#44028
bzo
Participant

durant la journée,

je n’ai quasi plus de moments dédiés, où je ne me consacre qu’à cela,

plus vraiment de séances au lit,  en mode yin, en tout cas,

ni même de micro-séances

 

je ne suis plus intéressé actuellement

qu’à ces très brèves mais innombrables injections

dans mes faits et gestes du quotidiens,

ainsi, la complicité avec mon corps, la communion, avec lui,

est ressentie avec une intensité remarquable

 

en faisant n’importe quoi, soudainement mon geste dévie un peu, se ralentit,

mes cuisses se rapprochent, un instant, de mes génitaux,

j’ondule vaguement,

enfin, cela peut être pas mal de choses

et instantanément, mon corps est envahi du yin,

ce n’est plus mon corps d’homme, juste mon véhicule de tous les jours

mais un autre corps, en même temps masculin et féminin

dont les deux parts s’entremêlent, se font l’amour

 

ainsi, parfois, juste pour une seconde ou deux

mais le temps n’a tellement plus d’importance, que cela ne dure si peu,

l’intensité est instantanée, magnifique,

ressentie partout, dans tout mon être

et comme je l’ai écrit plus haut, si particulière

 

la sensation de se faire l’amour, ressort tellement ainsi,

quand c’est un geste , un mouvement, une position du quotidien

de mon corps de tous les jours

qui est interrompu, un instant,

qu’il fleurit brièvement,

moment magique, moment d’incandescence,

moment de fusion avec mon corps

 

mais je multiplie ces moments, ils sont innombrables,

cela me fait comme un collier de félicité, au cou de ma journée,

le plaisir ne me quitte jamais, en fait,

je le sens constamment en moi,

juste qu’il s’exprime différemment

mais sa présence est constamment en moi,

comme un gros oiseau perché,

il bat des ailes, un instant et tout de suite, je m’envole,

je suis empli de plumes qui bougent de tous les côtés