on pourrait imaginer que la suraccumulation d’énergie,
grâce à l’abstinence d’éjaculation,
aurait pour effet de me rendre de plus en plus surexcité, jour après jour,
c’était vrai au début
mais depuis un certain temps, c’est tout le contraire
mon corps est devenu tellement réactif,
par moments, cela semble totalement hors de contrôle
tellement, je semble devenu une caisse de résonnance,
un tambour à la peau tendue à l’extrême
sur lequel le moindre effleurement,
provoque des vibrations en cascade, à ne plus en finir
mais cela ne me fait pas peur, un seul instant,
au pire des cas, je lâche une bordée de sperme
et voilà, cela se calmera radicalement
mais pour l’instant, je me régale , je suis sur mon nuage,
rien qu’à sentir toute cette puissance, toute cette richesse, en moi,
même sans rien faire
tellement qu’il faut peu pour déclencher des doux séismes en moi,
à ce rythme, bientôt, juste d’y penser,
sera suffisant pour démarrer la machinerie
non, c’est juste que les sensations,
sont devenues tellement, tellement, nourrissantes,
j’ai besoin de moins en moins et de moins en moins souvent,
une simple caresse me suffit parfois comme viatique, pour des heures
je me sens rassasié avec ce qu’elle a produit dans mes profondeurs,
j’ai senti ses effets pénétrer au plus profond de mes cellules,
répandre là, son nectar,
m’en imbiber durablement,
me nourrir au plus intime de moi-même
chaque geste lascif, chaque contraction du périnée, chaque caresse,
semble de plus en plus,
comme une flèche qui atteint en plein milieu, une cible,
oui, il y a cette épanouissante sensation,
avec chaque action,
chaque moment de complicité ardente avec mon corps,
d’atteindre le milieu d’une cible
et d’y sentir la flèche, vibrer durablement