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  • #35687
    zoe
    Participant

    Bonjour à tout.e.s 🙂

    Je suis une femme et mon compagnon a récemment accepté d’aborder le sujet de l’orgasme prostatique -il faut un certain temps pour dépasser la gêne/honte/appréhension…

    Personnellement, j’avais depuis longtemps le fantasme de pouvoir partager ça avec lui, et mes quelques allusions alliées à quelques articles feministes sur la question ont fini par faire leur chemin.

    Etant renseignée depuis un moment sur le sujet, j’ai lu le traité d’Aneros, ainsi que de nombreux témoignages: et si je suis ici c’est plutôt pour avoir des conseils car dans notre cas, l’exploration en solitaire ne l’attire pas vraiment.

    Nous avons essayé plusieurs fois, en utilisant uniquement mes doigts comme stimulation de la prostate et également stimulation du pénis, bien que ce soit déconseillé pour ma phase de «rewiring» mais c’est pour le moment nécessaire pour luo de se raccrocher à des sensations connues, car les nouvelles sensations semblent difficile à apprivoiser.

    Pour le moment, cela semble prometteur et agréable, nous sommes tous les deux très motivés pas ces nouveaux plaisir 🙂

    Si vous avez des conseils pour améliorer les sensations, si des hommes etant passés par une exploration en couple ou des femmes avec plus d’expérience peuvent m’éclairer sur des choses à faire/ne pas faire, des positions, gestes etc, je suis preneuse 🙂

    #35688
    Andraneros
    Participant

    Bonjour @zoe, bienvenue sur notre forum, bienvenue à votre compagnon, bienvenue à votre couple.

    Vous nous présentez une situation qui est nouvelle sur notre forum :

    Je suis une femme et mon compagnon a récemment accepté d’aborder le sujet de l’orgasme prostatique

    Je suis doublement heureux de votre message. D’une part parce que vous êtes une femme et je regrette que vous soyez si peu nombreuses en proportion sur le forum même sur les sujets qui ne sont pas centrés sur le plaisir masculin et d’autre part parce qu’en nous questionnant vous nous permettez de discuter du plaisir prostatique autrement qu’à travers une pratique solitaire. Merci @zoe d’avoir choisi d’ouvrir ce sujet qui va être source de réflexions nouvelles et, j’espère, de témoignages complémentaires.

    Parlons d’abord de vous puisque vous nous interrogez. Je comprends que vous êtes à l’origine de cette exploration :

    j’avais depuis longtemps le fantasme de pouvoir partager ça avec lu

    Je pense que vous avez implicitement répondu à la 1ère question qui me vient à l’esprit en nous disant que vous avez

    lu le traité d’Aneros, ainsi que de nombreux témoignages:

    Vous savez donc que le plaisir prostatique n’est pas automatique, comme peut l’être celui de l’orgasme et de son éjaculation obtenus en caressant le pénis. Vous savez aussi que la découverte de l’orgasme prostatique peut demander un apprentissage éventuellement long pour certains hommes.

    J’ai d’autres questions qui vous concernent :

    j’avais depuis longtemps le fantasme de pouvoir partager ça avec lui

    Qu’entendez vous par « partager » ?
    • Est-ce que vous souhaitez par ce moyen l’aider à faire tomber certaines barrières qui limitent vos ébats aujourd’hui ?
    • Est-ce que vous souhaitez devenir spectatrice de ses réactions quand il sera submergé par une succession d’orgasmes ?
    • Est-ce que vous souhaitez le sentir jouir sans fin quand il sera en vous ?
    • Est-ce que vous souhaitez être celle qui va lui apprendre à jouir autrement, son initiatrice dans un rôle de maîtresse Jedi formant son padawan ?
    Enfin :
    • Est-ce que vous êtes prête à ce que votre relation soit profondément modifiée par la transformation de sa sensualité sous l’effet du développement de son aptitude à jouir ?

