24 sujets de 1 à 24 (sur un total de 24)
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  • #32647
    aneveil
    Participant

    Bonjour à tous,
    Cela fait un long moment que je ne suis pas intervenu,
    mais je suis de temps à autres les conversations…

    « Autosexuel » je me souviens de ce terme prononcé il y a plus de 10 ans par une amie
    évoquant un jeune homme semblant visiblement se satisfaire de ses plaisirs solitaires.

    Je me pose beaucoup de questions sur le plaisir prostatique en solitaire et mon besoin
    d’altérité. Je crois que c’est une question importante qui explique sûrement (en partie) la quasi-désersion de ce forum par les femmes.

    Je constate que de nombreux intervenant semblent trouver suffisamment de satisfactions
    grâce au plaisir prostatique pour se passer totalement de rapports avec un ou une partenaire.
    Je ne porte pas de jugements et j’envie parfois cette très grande autonomie sexuelle que je n’ai pas.

    Même si mes cessions sont de plus en plus satisfaisantes (surtout depuis que j’ai mon
    Progasm Jr qui m’a vraiment réconcilié avec l’Aneros) j’éprouve au contraire d’avantage de désir d’être touché et caressé par un autre corps, en effet la pratique de l’Anéros et de l’A-less rendant mon corps de plus en plus érogène, de simples caresses (dos épaules, bras, seins, fesses, périnée, anus) de ma compagne activent directement ma zone prostatique et m’envoient parfois au 7èmme ciel. Je suis parfois très satisfait de ses caresses qui me tordent de plaisirs et provoquent rapidement des A-less. Et même si il n’y a pas eu de pénétration ou d’éjaculation, lorsque j’ai été suffisamment caressé je ne me rarement frustré après coup. Le problème est que le plaisir prostatique maintient mon corps dans une énergie sexuelle, un état de désir semi-orgasmique de plus en plus fréquent, et que malheureusement nos contacts corporels sont à mon goût bien trop espacés (surtout en ce moment).
    Bref, malgré tout le plaisir que peux ressentir durant mes cessions en solitaire, je me sens malgré tout frustré et les jeux prostatiques en solo aussi délicieux soient ils, ne comblent pas mon manque de partage corporel, de contact sensuel avec un corps féminin.

    Ai-je trop d’attente ? Mon besoin de l’autre est il trop grand ?
    “Mes orgasmes du popotin” sont-ils encore trop faibles pour me combler pleinement ?
    Ai-je une croyance bien ancrée comme quoi « sexuellement on ne peut être réellement comblé qu’a deux » ?

    Merci de m’avoir lu.

    #32649
    SophiAir
    Participant

    Bonjour @aneveil,
    le plaisir et les orgasmes prostatiques ne remplacent pas les échanges que l’on peut avoir à deux (ou plus).
    Au contraire, ils les amplifient, ajoutent une dimension supplémentaire. Il y a, certes, une modification du rapport à l’autre, dès lors que l’autre n’est plus nécessaire pour atteindre et vivre des orgasmes. Mais contrairement à un plaisir solitaire telle que la masturbation, le plaisir prostatique peut être vécu simultanément à une relation sexuelle avec un autre.
    Comme tu l’indiques, le corps presque entier devient une zone érogène, il est plus sensible, plus ouvert, plus prompt à réagir et à agir. Il offre une qualité différente, amplifiée, au plaisir.
    Ensuite, si tu manques de contacts corporels avec ta partenaire, peut-être cela vaut-il le coup d’en parler avec elle. Elle a déjà dû remarquer que tu réagissais différemment. Est-elle au courant de ta pratique prostatique ? Peut-être faut-il la faire participer ?

    Ai-je trop d’attente ? Mon besoin de l’autre est il trop grand ?
    « Mes orgasmes du popotin » sont-ils encore trop faibles pour me combler pleinement ?
    Ai-je une croyance bien ancrée comme quoi « sexuellement on ne peut être réellement comblé qu’a deux » ?

    A mon sens, tu n’as pas trop d’attente. Rien ne vaut les échanges. Et encore plus avec notre petit plus !
    Cela n’empêche cependant pas une pratique solitaire très riche et épanouissante.
    Bons plaisirs

    #32651
    Andraneros
    Participant

    Tu nous dis @aneveil:

    Je me pose beaucoup de questions sur le plaisir prostatique en solitaire et mon besoin d’altérité. Je crois que c’est une question importante qui explique sûrement (en partie) la quasi-désertion de ce forum par les femmes.

    Même si notre forum et le site auquel il est attaché traitent de tous les aspects de la sexualité, le plaisir prostatique y tient une place particulière parce qu’il est à l’origine du site ( @adam tu as le droit de me contredire… ), parce qu’il est mentionné dans un gros pavé sur la page d’accueil et que cette section du forum est la seule à avoir bénéficié d’une activité régulière en constant développement.
    Quand on découvre le site et son forum en y jetant un coup d’œil rapide on peut être désemparé et avoir envie de parler sexualité dans un contexte plus habituel. Nous avons sans doute un effort de communication et d’animation à faire pour rendre le forum attractif à toutes celles et à tous ceux qui ne sont pas tombés dans notre marmite.

    Je constate que de nombreux intervenant semblent trouver suffisamment de satisfactions grâce au plaisir prostatique pour se passer totalement de rapports avec un ou une partenaire.

