Mots-clés : apprentissage, decouverte, orgasme, route, tresor
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2 janvier 2019 à 0 h 20 min #32473SeverusParticipant
Bonsoir à tous.
Je commence par vous souhaitez une bonne année 2019.
Cela fait pas mal de temps que je ne suis pas venu partager sur ce forum. Presque un an, finalement. Je suis resté silencieux, mais j’ai lu avec attention les différents témoignages, me retrouvant dans quelques uns, utilisant l’expertise trouvée dans d’autres pour progresser encore.
Et depuis ce temps, il y a eu quelques évolutions.Je suis passé par une période de plusieurs semaines d’absence complète de progrès. Ce fut frustrant. Je tentais de me connecter avec mon corps, de retrouver des sensations éprouvées pour apprendre à les laisser venir, les laisser croitre. Mais ce fut très calme. Cette période a été durant un temps de gros travail, et stress professionnel. Comme quoi, plus que jamais, ces choses peuvent parasiter (oui, je défonce une porte ouverte).
Chaque séance se concluait sur le même constat : pas très mauvais, mais franchement moyen. Mon corps et mon esprit se souvenant du plaisir précédent, je savais que je passais à chaque fois à coté. J’ai été cependant très fidèle, revenant régulièrement à mon aneros afin de garder le pli, de ne pas régresser dans mes progrès de rewiring et de rester alerte. Somme toute, poursuivre un apprentissage que je croyais terminé à tort. J’ai donc, comme dit le proverbe, remis mon ouvrage sur le métier, continuant sans cesse à y revenir.Puis, il y a eu un léger mieux en fin de printemps. J’ai eu l’impression d’à nouveau retrouver le chemin du plaisir. Mais il était fugace, ne restait pas en s’évaporant à la moindre occasion : changement de position un peu rapide, un bruit à l’extérieur, une idée traversant mon esprit. Ces éléments ont été la preuve que je ne tenais pas le mon bout dans ma recherche et que, indubitablement, j’avais eu de la chance dans mes précédentes expériences, comme l’explorateur qui tombe au hasard sur une grande découverte et qui, au moment de revenir pour explorer son cité mythique, se paume dans la jungle.
L’été n’apportant pas de nouvelles prouesses et de progrès notables, d’autant plus que cette période de l’année s’est accompagné de quelques nouveaux impératifs assez stressants à gérer, j’ai donc laissé filer le temps en différant à nouveau mon investissement. Je ne pensais pas cette recherche simple, et je savais qu’elle nécessitait un réel travail sur moi-même. J’ai donc pris le temps d’avoir le temps. Je faisais donc des entrainements de bases, des gammes sur un piano dont j’ignorais encore le sens et la tonalité des touches.Après l’été, ayant pu normaliser ma vie en dehors du stimulateur, j’ai pu reprendre. J’ai décidé de tout recommencer du début, comme un débutant (même si le rewiring était en parti acquis et que j’avais déjà des réflexes utiles). Je commençais donc par reprendre mes stimulateurs et de choisir celui qui serait mon premier objet de travail. Sans trop de surprise, ce fut l’helix trident. C’est un stimulateur décidément performant. Il est à la fois présent et sait aussi se faire oublier. Les autres formats et autres références ont des avantages, mais aussi amènent des inconvénients, des chemins alternatifs que je perçois avec plus de difficultés.
J’ai aussi revu la technique de lubrification et la position. Là encore, ce sont des techniques de base : un lubrifiant à base de silicone et une position en chien de fusil, étendu et détendu.
Et alors, ce fut un travail régulier : effet de la lumière, de la musique, de la stimulation avant (films, photos porno) et pendant (stimulation délicate par caresse), de l’heure de la séance, de sa durée. Mentalement, je notais tout. D’une fois à l’autre, je partais de ce qui avait marché, et je faisais évoluer. Dans un sens, puis dans l’autre, afin de trouver l’optimal.
Au fil du temps, mon corps a retrouvé ses habitudes, ses sensations, sa liberté. Et le plaisir est revenu, il s’est installé, restant parfois discret, mais présent. La session se faisait douce parfois, à d’autres moments violente et agitée. A chaque fois, des choses découvertes, des souvenirs corporels qui se construisent. Au fil du temps, le chemin arpenté est pris librement par mon corps, qui retrouve sa route. J’y découvre alors des impressions nouvelles, un détachement supplémentaire. Et c’est par rapport à cela que je comprend que je n’avais pas découvert encore la vérité, tout au plus quelques paillettes dorées sur le chemin du filon. Cette liberté nouvelle permet à mon esprit de lui aussi prendre de la distance. Car j’ai compris que l’une des limites que je m’imposais sans m’en rendre compte était que je restais collé à la terre, prisonnier de mon corps, persuadé que si je me laisse m’échapper, je vais manquer le “moment”. J’apprends donc à me détacher, m’isoler et me balader dans mes rêveries. Je vais et je viens, entre des sensations, des couleurs, des odeurs. Mon cheminement mental n’est jamais très clair, je m’avance suivant un courant que je ne prévois pas avant. Ce courant, j’apprends à la décrypter. Je sais si une séance peut avoir lieu, je sens mon esprit apte, ou non, à s’échapper. Je choisis mon temps, j’organise mon moment, entre ma femme et les obligations à l’extérieur. Je laisse l’occasion m’inspirer, suivre une impulsion lorsqu’elle se présente. Et finalement, je m’étend.Fort de ces expériences et confiant, finalement, dans ma propre capacité à retrouver, trouver, cultiver, etc., le royaume du plaisir prostatique, je me sens libéré d’une contrainte que je ne parvenais pas à nommer. Reste que je sais qu’il y a encore du chemin. Je ne vois pas cela comme une gêne, ces dernières semaines ayant été riches en nouveautés, je sais donc que ma route a été empruntée, que d’autres y sont parvenus, et que d’une certaine manière, ils m’attendent. Je vous donne donc rendez-vous.
