de la même manière au lit que dehors,
comme je l’ai déjà écrit, à l’horizontale,
toutes les vannes semblent ouvertes immédiatement au maximum, dès le premier instant,
je dois y aller plus mollo,
avec les ondes génitales, s’il y a trop de frottements, trop de pressions,
il y a toujours le risque que le plaisir devienne pénien,
beaucoup plus aisément au lit

et puis même, même quand je me laisse bien aller ainsi
car je contrôle vraiment assez facilement et peux m’arrêter quand je veux,
ce n’est plus assez intéressant ainsi,
il y a moyen de faire usage de toute cette puissance plus intelligemment
que d’y aller pressant ses cuisses sans rien retenir,
faisant monter les contractions à rythme assez rapide par moments ou très fort,
se caressant sans discontinuité,
c’est très bon, bien sûr, je suis aux anges, je jouis presque constamment ainsi, aussi
mais il y a moyen de faire mieux, beaucoup mieux

et je veux faire toujours mieux, beaucoup mieux,
je suis un ogre, le désir est devenu totalement déraisonnable en moi
et j’aime cela

aussi j’ai inventé ce que j’appelle, la danse des sept voiles,
c’est désormais ma pratique en mode yin au lit,
autant dire qu’elle est plus calme, tout en retenue
mais elle garde malgré tout suffisamment de spontanéité
pour laisser les instincts et l’imagination, vagabonder librement

en quoi consiste-t-elle, cette danse des sept voiles?
je l’appelle ainsi, en fait parce qu’elle est tout en effleurements,
la base, c’est ma pratique en mode yin tellement que je la pratique aussi debout, assis,
appuyé contre une table, contre un meuble,
à quatre pattes par terre

sauf, que je ne laisse mes cuisses, plus qu’effleurer mes génitaux,
cela conditionne l’ensemble , en fait,
les mouvements se ralentissent tout seuls pour pouvoir satisfaire à cette contrainte
et cela devient assez automatique
car une fois qu’on est bien habitué à bouger ainsi, au ralenti, plus précautionneusement,
eh bien cela va tout seul vraiment, les effleurements se font sans y réfléchir,
il y a énormément de jeu possible,
tellement de finesse, tellement de nuances, c’est assez miraculeux
et pas un zeste de plaisir pénien à l’horizon,
même si mon sexe peut devenir assez dur par moments
mais je peux me permettre comme dans une pratique uniquement prostatique,
de ne pas faire attention du tout à ces érections plus ou moins dures, momentanées

le rapport, la proportion, la synchronisation, entre les ondes prostatiques et génitales
changent profondément,
les effleurement des génitaux par les cuisses, est quasi constant,
cependant comme ce sont juste des effleurements,
leur quantité reste toujours un mince filet
contrairement à debout ou assis où je ne retiens rien du tout
et où ce mince filet devient vite un tsunami délicieux constamment
quand les contractions ne s’en mêlent pas

les mains, comme à leur habitude, encore plus sans doute,
ne touchent, n’effleurent la peau qu’avec les bout des doigts,
alors qu’hors du lit,
les paumes se mettent à plat par moments, pressent, triturent, frottent,
pincent, griffent, même ,
ici, on reste toujours dans le patinage artistique,
les figures de style aériennes et rêveuses

les contractions, dans mon mode, danse des sept voiles,
sont affectées aussi par la lenteur généralisée, le ralenti généralisé
mais c’est si délicieux de sentir ses cuisses s’ouvrir comme cela,
le yin se pare de coloris tellement riches,
le moindre mouvement, le moindre changement de posture, apportent tellement de plaisir,
tout est tellement ressenti dans les moindres détails

comme les ondes génitales restent toujours qu’un mince filet,
forcément les autres types d’ondes,
des seins, du reste du corps, les anales et surtout les prostatiques, bien sûr,
sont perçues avec beaucoup plus d’acuité,
l’équilibre, entre les différents types d’onde, est très différent

bref, ma danse des sept voiles, au lit,
est une variante qui m’apporte radicalement d’autres sensations
et je sens déjà qu’elle peut me mener à des orgasmes prostatiques,
tellement les ondes génitales se font discrètes, même si constamment perçues
déversant leur volupté des coulisses constamment
et puis leurs nuances sans cesse changeantes, aussi