    Je fais la même constatation que toi mais je l’analyse un peu différemment. En effet les intervenants masculins qui s’expriment sur les forums spécialisés sérieux me donnent souvent l’impression d’avoir une vie sociale plutôt isolée ou une vie de couple peu satisfaisante avant le développement de leur pratique du plaisir prostatique. Dans ce cas leur pratique leur apporte, en remplacement ou en complément d’une relation inexistante ou frustrante, ce dont ils manquent dans leur vie. Je pense que le plaisir prostatique exclusivement solitaire est plus la conséquence de difficultés à vivre une relation satisfaisante que la cause de cette situation. Plus les difficultés à vivre avec les autres sont importantes, plus il est tentant de s’enfermer dans sa pratique solitaire, surtout quand elle procure des satisfactions qui semblent illimitées dans les meilleurs des cas.
    Mais
    • d’une part le succès de son cheminement contribue à améliorer l’image que l’on peut avoir de soi, à restaurer la confiance en soi, ce qui redonne l’envie de relations avec les autres ;
    • d’autre part la répétition à volonté d’orgasmes, dont l’intensité et l’ampleur renversent la conscience, libère des quantités d’hormones qui contribuent à éliminer toute forme de stress et donc à faciliter les relations ;
    • enfin l’accroissement de la sensibilité aux stimulations, la multiplication des zones érogènes sur tout le corps et l’apparition d’un état d’excitation permanent contribuent à un véritable renouveau du désir sexuel.

    Le problème est que le plaisir prostatique maintient mon corps dans une énergie sexuelle, un état de désir semi-orgasmique de plus en plus fréquent, et que malheureusement nos contacts corporels sont à mon goût bien trop espacés (surtout en ce moment).

    C’est peut-être la principale difficulté que fait apparaître un cheminement réussi, le déséquilibre au sein du couple ente celui dont le désir sexuel et l’aptitude à jouir sont en plein développement et l’autre qui ne répond plus à ce désir et prend peur devant la transformation de son compagnon comme tu le mentionnais :

    Alors que je vivais (il y a encore peu) dans mon corps des orgasmes de plus en plus forts et fréquents avec ou sans objet inserrés, ma compagne glisse de plus en plus vers l’anorgasmie.
    Cela crée bien sûr entre nous un fort déséquilibre tant au niveau de nos énergies sexuelles qu’au niveau du désir. Je crois comprendre qu’elle apprécie de moins en moins l’idée que je puisse avoir « beaucoup plus de plaisir seul » et en dehors d’elle, même si pour moi ce n’est pas du tout comparable et que la relation comme le contact de son corp et sa présence reste pour moi très important.
    Mon évolution lui fait peur et mes besoins comme mes expériences lui semblent totalement sans limites ce qui l’in-sécurise totalement, car elle me dit avoir peur de ne plus me reconnaître.

    Ai-je trop d’attente ? Mon besoin de l’autre est il trop grand ?

    Oui, dans la mesure où faire une demande quand on sait qu’il n’y aura pas de réponse est bien « trop attendre ». Non, dans la mesure où ton besoin est tout à fait naturel dans ton nouvel état.

    « Mes orgasmes du popotin » sont-ils encore trop faibles pour me combler pleinement ?

    De mon point de vue non, dans la mesure où ils t’apportent beaucoup plus de jouissance que tu n’en avais avant de commencer ton cheminement, sauf si tu as encore des attentes non satisfaites par ce que tu vis déjà.

    Ai-je une croyance bien ancrée comme quoi « sexuellement on ne peut être réellement comblé qu’a deux » ?

    C’est une question qui touche le cœur de ta personnalité. Je pense qu’à deux c’est mieux, comme toi. Ce qui nous grandit dans une relation à ce point intime c’est la capacité à donner le plaisir que l’on connaît et à recevoir celui que connaît l’autre. C’est une des formes du partage ultime. Tu as d’ailleurs bien eu plusieurs occasions de pratiquer cette forme de partage avec ta femme au cours de ton cheminement avec et sans aneros et avec ta copie de Pure Wand. Comment a-t-elle vécu ces moments, comment se les est-t-elle appropriés ? Que lui en reste-t-il ? Début juillet tu nous permettais de croire qu’il y avait une évolution positive.

    Bon cheminement @aneveil.

    #32652
    Arousal
    Participant

    Qu’ajouter après la réponse si détaillée d’ @Andraneros ?
    Mon témoignage personnel peut être, qui l’illustre.
    Ce n’est effectivement pas un hasard que je découvre et explore ce plaisir prostatique à cette période de mon existence. Après un certain nombre d’années de mariage la vie de couple n’est plus la même. Et pour diverses raisons pratiques ma femme et moi avons été amenés “provisoirement” à faire chambre à part. Disons que mon nouveau, euh, hobby occupe une place laissée libre par ailleurs.

    #32653
    aneveil
    Participant

    Merci @pcommep et @Andraneros pour vos réponses très éclairantes.
    Je n’ai pas trop le temps, alors je vais faire très court (pour l’instant)


    @Andraneros

    Oui, dans la mesure où faire une demande quand on sait qu’il n’y aura pas de réponse est bien « trop attendre ». Non, dans la mesure où ton besoin est tout à fait naturel dans ton nouvel état.

    Tout d’abord et grâce à vos réponses je réalise que mon problème vient avant tout de mes attentes non verbalisées mais bien trop pressantes :
    > Attentes sûrement trop grandes de mes cessions prostatiques, car inconsciemment j’aimerai (comme certains ici) que cette pratique puisse me rassasier et me combler totalement de manière à avoir davantage d’indépendance et être moins en demande par rapport à ma compagne, malheureusement ça ne fonctionne pas pour moi…
    > Trop d’attentes et de désirs par rapport à ma compagne, surtout que mes séance qui devraient me rassasier de plaisir ne font qu’attiser mes désirs… De plus dès qu’elle sent une pression ça la bloque.
    Et c’est bien sûr de cette double attente non satisfaite que nait la frustration.


    @pcommep

    Elle a déjà dû remarquer que tu réagissais différemment. Est-elle au courant de ta pratique prostatique ?

    Oui car j’aurai beaucoup de mal à lui cacher tant mon comportement à changé depuis deux ans et demi et j’adore partager ce plaisir avec elle, bien qu’elle ait ses limites (pas question de Share ou de pegging pour l’instant)


    @andraneros

    C’est une question qui touche le cœur de ta personnalité. Je pense qu’à deux c’est mieux, comme toi. Ce qui nous grandit dans une relation à ce point intime c’est la capacité à donner le plaisir que l’on connaît et à recevoir celui que connaît l’autre. C’est une des formes du partage ultime. Tu as d’ailleurs bien eu plusieurs occasions de pratiquer cette forme de partage avec ta femme au cours de ton cheminement avec et sans aneros et avec ta copie de Pure Wand. Comment a-t-elle vécu ces moments, comment se les est-t-elle appropriés ? Que lui en reste-t-il ? Début juillet tu nous permettais de croire qu’il y avait une évolution positive.

