#43850
bzo
Participant

vos lèvres, vos glands, vos clitoris, vos poils,

vos muqueuses, vos pénis, vos salives, vos anus, vos seins, vos culs,

tout cela est à moi pour l’instant, j’en suis propriétaire,

je vous ai pris au piège

puisque vous me lisez

 

tout cela est à moi, pour l’instant,

dans mes mains, dans ma bouche,  contre mes lèvres, au bout de ma langue

j’en fais ce que je veux,

je lèche, j’avale,  j’introduis, je pénètre, je frotte, je presse, ce je veux,

ma queue,  mon cul,  ma peau, mon anus, sont partout,  sur vous, en vous,

je vous ai envahi, je vous ai encerclé, vous n’avez plus qu’à vous rendre,

à céder à mes avances littérairotiques

 

une partouze intime, un instant,

c’est ce que je vous impose par surprise, par l’intermédiaire de mes mots,

je veux vous sentir bander ferme de l’autre côté de l’écran,

je veux qu’avec votre imagination,

vous forciez  votre gland jusqu’à  mes lèvres,

je veux que vous l’imaginiez entièrement dans ma bouche,

une partie de la hampe durcie,  s’enfonçant  aussi,

je veux que vous imaginiez un va et vient,

même un peu violent, par moments,

jusqu’à ce que vous lâchiez votre coup dans ma gorge

 

ne soyez pas en reste, mesdemoiselles et mesdames,

(enfin s’il y en a qui me lisent, ça c’est encore une autre histoire),

dans mes narines, je veux toutes vos odeurs intimes, longuement,

le fumet d’ entre vos muqueuses, macéré par vos entrailles

 

je veux sentir une chaleur bien dense, envahir votre bassin

je veux sentir vos lèvres devenir humides, moites, gluantes,

je veux sentir une envie irrépressible d’intrusions intimes entre vos reins,

de va et vient lancinants, par en bas,

je veux sentir votre cul bouger comme une vague de la mer,

dans mon imagination,

je veux sentir vos fesses s’écarter, céder le passage à mes doigts,

je veux que votre colle chaude, coule sur moi,

me trempe le visage, le sexe, englue mes poils,

qu’un peu d’urine et de la sueur, se mêlent à tout cela

 

agissons un instant ensemble, en décalé, voulez-vous,

laissez-vous faire, ouvrez vos cuisses, vos braguettes, dans l’imaginaire,

les mots  vont toujours nous faire vibrer dans le temps présent,

que ce soit celui de hier, d’aujourd’hui ou de demain

 

dans  l’instant présent,

nous serons réunis par le désir,

formant une longue chaîne,

vibrant, chacun à son tour