    Parlons maintenant de votre compagnon.

    il faut un certain temps pour dépasser la gêne/honte/appréhension

    Il est clair que l’idée de cet apprentissage ne vient pas de lui et que ses futures découvertes risquent d’être lentes s’il est freiné par un rejet même résiduel

    dans notre cas, l’exploration en solitaire ne l’attire pas vraiment.

    Je comprends qu’il n’assume pas cette nouvelle approche de son plaisir et qu’il reste dans une posture passive, sans initiatives donc sans responsabilité.
    • Quelles étaient ses barrières et surtout où en est-il aujourd’hui après l’initiation dont il a bénéficié auprès de vous ?
    • Après cette phase d’initiation anale manifeste-t-il une envie de poursuivre l’exploration et le développement d’une nouvelle zone érogène ?
    Vous nous dites :

    les nouvelles sensations semblent difficiles à apprivoiser.
    Pour le moment, cela semble prometteur et agréable, nous sommes tous les deux très motivés pas ces nouveaux plaisir

    C’est un très bon point. Encouragez-le. Il vient de passer la tête, le reste du corps doit suivre…
    • Quels sont ses compétences et son intérêt pour la pratique des contractions périnéales, anales, exercices de Kegel, pour la pratique de la respiration abdominale, pour la pratique de la relaxation ? Toutes ces techniques sont des accélérateurs de progrès et peuvent être pratiquées en complément ou en dehors de vos ébats érotiques.
    • Accepte-t-il « naturellement » l’idée de devoir « apprendre » à jouir autrement alors que tout est si facile avec l’orgasme éjaculatoire (sauf peut-être recommencer à volonté) ?
    • A-t-il lu le Traité d’Aneros et parcouru notre forum (et éventuellement d’autres forums sérieux) ? Si oui qu’en pense-t-il ? Sinon je l’encourage à le faire, ce qui lui permettra de comprendre votre fantasme et de se l’approprier. Il s’apercevra en même temps que notre communauté n’est pas plus folle que le monde qui nous entoure.
    • Parmi les conseils je ne peux que l’encourager à tester l’insertion d’un masseur Aneros Helix en complément des massages manuels que vous lui prodiguez. Il s’apercevra que le masseur est très fin, très léger. Il s’apercevra que le masseur fait naître des sensations par sa seule présence sans rien faire de particulier, le « do nothing » des forums anglo-saxons. Il pourra le porter à titre d’essai pendant vos ébats habituels pour s’apercevoir qu’il peut jouer un rôle inattendu pour son plaisir.
    • A-t-il l’habitude de se masturber seul ou avec vous ? Si oui il devrait être facile de l’aider à découvrir la pratique du massage prostatique en solo sous forme de méditation sexuelle. Si non tant qu’il ne s’y met pas ses progrès seront limités au temps de massage prostatique que vous lui consacrerez. Dans ce cas soyez aussi disponible et patiente que possible pour l’accompagner au bout de SON plaisir.
    • Vous nous dites :

    également stimulation du pénis, bien que ce soit déconseillé pour la phase de «rewiring» mais c’est pour le moment nécessaire pour luo de se raccrocher à des sensations connues

    Il me paraît normal que dans votre situation particulière la stimulation du pénis soit nécessaire. Ne culpabilisez surtout pas sur ce point. C’est clairement vous qui l’emmenez faire cette belle découverte. IL faut donc l’encourager à vous suivre. Si votre approche fonctionne, c’est la bonne. L’intérêt de séparer la stimulation du pénis de celle de la prostate est de faciliter la perception des sensations très subtiles générées au début par celle-ci en comparaison avec celles très puissantes générées par celui-là.
    Dans votre cas a stimulation du pénis a quand même l’avantage de faire gonfler la glande prostatique sous l’effet de l’excitation. Elle devient ainsi plus facile à localiser et à masser et en même temps plus sensible à la stimulation. Ce sont 2 avantages dont vous pouvez tirer profit pour votre massage. Pour réduire l’inconvénient mentionné au dessus vous pouvez alterner les massages ou quand il commence à être vraiment très excité à lui imposer un « moment prostatique ». Dialoguez en permanence avec lui car vous serez le « Jiminy Criquet » prostatique d’un Pinocchio éjaculateur.
    Vous dites :

    les nouvelles sensations semblent difficile à apprivoise

    C’est vrai en général et sans doute encore plus pour lui. Il mérite donc tous vos encouragements et vous devez l’aider à progresser à son rythme sans aucune pression.