    Oui il se peut que ce soit une question de personnalité ou de parcours, j’ai du mal à me satisfaire uniquement du plaisir prostatique alors que beaucoup semblent y arriver.
    Elle s’est habituée à mes pratiques et je sais qu’elle prends parfois du plaisir à me déclencher des A-less rien qu’en me caressant. Elle n’a pas de blocages non plus avec l’Aneros qu’elle m’introduit parfois lors d’un rapport, mais pour ce qui est du Pure Wand si je peux le porter en sa présence il lui est encore impossible de me l’ introduire car l’idée de me sodomiser avec un tel gode la trouble. (bien que l’insertion d’un doigt ou d’un Aneros puisse être considéré comme une sodomie)

    #32654
    aneveil
    Participant

    @Arousal

    Après un certain nombre d’années de mariage la vie de couple n’est plus la même. Et pour diverses raisons pratiques ma femme et moi avons été amenés « provisoirement » à faire chambre à part. Disons que mon nouveau, euh, hobby occupe une place laissée libre par ailleurs.

    Merci Arousal pour ce témoignage, mais est-ce que tes cessions te comblent au point de ne plus désirer de contact charnel ?
    et as tu besoin parfois d’éjaculer en fin de cession ?

    Pour ma part si je termine une cession par une masturbation (ce qui m’arrive parfois)
    cela a l’avantage de me “soulager” un moment et de me rendre ensuite moins désireux (de manière pressante) d’un contact charnel avec ma compagne.

    #32655
    Arousal
    Participant

    Disons que mes besoins de contact charnels sont moindres que par le passé, sans rapport avec la pratique de l’Aneros.
    La particularité du plaisir prostatique, c’est qu’il ne “rassasie” pas comme les orgasmes classiques, ce qui peut être un avantage (possibilité de poursuivre la session et les orgasmes à n’en plus finir, libido au taquet) ou un inconvénient si c’était justement le “soulagement” qu’on recherchait.
    La plupart du temps j’évite d’éjaculer en fin de session (Je n’en ai d’ailleurs plus vraiment envie maintenant), ça n’en rend la séance suivante que meilleure.
    Ca m’arrive néanmoins quand la tension sexuelle est vraiment trop importante au point de m’empêcher de m’endormir.

    #32659
    bzo
    Participant

    personnellement je fais partie de ces gens plutôt isolés socialement
    et c’est vrai aussi que cela fait un paquet d’années que je n’ai plus eu de relations sexuelles

    c’est quelque chose qui me pesait beaucoup avant, la masturbation étant le parent pauvre de l’acte sexuel,
    au-delà du soulagement immédiat, il n’apporte que frustration et perte de confiance en soi

    mais les choses ont changé depuis car la pratique prostatique
    ou plutôt ,disons, les pratiques basées sur la stimulation de la prostate aussi,
    cela a une toute autre ampleur,
    on a déjà évoqué le sujet mais dans l’absolu,
    la qualité, la quantité de sensations, le nombre des orgasmes, leur durée, leur puissance, il n’y a pas photo
    par rapport à un acte sexuel avec une autre personne,
    nos pratiques sont bien supérieures

    mais comme @aneveil l’écrit dans son texte initial, il y a le besoin d’altérité, un autre corps,
    on ne vit pas dans l’absolu,
    un autre corps, un e autre peau, des mouvements commandés par une autre volonté , une autre imagination,
    tout cela est irremplaçable

    le contact d’une autre peau contre sa peau, une autre chaleur, un autre sexe en chair, en nerfs et en sang

    compliqué tout cela,
    je peux pas vraiment dire que le sexe avec quelqu’un d’autre me manque vraiment,
    je suis au contraire des autres qui évoquent le sujet dans ce fil,
    tout à fait rassasié après mes séances
    mais je pratique au moins une heure tous les jours
    et puis ma pratique me procure , ce que j’appelle, un plaisir au féminin,
    je reçois, je suis un réceptacle qui se vide et qui s’emplit, je suis imbibé des pieds à la tête
    des sensations, du plaisir que j’éprouve dans l’instant

    j’ai un sentiment d’épanouissement total lors de mes séances,
    la sensation de chair en fleur, de complétude

    cela fait des mois et des mois que je ne me suis plus masturbé,
    me souviens plus quand a été la dernière fois,
    j’en sens pas le besoin,
    même quand de temps à autre je regarde du porno, (j’aime ces vidéo dites maison, d’amateurs, maladroites mais authentiques),
    après si j’éprouve du désir, du besoin,
    je me mets au lit, j’effectue une séance et je suis comblé

    #32671
    aneveil
    Participant

    Merci pour vos réponses,

    J’ai bien fait de lancer ce sujet car de mon côté, j’y vois beaucoup plus clair et les choses se sont débloquées de manière spectaculaires (à mon niveau et dans notre couple). (bon, j’ai aussi fait quelques boucles d’EFT mardi et je suis toujours étonné des résultats de cette pratique très simple)

    Il m’apparaît clairement que l’intention précédant la cession est primordiale car si inconsciemment j’entame une cession dans l’idée de pallier à un manque de contact corporel bien que l’excitation, les sensations délicieuses et les nombreux orgasmes soient bien là, au final je ne fais que nourrir la frustration, dans la mesure ou les principaux besoins étaient : un besoin de contact corporel, d’échanges sensoriels, ceci avant un désir de sensations fortes et d’explosions plus purement sexuelles. (c’est en fait le B A Ba de la CNV)

    Merci @bzo pour ta réponse sans détours.
    Je suis content que tu répondes car tu es certainement celui qui va le plus loin dans cette démarche solitaire assumée qui personnellement m’intrique beaucoup.


