le plaisir, c’est juste une façon de se donner, de s’abandonner,
aux sensations qui montent,
quand on est encore programmé, selon les normes,
genre, société, idées toutes faites sur la sexualité, etc,
alors on ne commence à éprouver du plaisir
que quand on nous touche la queue
ou qu’on nous passe le doigt sur le vagin
ou qu’on est face à quelque chose de très suggestif
mais à partir du moment où l’on sort des sentiers battus,
si on s’en donne les moyens, le temps,
qu’on est audacieux, que l’on s’ouvre à soi-même comme il faut,
on peut arriver à éprouver du plaisir, à avoir des orgasmes,
rien qu’en se frottant le nez ou en remuant les doigts de pied, par exemple
parce que notre corps, est avant tout, une boîte à jouir,
à jouir encore et encore,
un sexe sur pattes qui ne demande qu’à faire pétarader son moteur
pour vivre l’incandescence dans l’instant,
le ciel est là, partout en nous, dans nos os, dans notre peau, dans notre chair,
dans le moindre de nos cheveux
qui ne demande qu’à briller, qui ne demande qu’à éblouir l’instant,
qui ne demande qu’à répandre son bleu azur partout,
jusqu’à dans la moindre de nos fibres