    Pour le moment, cela semble prometteur et agréable, nous sommes tous les deux très motivés pas ces nouveaux plaisirs

    C’est le mot de la fin. Il me fait très plaisir. Continuez ainsi, goûtez avec gourmandises ces moments de complicité pendant lesquels vous l’aidez à faire une grande découverte, en douceur, avec amour et avec une excitation qui ira en s’amplifiant au rythme de ses progrès.

    N’oubliez pas que votre compagnon doit peu à peu s’approprier cette nouvelle forme de jouissance que vous lui apportez. Bon cheminement @zoe, bon cheminement à votre compagnon, bon cheminement à votre couple.

    #35689
    zoe
    Participant

    Bonsoir Andraneros, et merci pour l’accueil 
    C’est vrai qu’il n’y a pas beaucoup de femmes, et c’est aussi pour ça que j’ai décidé de poster ce message, les autres témoignages ne répondent pas vraiment à toutes mes questions et je me sens assez extérieurs aux conseils “techniques” étant donnée que je ne suis moi même pas dotée de cette fameuse prostate!
    Alors pour être exacte, c’est moi qui ai abordé légèrement le sujet, mais récemment c’est lui qui a choisi de m’en reparler, se sentant prêt. J’en profite d’ailleurs pour remercier @adam de son intervention dans le podcast « Les couilles sur la table » car ça a joué un rôle dans son évolution de pensées !

    Par partager, j’entends bien sur toutes ces choses : sa décision de me laisser explorer son corps veut dire beaucoup pour moi car jusqu’à présent les nouveautés étaient sur mon corps, pas sur le sien. Cette confiance est très excitante, j’espère qu’elle aboutira à un lâcher prise de sa part, chose que les hommes ont trop peu l’occasion d’expérimenter sans la sexualité « hétéro classique ».
    Je pense que les barrières psychologiques ont commencé à s’effacer, et à mesure qu’il ressent et apprécie ces nouvelles sensations, le plaisir que j’éprouve à réellement contrôler les choses, à être active et à l’origine de ses sensations augmente exponentiellement.

    En tant que femme, c’est une expérience incroyable et qui me permet aussi de me mettre à sa place : j’ai peur de lui faire mal, de mal faire, de le décevoir etc, mais en même temps, je me sens incroyablement puissante, et j’adore ça (si quelqu’un ne sais pas comment convaincre sa compagne, parlez lui “d’empowerment” 😉 )
    Donc oui, j’aime ce rôle, je souhaite lui permettre de découvrir son corps comme il l’a beaucoup fait pour moi, et quelles que soient les modifications de notre vie sexuelles qui peuvent se produire, je suis prête à tout accueillir et cela ne m’effraie pas du tout.

    Pour lui, je pense que clairement la barrière principale est simplement le fait, l’idée d’être pénétré : cela bouscule ses habitudes et il y a encore quelques mois il était assez catégoriquement contre. Aujourd’hui, il est réceptif, enthousiaste et curieux car il a ressenti du plaisir dans de nouvelles zones, ses orgasmes étaient plus forts et il a eu des érections très peu de temps après donc une période réfractaire plus courte et plus d’énergie, ce qui est très agréable et prometteur.

    Il a comme moi envie de poursuivre cette exploration, ne se dit pas encore prêt à abandonner la stimulation du pénis, mais pourquoi pas la réduire progressivement par exemple, afin de laisser plus de place aux sensations prostatiques. Il accepte très bien l’idée d’un nouvel orgasme, ça l’intéresse depuis longtemps mais la barrière de la pénétration anale a toujours été infranchissable, même seul.

