assis à mon bureau,
alternativement, mon attention,
se porte sur des lignes de code, à l’écran
et, en bas, dans mon bassin,
où je m’amuse avec les muscles du périnée,
à générer toutes sortes de sensations délicieuses
toujours le principe, du piano à quatre mains,
deux pour la tache du quotidien, avec laquelle je suis occupé,
deux pour le plaisir intra-muros qui s’occupe de moi
dès que je maintiens un peu plus longuement une contraction,
j’ai cette sensation comme de couver un oeuf,
de plus en plus prêt à éclore,
cela se met à radier, à pulser, à vibrer, toujours plus,
une boule de duvet soyeux, devrait finir par en jaillir,
par frotter partout, ineffablement, sur son passage
territoires immenses du désir,
comme il est bon de se gambader par là, à loisir,
selon l’envie du moment, au petit trot ou au galop
au hasard, sans destination autre, que de vivre le moment,
en parfaite complicité avec son corps,
et de déguster ce qui s’éveille