    @bzo
    :

    la qualité, la quantité de sensations, le nombre des orgasmes, leur durée, leur puissance, il n’y a pas photo
    par rapport à un acte sexuel avec une autre personne,
    nos pratiques sont bien supérieures

    Du point de vue des sensations je suis assez d’accord, bien que quand on commence à s’abandonner et à partager librement au plaisir prostatique en présence de l’autre cela prends une tout autre dimension.


    @bzo

    mais comme @aneveil l’écrit dans son texte initial, il y a le besoin d’altérité, un autre corps, on ne vit pas dans l’absolu,
    un autre corps, un e autre peau, des mouvements commandés par une autre volonté , une autre imagination, tout cela est irremplaçable

    Tu as l’honnêteté de reconnaître ce besoin d’altérite et je crois percevoir chez toi aussi un grand besoin de partage (qui est très présent chez moi aussi), du coup les textes journaliers que tu postes ici ne seraient-ils pas une dérivation (ou une sublimation?) de ce besoin de partage qui du coup ne passe pas par le corps ?
    Ton idée (pour moi totalement folle et même dangereuse) de te filmer ne procéderait elle pas de ce même besoin de partage et d’échanges ?

    Avec toute l’expérience sensorielle que tu as accumulé, n’aurais tu pas tenté de tester peu à peu ce que le contact d’un autre corps pourrait produire ? J’ai toutes les raisons de penser que ça pourrait être totalement différent de ce que tu as connu avant ton aventure Prostatique car je sais que cette expérience modifie totalement sa perception du toucher et des caresses de l’autre.
    Par exemple histoire de commencer à dose homéopathique, une séance de massage (pas forcément érotique dans un premier temps) pourrait peut être t’éclairer sur l’éventuel potentiel de nouvelles expériences à deux.


    @Arousal

    La plupart du temps j’évite d’éjaculer en fin de session (Je n’en ai d’ailleurs plus vraiment envie maintenant), ça n’en rend la séance suivante que meilleure.
    Ca m’arrive néanmoins quand la tension sexuelle est vraiment trop importante au point de m’empêcher de m’endormir.

    J’ai aussi de moins en moins de plaisir à éjaculer mais si (comme toi mais plutôt le matin) la tension sexuelle risque d’être trop forte après la cession, je préfère opter pour un Super T afin de pouvoir travailler tranquillement la journée. 😉

    #32673
    Helixir4
    Participant

    Bonjour à tous,

    Ce message fait un echo particulier dans mon ressenti de la pratique sur bien des points.
    Moi aussi j’éprouve un besoin fort de partager avec mon épouse quelque chose après une séance, quelle soit finie par une masturbation ou pas. Pour moi rien ne peut remplacer deux corps qui se donnent du plaisir et s’entrelacent. Un besoin fort aussi que ma compagne participe à ces séances. Difficile d’avoir une pratique solitaire par la prostate et totalement différente avec ma femme. Mais ce n’est pas gagné car l’autre point commun avec aneveil est le fait que cette pratique (pour l’instant) n’est pas partagé physiquement avec ma femme comme je le souhaiterais. Elle sait tout mais ne participe pas ou seulement via des caresses.
    Du coup j’ai le même sentiment. Je crois que je commence certaines séances avec l’espoir que ma femme me rejoigne. Et dans ce cas, la frustration est la en sortie.
    De mon coté impossible de ne pas finir sur une masturbation sinon je suis trop demandeur, à fleur de plaisir et ma femme sent une pression. Et pour le coup j’ai des orgasmes incroyables après et une descente limitée.
    Moi aussi j’ai fortement progressé avec le Programs JR. Autre point commun.
    Bonne journée

    #32674
    oilofozil
    Participant

    Voilà ce ce que je souhaitais aussi trouver sur ce forum:
    Le débat sur les plaisirs partagés ou non.
    Je remarque quant à moi, que plus la pratique de l’orgasme prostatique se développe (j’en suis à 5 ans et assidu…) , plus les rapports avec ma douce sont intenses de mon côté; mais malgré tout le fossé se creuse niveau qualité, je deviens quasiment hystérique sous ses caresses et l’orgasme éjaculatoire devient incroyablement bon. Le sien restant de très bonne facture selon ses vocalises, mais elle a été toujours moins curieuse pour découvrir d’autres perspectives.
    La routine s’est installée aussi, comme j’ai pu lire par ailleurs.
    Le décalage se crée, sans pour autant créer une césure entre nous.
    Toutefois, je ressens une sorte de culpabilité, allez savoir pourquoi.
    Faut-il aller chercher une autre dame d’un appétit équivalent ?
    Je terminerai en témoignant de l’incroyable progression constante du plaisir, de ses nuances et de sa violence insolente.
    Comment nos compagnes pourraient-elles accompagner ces sessions sans se poser la question de la disproportion des plaisirs.
    J’ai l’impression d’être devenu un mauvais amant, et pourtant…
    Je sollicite le modérateur de ce forum:
    Saurons-nous un jour le nombre de personnes qui seront décédées en pleine jouissance prostatique ?
    Hélas elle ne seront pas là pour témoigner.
    On devrait faire chaque fois l’appel en fin d’année.
    J’ai l’impression que mon agonie sera purement prostatique, mais pas tout de suite SVP !
    Y aura tellement d’autres séances à appréhender d’ici là.
    A partager avec des femmes avides pour moi hétéro, mais je ne suis pas moixiste !
    Le champ est large donc.

    #32675
    Andraneros
    Participant

    Bonjour @Helixir4.
    Je suis vraiment heureux de lire que tu progresses « fortement » même si tout n’est pas parfait et l’accord avec ta femme aussi harmonieux que tu le souhaites. Quand tu nous dis :

    j’ai des orgasmes incroyables après et une descente limitée.