    Il ne connaît pas encore ces techniques, mais nous avons déjà bien parlé de la respiration abdominale, étant donné que je la pratique régulièrement quand nous pratiquons la sodomie, il sait comment se relaxer, mais je ne manquerai pas de réinsister là-dessus ! Au cours de cette phase de relaxation, y a-t-il des mouvements à favoriser pour lui permettre de sentir mieux sa prostate ?

    J’ai pour projet de lui offrir un Aneros mais n’ai pas encore abordé le sujet, je pense qu’il sera réceptif dans quelques temps : je l’ai également initié au Tenga, parce que je trouvais ça dommage de ne pas profiter des plaisirs des sextoys seul (je suis régulièrement absente pour le travail), et il l’a très bien adopté.Je pense qu’à ce moment-là je lui proposerai de le porter pendant nos rapports, mais il semble vouloir se concentrer sur la découverte pour le moment, pas trop de nouveautés d’un coup…

    C’est pour moi très nouveau donc je me sens très maladroite, j’ai l’impression d’avoir de trop petits doigts et il peine à me guider car c’est l’inconnu pour lui aussi ! Mais je pense miser sur des moments de qualité : prendre bien le temps, essayer de lui poser des questions, trouver la meilleure position (des conseils ?), et le rassurer quant à mon excitation personnelle par exemple.
    Cela fait beaucoup de sujets à apprivoiser : les sensations, l’Aneros, les sessions solo, la relaxation, la communication… Mais ce n’est que du plaisir !

    Merci pour vos conseils, cette plateforme est assez unique et cela fait du bien de pouvoir parler concrètement, sans jugement, et avec des avis éclairés 

    Bonne soirée,

    Zoe.

    #35691
    bzo
    Participant

    cas de figure rare,
    il y a des hommes mariés par ici bien sûr
    mais une partie se tourne vers le plaisir prostatique
    car ils ne trouvent plus de satisfaction dans leur vie sexuelle en couple,
    voire que celle-ci est devenue inexistante,
    les autres par curiosité, par envie d’explorer de l’inconnu en eux,
    connaître de nouvelles sensations, de nouveaux territoires

    mais la grand majorité se pose la question avec appréhension
    comment le révéler à leur conjointe ou compagnon,
    crainte que celle-ci ou celui-ci le prenne mal,
    ne rejette ces tentatives qui en général, sous-entendent plaisir en solitaire,
    sous-entendent faire face à toutes sortes de tabous
    qui pourraient être au-delà des limites de l’être aimé(e)

    alors qu’ici nous avons un cas diamétralement opposé,
    une approche sans aucune appréhension, on ne peut plus positive,
    avec une volonté de partage , d’exploration à deux,
    d’avancer ensemble sur le chemin d’une sexualité qui cherche l’épanouissement à deux,
    se riant de tous les préjugés et frontières

    la grande question ici étant,
    comment intégrer le plaisir prostatique dans une pratique commune?
    le plaisir prostatique fait appel à des énergies féminines en nous,
    les perspectives changent radicalement, la façon de s’unir aussi, de s’approcher aussi
    enfin il me semble

    superbe initiative en tout cas,
    beaucoup de bonheur et de félicité à vous deux

    #35696
    Epicture
    Participant

    Bonjour @Zoe,

    Tout d’abord, permettez-moi de vous dire que votre démarche est formidable, courageuse, et semble tellement rare.

    Je suis tout à fait d’accord avec vous, cette plateforme est unique et ça fait du bien de pouvoir parler librement de ces sujets, et j’ajouterai : de lire aussi.

    Vous semblez déjà experte, et fermement décidée sur une voie qui est la vôtre. C’est selon moi une chose essentielle. Ne perdez pas de vue que votre parcours vous appartient et qu’il faut se méfier des conseils. En revanche, pour progresser, rien ne vaut les témoignages. Ils sont offerts sans arrière-pensée, et vous pouvez y puiser ce qui convient à votre parcours personnel (qui inclus votre compagnon).

