#43608
bzo
Participant

autant ma pratique en mode yin, m’apporte satisfaction,

me fait vivre des moments splendides au quotidien,

autant je dois dire que mes tentatives pour réactiver une pratique purement prostatique,

du genre de celle que j’avais dans mes premières années,

mais sans masseur,

se sont révélées un échec

 

d’où une certaine frustration

car j’ai vraiment la conviction que ces deux pratiques en synergie, dans mon quotidien,

seraient splendidement complémentaires

et alors je serai vraiment totalement comblé

 

j’ai déjà décrit en long et en large ce que m’apporte ma pratique en mode yin,

le plaisir dans tout le corps, la volupté, la jouissance,

la sensation de complicité, de communion, avec son corps,

la possibilité de mêler à mes faits et gestes du quotidien, aussi banals soient-ils,

ne fusse que pour quelques secondes

 

mais je dois avouer que ce n’est toujours pas assez,

même si la jouissance est là, même si j’ai des orgasmes de temps  à autre,

la formidable explosivité, répétitivité, pure puissance et longévité dans la durée, des orgasmes prostatiques,

me manquent

 

bien sûr,  comme je l’ai déjà écrit, si je devais choisir entre les deux,

je n’hésite pas une seconde, je choisis mon mode yin,

là n’est pas la question

mais les deux ensemble, ce serait parfait, vraiment parfait

 

j’imaginerais bien comment se déroulerait une journée de congé, ainsi,

quand je suis seul à la maison et sans visiteur,

mon mode yin, m’accompagnerait

et puis en soirée, plutôt en fin de soirée,

en conclusion, en clôture, en finale, du cycle de festoiement intime avec mon corps,

une demie heure, une heure, en massage prostatique,

ce serait la cerise, une grosse cerise, sur le gâteau

 

là, j’ai le gâteau, mes minutes auront formé un immense et délicieux gâteau,

que j’aurai dévoré à pleines dents

mais il me manque la cerise, une belle cerise grosse comme une pomme

pour conclure grandiosement

 

rien à reprocher au mode yin,

mais ma psychè, ma libido, mon corps,

sont ceux d’un homme,

par ailleurs, j’ai déjà vécu des orgasmes prostatiques,

pendant deux ans, j’en ai eu à volonté, en veux tu, en voilà,

donc, je dois avouer que cela me manque quelque part

 

quelles raisons, à cet échec pour l’instant?

difficile de répondre,

il y a là, sans doute, plutôt, un faisceau de raisons,

d’une part , le manque de temps,

remettre en selle, ma pratique prostatique exigerait du temps, de la patience,

insister, pratiquer, pratiquer,

or du temps, malgré que je ne sois pas marié, pas d’enfants,

que je ne parte jamais en vacances,

pas de cercle d’amis qui me happe dans un tourbillon d’occupations

 

mais le simple fait d’avoir 8 heures par jour qui partent pour le travail,

gagner son pain,

cela ampute déjà d’un tiers de la journée,

8 heures que j’aurai pu consacrer à lire, à écrire, à me balader en forêt,

et puis à pratiquer, à jouir, à avoir des orgasmes,

à mener à des hauteurs toujours plus vertigineuses

la complicité, la communion avec ma chair

 

et puis, il faut avouer que mon mode yin est très envahissant,

dès que je me mets au lit,

il m’est si facile, en un instant, d’être envahi de volupté,

c’est si bon de sentir mon bassin commencer à danser,

mes mains se balader sur ma peau,

c’est irrésistible, tellement jouissif

 

alors que pour retrouver une pratique prostatique,

il faudrait pouvoir se retenir de cela,

reste plus immobile, se concentrer sur sa prostate,

ne pas laisser mes cuisses se rapprocher de mes génitaux,

ce qui provoque en moi, directement,

tellement d’ondes délicieuses,

c’est devenu si facile de passer en mode yin, de vivre mon corps au féminin,

de jouir et encore de jouir ainsi

 

il faudrait du temps, des heures et des heures,

pour faire revivre une pratique, rien qu’avec des ondes prostatiques,

j’ai tellement habitué ma prostate à fonctionner en synergie avec mes génitaux,

à dialoguer entre eux,

que je devrais refaire tout un travail sur moi-même,

avoir une petite traversée du désert,

le faire accepter de mon corps,

passer de longues minutes, voir des heures, sans volupté partout en moi,

sans ces divines ondulations qui me caressent partout l’intérieur,

les vagues de la mer de soie, omniprésente, me frottant,

me frottant de plus en plus ineffablement

 

peut-être la clef serait, de vraiment tout recommencer à zéro,

avec un masseur,

peut-être mais j’ai pas du tout envie

de me replonger un bout de plastique dans l’anus

 

dans deux ans et demie, la retraite,

je m’y prépare, j’amasse les bouquins, les albums d’art,

j’aurai enfin tout mon temps,

le tantrisme aussi, les extases tantriques, j’ai tellement envie d’explorer,

les énergies, leur musique, elles sont tellement multifacettes,

j’ai envie de les vivre le plus possible sous toutes sortes de forme

 

dans la forêt aussi,

j’ai senti tellement de possibilité,

quelque chose se passe là, une énorme fête,

à laquelle je sens que mes énergies pourraient me faire participer,

dans le silence de l’immobilité, il y a des chemins, des voies étroites, à emprunter,

pour communier avec les arbres, le  ciel, le vent,

les énergies sont aussi la clef