#43595
bzo
Participant

ce matin, je me suis éveillé

et mon corps, spontanément, s’est mis à danser, à onduler, sous le drap,

mes mains, sont parties en balade sur la peau,

des contractions montaient,

mes cuisses se sont serrées tout contre les génitaux

et c’était parti, pour une demie heure de jouissance et de volupté

doucement débridée

 

des mots couvaient aussi en moi, beaucoup de mots

qui se bousculaient dans ma tête, entre deux râles, deux gémissements,

dans un coin de ma tête, il y avait toujours un peu de place,

entre les  feux d’artifice qui explosaient de tous les côtés,

pour les mots

 

comme des petits cubes, je jouais avec,

fabriquais des phrases avec,

partout sur eux,

il y avait les innombrables reflets de toutes les couleurs qui dansaient,

des fusées éclataient,

qui formaient des bouquets colorés et chatoyant,

comme un océan dans ma tête

 

pluie de soie dans tout mon être,

oh comme c’est bon de jouir et d’être empli, ainsi, d’une volupté ineffable,

de bon matin

 

trouver, instant après instant,

des accords dans son corps,

des accords, avec son corps,

éveiller, instant après instant,

l’harmonie sauvage des sensations,

en soi

 

le bouquet vibrant, le bouquet ardent,

des sensations,

au début, il n’y avait que quelques maigres brindilles, isolées,

dans un coin,

 

peu à peu, cela a poussé, cela a grandi,

aujourd’hui, à la moindre sollicitation,

c’est un bouquet somptueux qui empli tout mon être,

un bouquet qui jaillit de tous les côtés

 

tout mon intérieur,

n’est plus qu’un vagin soyeux, chaud et frissonnant,

l’océan

 

qui couve, qui berce,

son petit animal de compagnie, son érection, en lui,

oh, je le sens grossir, je le sens faire des va et vient,

je le sens frotter, je le sens fouiller,

pénis d’ondes des contractions, divin braquemart, en moi

moi qui ne suis plus qu’un vagin accueillant, ouvert,

prêt à vibrer

 

des milliards de récepteurs, mon être sensible,

frissons dans la basse cour,

cela se met à danser, à onduler, de tous les côtés,

oh mon poulailler, oh mon coq, oh juste vivre l’instant

et sentir cette divine communion,  de tout mon être, en moi