je veux dire un peu au-dessus, par rapport à caresser son propre corps,
c’est que c’est la dernière chose que j’ai apprise à relativement bien faire
bien avant,
les contractions, le jeu avec les muscles du périnée,
celui du frotti frotta des cuisses avec les génitaux,
le farfouillage des doigts dans l’anus,
les mouvements langoureux du corps qui génèrent de la volupté,
enfin tout le reste , était déjà bien au point,
beaucoup de volupté et de jouissance, à gogo
alors que les caresses, c’était encore boiteux, par moments,
comme j’écris au-dessus,
soit, souvent , j’en faisais trop ou pas assez
tant que les mains n’interviennent pas du tout
ou alors uniquement à des endroits précis, sans trop bouger,
les tétons, par exemple,
le flux qui passe en nous est relativement monobloc, compact,
simple à suivre, à déguster,
alors que dès que les doigts se mettent à glisser, à gauche, à droite, sur la peau,
cela commence à germer, à jaillir, de tous les côtés,
le flux devient comme un arbre en nous, un delta capricieux, virevoltant
écouter simplement, ne suffit plus,
il faut être capable de s’ouvrir, de devenir un réceptacle,
pour bien continuer de ressentir ce qui monte du bassin,
ce qui est généré à gauche, à droite, par nos mouvements, nos postures, etc
et puis aussi par les mains qui se déplacent sur la peau
qui créent comme tout un réseau éphémère dans leur sillage, au fur et à mesure
qui s’étend de plus en plus, ayant tendance à rejoindre le flux montant du bassin,
provoquant sa dispersion, son éclatement
c’est une question donc, de faire passer notre capacité d’écoute , au stade supérieur,
d’acquérir une sorte de capacité féminine à s’ouvrir, de devenir attentif à tout et à rien, en même temps,
d’être capable de se laisser imprégner, tout entièrement, comme un buvard, par les sensations qui passent,
ne plus être, en partie, qu’un réceptacle, un radar
mais en même temps, avoir une autre part de soi qui agit, qui est en action
enfin, quelque chose comme cela