    Pour ma part, une étape essentielle a été de percevoir mon corps (du point de vue du plaisir) non pas comme centré sur le pénis, mais sans centre. Mon corps entier est devenu pénis, ou prostate, ou vagin ou clitoris. J’ai des zones plus propices, plus innervées, et ma femme, à force d’exploration a appris à les manipuler. Lorsque mon corps est disposé, alors que je porte un Aneros, ou que je n’en porte pas, ses doigts sont capables de provoquer des orgasmes.

    J’ai découvert, avec son aide, qu’une multitude de zones ont le pouvoir d’activer la prostate : les tétons, les flancs, les testicules, le coccyx, l’anus, la zone située entre les omoplates, les fessiers, les cuisses, les mollets, etc…

    Je n’ai pas de position favorite, je m’adapte aux mouvements de sa main. J’aspire sa main avec mon corps, et c’est comme si des rayons d’énergie pénétraient mon corps à travers ses doigts. Ca fait vibrer mes muscles, et ça rayonne dans mon corps.

    En général je ne suis pas en érection dans ces moments. D’ailleurs elles ne vient qu’assez peu sur mon pénis, mais quand elle y passe, de manière furtive, c’est à la fois un supplice, et une jouissance extrême. Il en est de même avec toutes les zones très sensibles. Ce que j’essaie surtout de ne pas faire, c’est lui dire quoi faire, car elle sait mieux que moi. Pourtant elle dit qu’elle ne fait rien de spécial, elle se promène, juste, avec une infinie douceur.

    Même si elle a parfois des gestes qui simulent la pénétration ( avec son bassin), je me demande si vraiment c’est quelque chose qu’elle désire, et je ne vois pas comment cela pourrait la satisfaire dans la mesure ou ça ne serait pour elle qu’avec un instrument non corporel.

    En matière de massage prostatique, avez-vous déjà senti avec vos doigts, sa prostate ?
    Pour y parvenir, il faut que l’anus soit relativement détendu. Il est préférable aussi qu’il soit relativement serein d’un point de vue digestif. Il faut bien lubrifier. Un certain nombre d’entre nous utilisent le beurre de karité 100% bio, ou l’huile de coco, c’est à mon avis les meilleurs lubrifiants naturels. Les ongles doivent être très courts. Enfin la pénétration avec le doigt doit pouvoir se faire sans aucune résistance, ou presque. Il faut pour cela masser l’anus sans pénétration pendant quelque temps, en entrant très légèrement, et en ressortant aussitôt. Il y a deux sphincters (muscles en anneaux qui ferment l’orifice) ressentez avec le doigt leur présence. L’anus est une zone érogène très puissante, (vous devez déjà le savoir) Je vous conseille de mettre votre partenaire sur le dos, les jambes repliées et ouvertes. Le creux de votre main doit être tournée vers le périnée pour pouvoir courber le doigt vers le nombril une fois à l’intérieur. Là, à portée de doigt, se trouve un renflement lisse : c’est la prostate. Si vous parvenez à la sentir, vous pouvez doucement, la presser et la relâcher, alternativement, ou effectuer des mouvements de rotation avec le doigt. Après cela, c’est l’expérience qui compte, et les réactions de votre compagnon.

    Avez-vous le phantasme de le pénétrer autrement qu’avec les doigts ? Si oui, quels type d’instrument vous vous voyez utiliser ?

    Bon cheminement avec votre compagnon, choyez le bien !!

    #35697
    zoe
    Participant

    Bonjour, et merci à tous pour vos réponses et conseils 🙂

    Je veux bien croire que ce soit une démarche singulière, considérant que je n’ai trouvé quasiment aucun témoignage de femme sur le sujet… Dommage, on aurait tous à y gagner !

