#43638
bzo
Participant

ma chair est à nouveau gorgée d’énergie,

elle baigne, elle clapote, dedans,

je n’ai à nouveau plus éjaculé depuis des semaines,

je suis dans une phase comme cela

 

la moindre contraction,

envoie comme un immense bouquet d’ondes vers le haut, en moi,

je cohabite avec le plaisir constamment,

ma peau est tellement sensible au moindre contact,

je passe juste le bout d’un doigt, lentement dessus,

cela engendre comme une traînée de frissons sur sa trajectoire

 

comme j’aime me caresser

et mettre en route la houle de mon bassin,

je deviens un bateau ivre,

je tangue sur des vagues de soie

qui m’entrainent, me roulent,

dans leurs filets d’ineffable douceur

 

je fais ma gymnastique depuis une heure,

enfin un embryon de gymnastique et deux, trois postures de yoga,

très très light tout cela,

avec l’état de mes articulation et de mon dos,

je ne peux plus grand chose

 

pour me consoler tout de même,  le plaisir me tient compagnie,

même dans mes postures de yoga, il ne disparait pas tout à fait,

je m’arrange toujours pour faire un petit quelque chose en plus

qui permet à la flamme de rester constamment éveillée

 

petit chaleur dans l’urne, au creux de mes reins,

et puis soudain je passe en deuxième, puis en troisième,

je lâche les chevaux,

me voilà déjà, empli de la griserie d’une volupté qui se répand en moi,

comme une traînée de poudre

 

en quelques instants, la jouissance fait apparaître son délicieux museau,

il commence à me frotter de partout,

oh c’est comme si la moindre de mes cellules, jusqu’aux plus infimes, jusqu’aux plus lointaines,

était caressé, frottée, cajolée,

des petites mains dans l’invisible, de tous les côtés, une myriade, une cohorte sans fin , de mains

qui me caressent jusqu’au fond de l’âme,

m’emplissent d’une soie mouvante, dansante

 

le plaisir est une manière de vivre,

il est là comme une respiration d’ineffable,

de tout mon être, dans l’invisible,

elle fait s’épanouir la chair, elle détend l’âme,

la fait dériver dans les cieux comme un nuage amoureux du soleil

et qui ne le lâche pas d’un pouce