    Qu’entends-tu par « descente limitée » ? Faut-il comprendre qu’après « des orgasmes incroyables » tu restes en état d’excitation prêt à recommencer sans ressentir de perte d’énergie sexuelle ? Faut-il comprendre que tu continues à avoir des vagues de plaisir même après ton éjaculation ?

    Bon cheminement @Helixir4.

    #32676
    aneveil
    Participant

    [Je reposte ma réponse plu haut à cause de b-quote mal placés, qui la rendent incompréhensible
    (je ne peux pas corriger…)]

    Merci pour vos réponses,

    J’ai bien fait de lancer ce sujet car de mon côté, j’y vois beaucoup plus clair et les choses se sont débloquées de manière spectaculaires. (bon, j’ai aussi fait quelques boucles d’EFT mardi et je suis toujours étonné des résultats de cette pratique très simple)

    Il m’apparaît clairement que l’intention précédant la cession est primordiale :
    Si inconsciemment j’entame une cession dans l’idée de pallier à un manque de contact corporel
    bien que l’excitation, les sensations délicieuses et les nombreux orgasmes soient bien là, au final je ne fais que nourrir la frustration, dans la mesure ou les principaux besoins étaient : un besoin de contact corporel, d’échanges sensoriels, ceci avant un désir de sensations fortes et d’explosions plus purement sexuelles.

    Merci @bzo pour ta réponse sans détours.
    Je suis content que tu répondes car tu es certainement celui qui va le plus loin dans cette démarche solitaire assumée qui personnellement m’intrique beaucoup.

    @bzo

    la qualité, la quantité de sensations, le nombre des orgasmes, leur durée, leur puissance, il n’y a pas photo
    par rapport à un acte sexuel avec une autre personne,
    nos pratiques sont bien supérieures

    Du peint de vue des sensations je suis assez d’accord, bien que quand on commence à s’abandonner et à partager librement au plaisir prostatique en présence de l’autre cela prends une tout autre dimension.


    @bzo

    mais comme @aneveil l’écrit dans son texte initial, il y a le besoin d’altérité, un autre corps,
    on ne vit pas dans l’absolu,
    un autre corps, un e autre peau, des mouvements commandés par une autre volonté , une autre imagination,
    tout cela est irremplaçable

    Tu as l’honnêteté de reconnaître ce besoin d’altérite et je crois percevoir chez toi un grand besoin de partage (qui est très présent chez moi aussi), du coup les textes journaliers que tu postes ici ne seraient-ils pas une dérivation (ou une sublimation?) de ce besoin de partage qui du coup ne passe pas par le corps ?
    Ton idée (pour moi totalement folle et même dangereuse) de te filmer ne procéderait elle pas de ce même besoin de partage et d’échanges ?

    Avec toute l’expérience sensorielle que tu as accumulé, n’aurais tu pas tenté de tester peu à peu ce que le contact d’un autre corps pourrait produire ? J’ai toutes les raisons de penser que ça pourrait être totalement différent de ce que tu as connu avant ton aventure Prostatique car je sais que cette expérience modifie totalement sa perception du toucher et des caresses de l’autre.
    Par exemple histoire de commencer à dose homéopathique, une séance de massage (pas forcément érotique dans un premier temps) pourrait peut être t’éclairer sur l’éventuel potentiel de nouvelles expériences à deux.


    @arousal

    La plupart du temps j’évite d’éjaculer en fin de session (Je n’en ai d’ailleurs plus vraiment envie maintenant), ça n’en rend la séance suivante que meilleure.
    Ca m’arrive néanmoins quand la tension sexuelle est vraiment trop importante au point de m’empêcher de m’endormir.

    J’ai aussi de moins en moins de plaisir à éjaculer mais si (comme toi mais plutôt le matin) la tension sexuelle risque d’être trop forte après la cession, je préfère opter pour un Super T afin de pouvoir travailler tranquillement la journée. 😉

    #32677
    Arousal
    Participant

    @aneveil

    J’ai aussi de moins en moins de plaisir à éjaculer

    Alors non je n’ai pas moins de plaisir à éjaculer, c’est juste que je préfère ne pas le faire trop souvent pour rester à un certain niveau d’excitation sexuelle qui facilite le plaisir prostatique.
    Mais je me demande si au fil du temps l’intrication forte entre ma sexualité prostatique et pénienne ne se relâche pas. Il m’est arrivé ces derniers temps de sentir ma prostate toujours excitée peu après une éjaculation.

    #32678
    Andraneros
    Participant

    Bonjour @oilofozil.
    Votre retour sur le forum s’est fait quelques minutes trop tard pour que j’ajoute votre témoignage à mes commentaires sur les fantastiques progrès d’ @epicture.
    Vous dites :

    Le décalage se crée, sans pour autant créer une césure entre nous.

    C’est une des grosses difficultés que doivent vaincre nos amis qui ont su ou pu développer leurs aptitudes orgasmiques à de tels niveaux. Quand un homme mono-orgasmique essentiellement sensible à des caresses génitales devient un être multi-orgasmique, dont les zones érogènes s’étendent à tout le corps, capable de vivre des orgasmes prolongés renversants par la seule force de son esprit, aussi souvent qu’il le désire, il devient à tous points de vue un homme nouveau et si le lien avec sa femme ou son compagnon n’est pas très solide le risque d’une fracture est très fort. Celle ou celui qui, au sein du couple, ne peut ni partager une telle évolution, ni la suivre, ni l’accepter se retrouve face à un inconnu, ce qui peut très vite devenir, dans la frustration qu’engendre cet écart, face à un « monstre ».
    En sens contraire je partagerais votre ressenti :

    je ressens une sorte de culpabilité,

    si j’avais l’impression que ma femme éprouvait un sentiment d’abandon ou si elle avait l’impression de vivre avec un inconnu.

