le lendemain d’une forte éjaculation, dans la nuit,
comme celle que je décris, juste au-dessus,
mes sensations sont déjà revenues,
le plaisir est là, à 100%
cependant, il va monter en puissance au fil des jours,
au fur et à mesure que mes réservoirs d’énergie, se reconstitueront,
c’est cela, le petit miracle, dans la chair,
en mode yin et yang,
l’éjaculation a diminué l’intensité quelque part
mais en même temps, pas du tout
cela peut paraître paradoxal
mais en fait, cela ne l’est pas
des flots de volupté, de jouissance, sont toujours générés ,
malgré la proximité dans le temps,
de crachats laiteux depuis notre braquemart, chauffé à blanc
cela semble, certes, moins fin, moins détaillé, moins tranchant,
moins quelque chose, quelque part,
objectivement, dans l’absolu
cependant on ne vit pas dans l’absolu
mais dans l’instant qui passe
et là, la réponse du corps, au fil de l’action
malgré qu’on ait éjaculé quelques heures plus tôt,
sa réponse reste magnifique, riche, variée, plus que satisfaisante,
elle comble malgré qu’on sente aussi, en même temps,
que le corps est moins réactif,
que les sensations semblent moins exacerbées,
moins jouissives à chaque instant qui passe
une fois qu’on ne fait plus du tout intervenir
des palliatifs du genre pornographie,
qu’on respecte le cycle de montée en puissance des énergies de son corps,
on en est récompensé par ce plaisir qui est constamment plus que satisfaisant,
à tout stade de la reconstitution des réserves d’énergie en nous
enfin, bien sûr, si on en est à un stade de progression dans son parcours,
où l’on parvient pleinement établir le contact avec son corps,
qu’on est devenu son complice,
qu’on dialogue intimement, ardemment, avec lui, au quotidien,
que le lien est bien établi, riche, aisé,
qu’il est prêt à jouer le jeu avec nous, à répondre à la moindre de nos sollicitations
c’est sans doute, c’est plus compliqué si on est un débutant,
qu’on hésite encore, qu’on tâtonne,
qu’on cherche son chemin,
pour obtenir un plaisir satisfaisant, suffisamment comblant, en solitaire,
sinon, on parvient, ainsi, avec ce que je décris,
à tirer le maximum de la moindre quantité d’énergie qui reste en nous
et il en restera toujours un peu dans notre chair,
quand bien même, on a éjaculé plusieurs fois de suite, en quelques jours,
même à un âge déjà assez avancé comme le mien,
c’est cela aussi, un des avantages
d’avoir atteint un certain stade dans sa progression,
on parvient à tirer le maximum du minimum
on n’est pas obligé d’avoir à recourir aux béquilles artificielles du porno
pour aider son désir à se satisfaire,
à combler les besoins de la chair,
d’entrer dans ce type de cycle infernal qui est comme une sorte de drogue
qui dégrade la relation qu’on a à son corps
sans doute, si on a une vie sexuelle où l’on interagit avec d’autre(s),
le rapport qu’on a à la pornographie, est différent,
on pourrait la considérer comme des snacks ,
des petits chose à grignoter, entre les repas
mais s’il n’y a pas de repas avec d’autre(s),
qu’on doit manger tout seul
ou qu’on veut manger tout seul,
pour un certain temps, plus ou moins long
alors la pornographie détériore la relation
qu’on peut avoir à son corps, à son désir,
la fausse , l’appauvrit, de plus en plus
c’est ma théorie, basée sur mon expérience
qui m’a fait goûter , bien sûr, massivement à une certaine époque,
à la pornographie,
donc je sais exactement, ce qu’elle m’apportait et ne m’apportait pas,
dans un contexte de plaisir en solitaire
et je sais aussi, très exactement , à quel point, cela s’enrichit,
devient nettement plus satisfaisant,
quand ,on essaie de se débrouiller sans,
bien que je le concède, c’est nettement plus compliqué,
si on a pas à sa disposition une pratique déjà bien avancée
pour se satisfaire,
sans doute pour un certain temps, il faut faire des concessions,
pour ne pas laisser la frustration s’installer
mais il faut, néanmoins, toujours avoir l’esprit
que cela devrait être temporaire,
qu’un jour, ce sera bien mieux sans,
enfin si on persiste dans le temps, à se combler en solitaire,
plutôt qu’avec d’autre(s)