2 janvier 2019 à 12 h 10 min #32474AndranerosParticipantBonne année @severus. Je suis heureux de constater que vous continuez à lire nos échanges et à en tirer avantage. Votre fidélité, même trop discrète, nous comble. Vous nous dites :
J’ai été cependant très fidèle, revenant régulièrement à mon aneros afin de garder le pli, de ne pas régresser dans mes progrès de rewiring et de rester alerte. Somme toute, poursuivre un apprentissage que je croyais terminé à tort.
Votre cheminement n’est pas linéaire mais vous vous appliquez à continuer vos sessions en sachant que la pratique, sans attente inutile, est à terme bénéfique.
il y a eu un léger mieux en fin de printemps.
Vous avez bien su prendre en compte ce que vous viviez et non ce que vous attendiez. C’est ce qui a nourri votre cheminement ces derniers mois.
Je ne pensais pas cette recherche simple, et je savais qu’elle nécessitait un réel travail sur moi-même. J’ai donc pris le temps d’avoir le temps. Je faisais donc des entraînements de base, des gammes sur un piano dont j’ignorais encore le sens et la tonalité des touches. (… )
Fort de ces expériences et confiant, finalement, dans ma propre capacité à retrouver, trouver, cultiver, etc., le royaume du plaisir prostatique, je me sens libéré d’une contrainte que je ne parvenais pas à nommer. Reste que je sais qu’il y a encore du chemin. Je ne vois pas cela comme une gêne, ces dernières semaines ayant été riches en nouveautés, je sais donc que ma route a été empruntée, que d’autres y sont parvenus, et que d’une certaine manière, ils m’attendent. Je vous donne donc rendez-vous.Vous êtes sensibles comme beaucoup d’entre nous au stress et aux contraintes de votre vie quotidienne. C’est normal. Votre qualité est de savoir laisser passer ces moments tout en gardant le sens de votre quête sensuelle, tout en acceptant que ce n’est pas parce que vous cherchez que vous trouvez automatiquement et immédiatement votre trésor.
Vous avez le meilleur état d’esprit possible et, si je comprends bien, vous en êtes récompensé en retrouvant peu à peu les bonnes sensations qui vous avaient déjà conduit aux portes du paradis. En repartant sur cette base votre cheminement vous conduira maintenant encore plus loin, encore plus haut et je suis persuadé que nous vous retrouverons très rapidement avec d’excellentes nouvelles, peut-être même ponctuées d’exclamations, qui traduiront votre joie de vivre une expérience de jouissance encore plus complète.
Bon cheminement @severus.
2 janvier 2019 à 12 h 58 min #32475lighteningboltoParticipantHello @Severus
Deja bravo pour ta détermination, sans elle rien n’est possible.
Ensuite concrètement je te conseille une détente absolu, seul, sans risque d’être déranger ou de réveiller quelqu’un 😉
Personnellement je prend un bon bain avant. Ideal pour l’hygiène et la détente.
Ensuite il faut apprendre à fusionner son corps et son esprit mentalement. C’est ca qui ma permis de franchir le pas. C’est très dur à expliquer mais tu dois ressentir la zone sans que ce soit un processus purement mental. Le cerveau et le corps ne doivent être qu’un. Tu ne dois être qu’un observateur et laisser le corps prendre les rennes.
Pour t’aider à progresser dans ce domaine, je t’invite à pratiquer hors session la meditation de pleine conscience, particulierement les exercices sur la respiration et le ressenti corporel.
Les exercices de kegel pour tonifier la musculature du perinée et des muscles interne sont un plus aussi je pense. Tu aideras le masseur à faire son boulot, tout en favorisant le developpement du réseau nerveux.
Pour la pratique en session, chaqu’un a un peu sa méthode, souvent proche de ce qu’explique le traité. Pour ma part ce qui marche bien, est une tension musculaire très legère et maintenue de la zone, tout en “ressentant” les choses. Et quand la tension monte, la laisser se developper et ne pas chercher à la controler.
Enfin, comme dit @andraneros, toujours vivre ces sessions comme un entrainement plaisant, un moment pour toi et ton corps et non une quete à l’orgasme.
J’espère que ca pourra t’aider un peu!2 janvier 2019 à 16 h 26 min #32479SophiAirParticipantBonjour @Severus, belle description de ton cheminement, et très prometteuse.
Tu sembles bien être sur la bonne voie, avec l’état d’esprit adéquate, pour de plus amples découvertes, et un plaisir de plus en plus grandissant.
Quand tu dis :Car j’ai compris que l’une des limites que je m’imposais sans m’en rendre compte était que je restais collé à la terre, prisonnier de mon corps, persuadé que si je me laisse m’échapper, je vais manquer le « moment ». J’apprends donc à me détacher, m’isoler et me balader dans mes rêveries.
, c’est bien le plus paradoxal. Etre à l’écoute de son corps, avoir une oreille intérieure qui sache écouter, “entendre” le moindre signal, et en même temps s’en détacher, se laisser flotter, et permettre à notre cerveau, notre plus gros organe sexuel, de mettre en jeu tout ce qui nous fera décoller, hors contrôle, surtout hors contrôle, sans retenue, sans crispation, complètement ouvert.
Bons voyages @Severus, en espérant te lire très vite -
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