    J’ai l’impression d’être devenu un mauvais amant, et pourtant…

    En ce qui concerne les pratiquants du plaisir prostatique ils constatent et témoignent que plus ils avancent dans la maîtrise de leurs aptitudes orgasmiques, plus ils se sentent en communion avec leur partenaire quand elle ou il accepte leur transformation. C’est bien ce que je ressens. Mon sentiment, issu de mon expérience, est qu’en outre plus mes orgasmes sont puissants, plus ils durent, plus ils se répètent plus ma femme se met à vivre mon plaisir, plus elle s’abandonne au sien. Nous touchons ce qu’Adam décrit dans ses expériences d’orgasmes tantriques, de circulation de l’énergie.

    Mon bonheur est que ma femme a accepté mon cheminement, sans trop vouloir y participer au début (la lenteur de mon évolution a sans doute facilité son acceptation). Elle a ainsi pu constater que je changeais à l’occasion de nos ébats. Elle a pu constater que mois après mois je « m’occupais beaucoup mieux » d’elle. Elle a pu constater que je jouissais avec de moins en moins de retenue, ce qui l’a conduit à faire de même sans même en être consciente. Pour reprendre une expression à la mode en politique économique elle a bénéficié d’un effet de ruissellement(sans jeu de mots bien sûr !). A partir du moment où elle a accepté de laisser paraître son envie de jouir même en face de moi, en brisant les tabous issus de son éducation, elle a découvert qu’elle pouvait jouir elle aussi beaucoup plus profondément. A ce point elle a compris ce qu’était mon cheminement. Depuis elle en fait partie, de même que je fais partie de celui qu’elle entreprend désormais.

    Vous demandez @oilofozil :

    Saurons-nous un jour le nombre de personnes qui seront décédées en pleine jouissance prostatique ?

    En fait jamais parce qu’il y a forcément un complot pour déclarer toutes les morts orgasmiques comme des crises cardiaques. Sauf si on retourne la question en considérant la majorité de ces dernières sont en réalité des morts causées par l’Orgasme Suprême !

    Bon cheminement @oilofozil.

    #32682
    Helixir4
    Participant

    Exactement un décalage peut se mettre en place. je le vis aussi. On ne va pas tous à la même vitesse ni l’envie d’explorer tous ce coté la. Difficile d’accepter pour les deux parties ces éléments.
    Pour te répondre andraneros oui après une séance avec masturbation ou non je me sens plus vivant sexuellement avec l’envie de recommencer rapidement.

    #32683
    Andraneros
    Participant

    Pour en revenir au sujet initial posé par @aneveil, il semble qu’en plus de la satisfaction profonde, bien supérieure à celle que procure le plaisir de l’orgasme obtenu à la force du pénis, le plaisir prostatique, vécu par ceux qui s’y plongent à volonté, devient une barrière à des ébats partagés voire à de simples échanges sur la sensualité de chacun des partenaires. Ce sont deux causes qui conduisent à cette situation d’autarcie, dans laquelle on ne va plus chercher ailleurs au risque d’être rejeté ce dont on profite seul avec tant de facilité.

    Le sujet est d’autant plus sensible qu’il touche ce que nous avons de plus intime et est encore couvert par l’interdit qui pèse sur le plaisir sexuel partagé ou solitaire. La solitude est une voie de confort qui permet d’éviter tant de conflits.

    Bon cheminement à vous tous.

    #32684
    bzo
    Participant

    on ne va plus chercher ailleurs au risque d’être rejeté ce dont on profite seul avec tant de facilité.

    c’est assez proche , je dois dire,
    je suis découragé à l’avance par toutes les étapes nécessaires pour arriver à une relation avec quelqu’un
    et je ne me sens pas d’aplomb non plus pour faire usage de ces sites de rencontre orientés baise

    sans même parler de la nécessaire étape de retrouvailles au lit avec le corps d’une ou d’un autre,
    étape qui serait bredouillée, ratée, toute en confusion, toute en maladresses et hésitations de ma part,
    étant donné la durée maintenant assez impressionnante (pas mal d’années)
    que je n’ai plus approché intimement quelqu’un

    en fait, avec le développement de ma pratique,
    de ce que j’appelle mon plaisir au féminin qui a pris de telles proportions,
    j’ai l’intuition que mon plaisir passerait essentiellement par l’assouvissement de celui de ma partenaire,
    tellement je me reconnaîtrais en ce qu’elle vit,
    tellement je me sentirais à l’unisson avec ce qu’elle vit
    et je ne suis pas sûr que les proportions que prendrait aussi mon plaisir
    ne décontenancerait pas, voire ne provoquerait pas du rejet

    freak sexuel?

    #32685
    bzo
    Participant

    en continuation…

    ma situation actuelle est un peu paradoxale,
    cet éloignement prolongé de l’acte sexuel avec d’autres
    car j’ai eu une jeunesse très débridée,
    génération post-hippies, amour libre parmi certains dont je faisais partie
    amour à deux, à trois, à quatre et plus,
    expériences bisexuelles

    c’était une fête charnelle totalement libre de toute contrainte,
    on couchait par-ci, par-là,
    le Sida n’existait encore pas encore, le nombre de chaude-pisse que j’ai attrapé!

    c’était encore une époque coincée du cul,
    on avait pas encore offert en pâture à la jeunesse
    le sexe comme une activité comme une autre,
    on faisait l’amour n’importe quand, n’importe comment
    mais il y avait tout de même une notion d’émerveillement,
    une notion de se rapprocher au plus près les uns des autres,
    une tentative de communion charnelle
    qui planaient sur l’acte, je trouve,
    ce n’était jamais banal, jamais machinal , même si de nombreuses fois répétés

    le sexe s’est banalisé, la chair est devenu essentiellement triste (et vulgaire)
    d’après ce que je vois ces dernières années

