mes couilles, mon sexe,
sont tellement doux,
on dirait de la soie
quand je les presse, quand je les frotte,
avec les cuisses
une sorte de chaleur soyeuse, ondulante,
lentement, semble s’en échapper,
au moindre contact,
envahissantes et légères tentacules,
nageant en groupe,
caresse pénétrante comme des sables mouvants
qui traversent ma chair, dans l’invisible
mes doigts sont tellement doux, aussi
quand ils entrent en contact avec la peau,
tout un monde de velours, frotté, effleuré, parcouru,
mutine, dansante, fouinante, chorégraphie,
de chaleurs s’entremêlant langoureusement,
faisant s’envoler sous la peau
des cohortes de papillons frissonnant,
dans toutes les directions
mes gestes, mes mouvements, mes postures
sculptent le yin et le yang,
s’offrant l’un à l’autre, en moi,
sont comme une danse voluptueuse,
de tout mon être, dans l’instant,
mon bassin, lui, est une houle,
un perpétuel va et vient
ma gorge, aussi, est envahie de douceur,
un lent ruisseau de râles et de gémissements,
cela devient tellement une plainte, par moments,
la jouissance semble avoir raté un virage,
semble provenir d’une douleur intense,
à peine métamorphosée
mais quand l’orgasme débarque, avec ses gros sabots,
ce ne sont plus que des lions, des ours et des éléphants,
en troupeau innombrable,
qui martèlent les environs,
saccageant délicieusement tout sur leur passage
les galaxies en tremblent quelques instants,
la lumière est comme freinée
et même le temps, semble s’arrêter,
hésitant de la conduite à tenir,
l’instant n’est plus qu’un précipice vertigineux,
un rugissement des dieux,
le noyau de la terre,
semble comme s’unir au soleil