    Cela me semble néanmoins naturel : j’ai toujours été curieuse de mon propre corps, et qu’un homme s’interdise l’exploration du sien pour des raisons aussi stupides que des préjugés sociétaux me semble absurde au possible.
    De plus, cette démarche ne vient pas d’une lassitude de notre vie sexuelle qui est par ailleurs très riche et intense, mais simplement d’un désir de découvrir un nouveau pan de celle-ci. Je suis décidée car sans moi, il ne ferait pas cette démarche et ce serait dommage pour son plaisir à lui, c’est a 1e des raisons. Mais je ne me dirais pas experte, c’est une découverte très récente, et seule la théorie m’est familière…

    Merci beaucoup @Epicure pour ce témoignage ! En effet, mon compagnon me dit ressentir pour la première fois du plaisir fort mais ailleurs que dans son pénis, ce qui est une grande première pour lui. Je pense donc être sur la bonne voie, mais je crois qu’il me faut encore un peu de pratique avant de pouvoir lui faire un vrai massage sans approcher son pénis –il a toujours des érections dans ces moment-là, mais peut-être cela changera-t-il ?
    Pour ce qui est de la position, sur le dos semble être le plus simple pour le moment, mais il voudrait tester sur le côté, l’important pour moi est simplement de pouvoir bouger mes main, et pour lui de pouvoir se détendre complètement.

    J’ai déjà senti sa prostate, notamment lorsqu’elle se gonfle juste avant un orgasme. J’ai toujours l’impression qu’elle est un peu trop loin, je l’atteins du bout des doigts mais je la sens tout de même –mon compagnon est bcp plus grand que moi, cela joue peut-être..
    Et à ce moment-là, comme beaucoup d’entre vous le conseillent, je fais des petits mouvements de rotation, des petites pressions, j’essaie d’être à l’écoute de tous les mouvements de son corps… à votre avis, durant les premières séances, combien de temps environ faut-il pour qu’il ressente vraiment les sensations… ? Vous êtes nombreux à dire que ce sont des sensations progressives. J’essaierai de passer également plus de temps au massage extérieur (et pour cela, placer ma propre excitation/impatience de côté)

    J’utilise pour le moment un lubrifiant à base de silicone qui me parait très bien, mais en grande amatrice d’huile de coco pour des applications cosmétiques, je devrais pouvoir m’y adapter 😉
    Aujourd’hui, je n’ai pas de fantasme précis sur la « suite » des évènements… je suis déjà tellement heureuse de ces nouveautés ! Mais en lisant tous vos témoignages messieurs, je me sens assez convaincue par l’utilisation d’un Aneros : il serait presque criminel de ma part de lui cacher ce petit objet magique ^^
    Enfin, le chevillage m’a toujours pour le moins intriguée, je me sentirais vraiment hors de toute zone de confort, lui encore plus, et en tant que femme, devenir la «pénétrante » serait un réel bouleversement de mes habitudes… mais n’est-ce pas là aussi une source d’excitation ? 😉 En tout cas si ce sont des pratiques que vous appréciez et/ou pratiquez, même si j’en suis personnellement assez loin, n’hésitez pas à m’en faire part!

    Merci pour votre temps à tous, pour votre gentillesse et belle journée !

    #35714
    Andraneros
    Participant

    Merci @zoe de nous apporter au fil de vos messages les informations qui nous manquaient pour bien comprendre votre situation.

    Après lecture de ce message je pense que vous avez réuni à peu près tout ce qu’il fallait pour que votre découverte soit fructueuse. Vous jouez le rôle d’un guide bienveillant qui accompagne, conseille et encourage son client alpiniste novice à gravir les premiers sommets de sa jouissance prostatique. Vous êtes consciente qu’il ne grimpera que s’il en a envie et que vous ne pourrez pas le porter au sommet contre son gré. Il ne reste plus que le choix du piolet, un masseur de la gamme Trident, si j’ose pousser la métaphore, pour qu’il soit en mesure d’escalader les pentes de ses futurs orgasmes.

    mon compagnon me dit ressentir pour la première fois du plaisir fort mais ailleurs que dans son pénis, ce qui est une grande première pour lui.

    Il vient de franchir la 2ème étape majeure de sa progression vers le plaisir prostatique, la 1ère étant d’être parfaitement à l’aise quand le masseur est à sa place dans son rectum. L’étape majeure suivante sera franchie quand il aura envie, au point d’en faire la demande, que vous insériez le masseur dans son rectum voire de l’insérer lui-même. Je partage votre pensée, vous êtes sur la bonne voie. Vous pouvez prendre votre temps et intensifier la stimulation de sa prostate progressivement, toujours en douceur et avec son approbation.