    #32687
    lighteningbolto
    Participant

    Autosexuel?
    Pour ma part non. Je vis l’orgasme prostatique comme un complement à une vie sexuelle standard. Pouvant faire de l’aless, elle permet de prendre beaucoup de plaisirs supplémentaiee et d’avoir une energie sexuelle communiquante qui favorise les relations de couple. Et après un orgasme prostatique, l’orgasme ejaculatoire gagne toujours en intensité. C’est top!
    Meme dans ma pratique solitaire, je finis quasiement toujours “normalement”, pour 3 raisons:
    1 ca calme les ardeurs, sinon l’exitation perdure.
    2 Après avoir tant stimulé la chambre du sperme, je pense pas que ca sois sain de garder ca en nous! Il est recommander aux hommes d’ejaculer de temps en temps, c’est sain et physiologique.
    3. Justement pour ne pas devenir autosexuel ou pertuber ma sexualité standard. Je veux que ca reste un “ajout” et non un “remplace” 😉
    Et sinon pour moi, la pratique de l’aless ou avec Aneros, aussi bon sont les sensations et les orgasmes, ne pourront pas me faire douter que le sexe à deux est unique. Impossible d’immaginer une vie sans. Pour moi au final c’est très complémentaire 🙂

    #32870
    Envole
    Participant

    Hello,

    quelques petites réflexions sur ce sujet qui à mon sens est au coeur de certains problèmes d’incompréhension entre les genres…

    A mon sens il y a une telle chape de plomb sur le vécu du plaisir selon les genres qu’il est encore très difficile pour beaucoup de gens de visualiser et d’accepter qu’une personne d’un genre donné vive le plaisir d’une façon qui est traditionnellement vue comme celle de l’autre genre : par exemple un homme multi-orgasmique, à la sensualité à fleur de peau (et de prostate !), ou une femme qui aimerait prendre son homme avec un gode-ceinture ou qui serait adepte d’un sexe rapide et plutôt très tonique (genre “à la hussarde”). D’où les difficultés à rencontrer des hommes qu’ont certaines femmes avec cette sensibilité (beaucoup d’hommes pensant que la force et la position dominante doit forcément être de leur côté et faire partie de leur plaisir, pas de celui de leur partenaire féminine dont ils attendent plutôt douceur et sensualité), et les difficultés qu’ont des hommes ultra-sensuels à faire accepter leur sensualité à une partenaire féminine (qui peut se sentir “dépossédée” de sa sensualité, alors qu’en fait elle est juste dominée par un cliché qui fait de l’homme au lit un marteau-pilon sans âme…j’exagère volontairement !!!)

    D’autre part il y a cette obsession sexuelle des hommes, ce désir de possession sexuelle sur les femmes, qui là aussi à mon sens peut également être vu comme un construit social, le schéma patriarcal ayant voulu transformer les femmes en possessions des hommes. Donc dans la possession sexuelle de la femme, il y a le sentiment aussi de la possession de la puissance sociale…Une part de l’obsession sexuelle des hommes proviendrait donc de la pure volonté de puissance des hommes…Je dis ça parce que j’ai vécu, en assumant mon transgenrisme, la fin du désir de possession des femmes, et j’ai compris tout le côté superficiel de ce désir : superficiel parce que c’est en partie un construit social, mais aussi superficiel parce qu’il ne tend à voir les femmes que comme des corps mis à disposition. La preuve de cette réalité : il suffit que les femmes se maquillent moins, se mettent des vêtements moins moulants, moins colorés, moins chatoyants, et la propension des hommes à leur “sauter dessus” diminuera beaucoup. D’ailleurs une femme qui est fatiguée et n’a pas envie de passer une soirée à faire la conversation de la drague avec des hommes sait qu’il suffit qu’elle ne se maquille pas trop et qu’elle s’habille sobrement pour passer un moment assez tranquille. Donc pour résumer, dans le besoin des hommes pour la rencontre charnelle avec les femmes, il y a à la base beaucoup d’absence de considération pour la personne féminine et beaucoup de focalisation sur la domination de leur corps. C’est comme une addiction à la puissance physique et sociale, découlant de la “loi du plus fort”, et une fois qu’on se désaccoutume de cette drogue du sentiment de puissance, on s’aperçoit que les besoins sexuels sont moins pressants. Et parfois on commence à découvrir sa propre sensualité…Ou alors parfois c’est en commençant à découvrir sa propre sensualité qu’on s’aperçoit qu’on a moins besoin du corps féminin (ou d’un autre partenaire) pour se faire plaisir.

    J’ai conscience que tout ceci est assez généralisant, et peut-être certain.e.s prendront ça pour un vaste délire, mais j’ai tendance à penser que je ne suis pas loin d’une forme de vérité…

    Et je pense que c’est quand les deux partenaires ont dépassé tout ça, les clichés sur le comportement des genres au lit, et le côté “construit social” du sexe, qu’une vraie rencontre peut se produire, au niveau des âmes, par la voie charnelle. Pas étonnant alors que cette rencontre soit si rare, puisque tout ce que je viens de raconter paraîtra ahurissant à au moins 80% de la population, voire plus…Et pas étonnant que quand un homme découvre toute sa sensualité intérieure, il puisse aussi parfois se désintéresser de l’amour avec un.e partenaire, si ce ou cette partenaire n’arrive pas à comprendre ou accepter ce nouveau vécu du plaisir chez l’autre.
    Le plus comique étant que souvent, avant cette découverte par le partenaire masculin de son plaisir, si sa partenaire féminine s’est montrée moins intéressée au cours du temps par la sexualité, c’est parce qu’elle-même n’a pas senti ses désirs et son potentiel de plaisir s’épanouir dans la relation, et ceci en partie parce que son partenaire masculin n’a pas su comprendre comment fonctionne le plaisir de sa partenaire…Faute de le vivre de l’intérieur !
    Donc en fait tout ceci est bien dommage, parce que c’est quand le partenaire masculin découvre le vécu intérieur du plaisir qu’il va être encore plus capable à mon sens d’accompagner le vécu intérieur du plaisir de sa partenaire féminine…C’est là que pourrait se passer la vraie rencontre…Mais malheureusement c’est souvent la tête qui bloque, le fait de ne pas vouloir voir son partenaire changer, mais aussi de ne pas connaître vraiment son corps (finalement les femmes ne se donnent le droit d’explorer la réalité de leur potentiel de plaisir que depuis peu, et encore pas toutes)…

    Enfin je rassure @lighteningbolto : en fait ça ne pose aucun problème de ne pas éjaculer, la nature a prévu un mécanisme qui permet que le sperme produit mais non éjaculé soit recyclé à l’intérieur du corps. Par contre l’éjaculation stimule la production de sperme, donc quand on éjacule fréquemment on a tendance à produire plus au jour le jour.