    Quelle position adopter ? Je dirais celle qui lui paraît la plus confortable, dans laquelle il se sent bien calé, tout en restant libre de ses mouvements, suffisamment en confiance pour se détendre autant que possible. Ma position préférée est sur le dos ; sur le ventre je me sens écrasé et sur le côté ma position n’est pas suffisamment stable pour que je la garde longtemps. En pratique solitaire la position sur le côté présente l’avantage de laisser toute liberté de mouvement au masseur qui ne touche pas le lit. Pour faciliter cette position vous pouvez essayer de caler un coussin entre ses genoux ce qui améliore un peu le confort et facilite encore plus le mouvement du masseur (En ce qui vous concerne cela peut aussi faciliter l’accès de vos doigts à sa prostate).

    La position sur le dos est celle qui permet la meilleure communication, par la voix et le regard. Si elle n’est pas trop inconfortable pour votre compagnon la position sur le ventre apporte une dose d’érotisation supplémentaire. C’est une position dans laquelle il s’offrira, se soumettra. A voir s’il est demandeur mais cette position peut rendre plus difficile le contrôle fin du massage. La position sur le côté me paraît a priori moins bien adaptée à votre situation tant qu’il n’est pas devenu très sensible à vos massages. Quand il sera en mesure de vivre régulièrement des vagues de plaisir fortes ce sera différent.

    à votre avis, durant les premières séances, combien de temps environ faut-il pour qu’il ressente vraiment les sensations…

    Il n’y a pas de réponse générale sérieuse à cette question. Chacun a son propre fonctionnement. L’expérience du plaisir prostatique dépend de nombreux facteurs familiaux, culturels, personnels, techniques, psychologiques…

    La perception du temps nécessaire à l’arrivée des premières sensations est perturbée par la phase de relaxation préalable pour être en état de les percevoir clairement. Tant qu’il ne sera pas suffisamment détendu un débutant ne sentira quasiment rien. Dès qu’il sera détendu les sensations significatives pourront venir en quelques minutes même si elles restent limitées. Peu à peu il se détendra de mieux en mieux, de plus en plus vite. Peu à peu il apprendra à se concentrer de plus en plus précisément sur les sensations qu’il reconnaîtra. Peu à peu il percevra son plaisir de plus en plus tôt dans la session.

    Les témoignages accessibles sur les forums spécialisés montrent, entre le début de la session et l’arrivée du plaisir prostatique des durées qui vont de 30-45 minutes à 3 minutes. De façon générale plus le pratiquant est expérimenté plus le plaisir arrive vite. Mais ces témoignages portent presque exclusivement sur une pratique en solitaire.

    L’Aneros est bien un objet magique. Il faut cependant avoir en tête que ce n’est qu’un des moyens de parvenir à l’orgasme prostatique. C’est une aide précieuse mais ce n’est pas la seule. En pratique solitaire les masseurs autonomes de type Aneros jouent un rôle majeur. En couple quand la femme est engagée dans la stimulation prostatique leur importance est moindre. Je laisse à nos amis qui pratiquent le chevillage le soin de vous répondre. De mon point de vue c’est une magnifique expérience à faire dans votre situation pour approfondir vos échanges érotiques, dès qu’il en acceptera l’idée.

    Bon cheminement @zoe et bon cheminement à votre compagnon.

    #35741
    Andraneros
    Participant

    @zoe si vous souhaitez échanger au delà de notre forum, nous venons d’accepter sur la messagerie Discord associée à NXPL un couple @lesauvergnats qui pratique le massage prostatique en couple avec succès.

    Vous pouvez vous inscrire ensuivant le lien proposé en page d’accueil. Vous pouvez accéder à la messagerie soit par les applications dédiées soit sur un navigateur à l’adresse : https://discordapp.com/

    Bon cheminement @zoe, bon cheminement à votre compagnon.

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