    #32889
    sasori no chitsu
    Participant

    Aneveil,
    Moi et ma compagne n’avons pas le même appétit sexuel. Concrètement, si ça tenait à moi, on ferait l’amour presque tous les jours (je dis ça mais quand ça arrive qu’on le fasse tous les jours je finis par fatiguer avoir besoin d’une pause d’un jour ou deux). Et je le vivais mal à un moment donné parce que la frustration… c’est frustrant. Sachant que moi je ne suis pas encore dans le plaisir prostatique.
    Alors nous avons mis en place une “stratégie” de couple, parce que cette différence de rythme a finit par peser sur notre relation. La stratégie c’est que quand j’ai envie et que je sens que je vais avoir du mal à passer à autre chose, je lui demande si je peux “venir sur elle”. Nous allons dans le lit (si on y est pas déjà), je baisse sa culotte et elle s’allonge sur le ventre. Avec ou sans lubrifiant je me masturbe entre ses fesses (vous m’avez compris, sans les mains), je me laisse aller à haleter, à lui faire des bisous sur le dos, dans le cou etc. Elle aime bien, c’est comme un massage. Moi ça me fait partager de la sensualité, c’est à dire ce besoin d’altérité dont tu parles. Parfois, parfois cela se transforme en relation sexuelle, parce que ça peut l’exciter et que mon sexe peut aussi bien rester à la surface (près à éjaculer sur son dos) comme aller titiller sa vulve. Pour peu qu’il y ai du lubrifiant, la pénétration peut être très progressive (je rentre quelques millimètres, puis un peu plus…). Parfois je vais plutôt masser son anus avec mon gland – sans la pénétrer malheureusement ça elle ne veut pas. Mais même quand ça reste du sexe solo, c’est à dire si ni une pénétration, ni même une stimulation (caresses, sextoy) la menant l’orgasme ne l’intéresse à ce moment là, c’est quand même un partage et c’est quand même sexuel au niveau du vécu puisque je finis par éjaculer sur elle (sur le dos, entre les fesses, ou sur les seins si je lui dis de se retourner au dernier moment). Mais voilà, ça c’est possible si elle comprend, on du moins accepte le décalage du désir et si elle veut que tout le monde se sente bien. On a mis du temps à mettre ça en place mais je dirais qu’à un moment ça nous a beaucoup aider à aller mieux ensemble. Déjà parce que je sais que si vraiment j’ai envie, j’aurai cette possibilité. Et puis après je me sens mieux, elle est contente, elle a pris soin de moi sans trop faire d’effort (les effort c’est pas son truc).
    C’est un exemple d’adaptation qui marche bien pour nous avec nos particularité (ma copine n’a pas beaucoup d’énergie), mais il faut que vous inventiez les votres. Le principal est d’en discuter (de toute façon la clé de la réussite dans un couple selon moi c’est la communication). Peut-être qu’elle pourrait te masturber de temps en temps, faire des choses simples qui te stimulent et comblent ton besoin d’altérité, si elle est dans l’envie de prendre soin de toi. Et pour qu’elle soit dans cette envie il faut prendre soin d’elle en retour, même si ça n’a rien à voir avec le sexe, lui faire de bons plats, lui masser la tête, etc. Le décalage de désir sexuel trouve selon moi sa solution dans une dynamique de couple qui doit se porter vers le “prendre soin”. Il est évident qu’un homme a besoin de tendresse sexuelle, de bienveillance sexuelle. Le désir féminin y répond mais en son absence, il y a des formes alternatives de “prendre soin sexuellement”. A vous de voir ce qu’elle accepte de faire quand elle n’est pas dans le désir sexuel pure et dur : c’est sans doute moins agréable de faire une fellation quand on a pas envie de sexe, mais prêter ses fesses ou ses seins s’ils sont de tailles suffisante pour ça (de mon côté c’est pas jouable, sinon on le ferait) ou masturber manuellement, ça peut être la solution. Une règle d’or : c’est donnant-donnant !

    #32899
    lighteningbolto
    Participant

    Je veux bien te croire sur parole @Envole, j’avoue que j’ai pas fait de recherche sur le sujet ^^ Cependant, on dit toujours que la masturbation est saine notamment pour la prostate, et j’ai toujours cru que c’était du au fait que vider les réserves était plus sain de garder cela en soi (par exemple pour des questions de pression interne, de semence qui “tourne” un peu et est donc agressif pour les parois interne. Bref ce genre de truc.
    @Sasori c’est chouette que vous avez trouvé un moyen de vous équilibrer 🙂

    #32909
    Envole
    Participant

    Hello,
    je pense que ce qui est “sain” dans la masturbation c’est la stimulation de la prostate surtout, pas forcément le fait d’éjaculer…Pour le reste comme je te l’expliquais le sperme s’il n’est pas éjaculé est stocké quelques jours puis digéré par le corps qui en sécrète un nouveau…D’ailleurs apparemment les spermatozoïdes qui résistent le plus sont ceux qui transportent les gènes femelles, donc il paraît que si on veut faire des enfants, on aura plus de chances d’avoir des garçons en éjaculant souvent (et donc en donnant à sa compagne pour la fécondation de l’ovule du sperme “tout frais”), tandis que si on n’a pas éjaculé depuis plusieurs jours, lors de l’acte sexuel, les spermatozoïdes qui restent auront plus de chances de donner naissance à des filles…Enfin bon ça n’a pas de rapport avec le sujet, mais c’est assez peu connu et ça peut en intéresser certain.e.s peut-être !!!!
    Tout le meilleur, beaucoup de plaisir !!!!
    Naomi

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